Les djihadistes arrivent aux portes de Bagdad
Bagdad en alerte maximum
Membres de Etat-islamique en Irak et au Levant-EIIL |
Après s'être emparés du nord-ouest du pays, les djihadistes de l'EIIL progressent vers la capitale irakienne.
Plongée dans la tourmente depuis l'attaque - sans mandat de l'ONU - par les États-Unis et le Royaume-Uni soutenus par plusieurs dizaines de pays, dont la France, et le renversement du régime de Saddam Hussein (1979-2003) qualifié de dictatorial, l'Irak fait face depuis mardi à une offensive des combattants djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui se sont emparés de Mossoul, la deuxième ville du pays, et progressent vers la capitale, Bagdad.
Jeudi soir, les combattants de l'EIIL se sont emparés de deux secteurs à Diyala, une province située au nord-est de Bagdad. Dans la capitale irakienne, les forces de sécurité sont en état d'alerte maximum. Les véhicules sont fouillés, les entrées filtrées et les identités des passagers comme des conducteurs sont vérifiées. Sur Twitter, l'EIIL a revendiqué des attentats anti-chiites, qui ont fait plus de 30 morts à Bagdad mercredi, tout en promettant une nouvelle vague d'attentats.
Des sociétés américaines évacuent.
Inquiètes de la détérioration de la situation, des sociétés américaines qui travaillent pour le gouvernement irakien ont fait évacuer leurs employés américains d'une base aérienne de Balad, à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad. "Nous pouvons confirmer que des citoyens américains, sous contrat avec le gouvernement irakien, sont évacués temporairement pour des raisons de sécurité".
La riposte s'organise
L'armée irakienne tente de reprendre la main, notamment en lançant des raids aériens sur Tikrit, tombée mercredi aux mains de l'EIIL. Pour pouvoir stopper la progression des djihadistes, il lui faudra couper leur ravitaillement en armes et en combattants, qui transitent de la Syrie vers l'Irak.
Mais Obama n'enverra pas de troupes au sol. Le président américain a annoncé vendredi après-midi que les Etats-Unis n'enverront pas de troupes au sol en Irak. En revanche, Barack Obama a annoncé que Washington examine d'autres options. "Nous ne renverrons pas de troupes américaines au combat en Irak, mais j'ai demandé à mon équipe de conseillers de sécurité nationale de préparer un éventail d'options pour soutenir les forces de sécurité irakiennes", a déclaré le président américain depuis la Maison-Blanche, tout en soulignant que "sans effort politique, toute action militaire sera vouée à l'échec".
Une réunion des Nations-Unies. Les quinze membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont tenu une réunion à huis clos par vidéo-conférence, condamnant tous les actes de terrorisme commis en Irak.
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