Le diagnostic du médecin serait soumis aux représentations sociales liées au genre du patient
Une note évoque des discriminations liées au sexe et au genre dans le domaine de la santé
Plutôt dans la confrontation |
Il se trouve justement que le gouvernement se préoccupe d'établir des lois ou des règles qui permettraient de diminuer les supposées discriminations sexuelles. Cette volonté politique mobilise donc l'INSERM qui participe à ce mouvement d'alerte en publiant une note virale nécessitant les explications de Catherine Vidal, l'une des membres de son comité d'éthique, particulièrement investie dans la vulgarisation scientifique, notamment concernant le déterminisme en biologie.
C'est une femme, Catherine Vidal, qui s'y colle. Elle est neurobiologiste, directrice de recherche à l'Institut Pasteur et non suspecte de parti-pris, puisque membre du groupe "genre et recherche en santé" du comité d'éthique de l'Inserm... La note publiée mardi corrobore justement de supposées discriminations liées au sexe et au genre dans le domaine de la santé. Et le débat s'ouvre sur une caricature: la dépression serait une "maladie de femme", tandis que l'infarctus toucherait surtout les hommes. Fermée au doute, C. Vidal est pourtant affirmative et ne connaît pas le conditionnel. La démarche est militante et le ton coercitif, voire vindicatif.
La parole est donnée à une féministe assumée
"Dans une société dans laquelle des inégalités existent, la biologie peut être utilisée à des fins idéologiques [la pensée féministe marxisante se rabat sur la société]. Il est plus simple d’expliquer celles-ci en disant « les hommes les femmes sont biologiquement différents par exemple dans leurs aptitudes à l’école » que d’accepter l’idée que ces inégalités sont dues à l’organisation de la société.
C’est du fait de cette organisation, et non de la biologie, que les femmes [des mères portantes?] s’occupent des enfants et soignent les personnes âgées tandis que les garçons sont ingénieurs et font de la politique. Si l’on explique ces différences par la biologie, cela veut dire qu’on évacue les raisons historiques, sociales et politiques. La société, et en l’occurrence les politiques qui l’organisent, ne sont dans cette optique pas responsables des inégalités hommes/femmes." (Entretien avec osezlefeminisme)
La parole est donnée à une féministe assumée
Le cerveau est-il sexué? La question ne serait pas stupide |
C’est du fait de cette organisation, et non de la biologie, que les femmes [des mères portantes?] s’occupent des enfants et soignent les personnes âgées tandis que les garçons sont ingénieurs et font de la politique. Si l’on explique ces différences par la biologie, cela veut dire qu’on évacue les raisons historiques, sociales et politiques. La société, et en l’occurrence les politiques qui l’organisent, ne sont dans cette optique pas responsables des inégalités hommes/femmes." (Entretien avec osezlefeminisme)
Que vient faire la question du genre dans le domaine médical?
Catherine Vidal: Les représentations sociales liées au genre féminin ou masculin du patient jouent sur l'attitude des patients et du corps médical. Il est indispensable d'en tenir compte pour aboutir à de meilleures pratiques. La France accuse d'ailleurs un retard dans cette démarche, par rapport aux Etats-Unis ou à d'autres pays d'Europe comme la Belgique.
Quelle différence faites-vous entre le genre et le sexe?
Le sexe concerne les caractéristiques biologiques -chromosomes, organes génitaux, hormonaux qui différencient les mâles et les femelles. Le genre, lui, est un concept qui désigne les processus de construction sociale et culturelle des identités féminine et masculine. Depuis la naissance, les normes sociales vont influencer les comportements et les pratiques dans tous les domaines, y compris celui de la santé et de la recherche biomédicale.
Vous voulez dire que l'attitude du médecin et son diagnostic peuvent varier en fonction du sexe de son patient?
Oui. Un des exemples les plus parlants est celui de l'infarctus du myocarde, longtemps sous-diagnostiqué chez les femmes [tant qu'elles ne fumaient et ne buvaient pas ou peu].
Oui. Un des exemples les plus parlants est celui de l'infarctus du myocarde, longtemps sous-diagnostiqué chez les femmes [tant qu'elles ne fumaient et ne buvaient pas ou peu].
Les hommes pâtissent-ils aussi de cette influence du genre?
Oui, les hommes souffrant d'ostéoporose ont eux aussi souffert de sous-diagnostic. Jusqu'en 1990, cette maladie, associée à la ménopause et aux traitements hormonaux de substitution, était considérée comme "féminine". Depuis, l'approche de cette pathologie a été revue et des scores de densité osseuse ont été établis pour les hommes, comme pour les femmes.
Et le patient? Se comporte-t-il différemment face au corps médical selon son genre?
Il est connu que les hommes consultent beaucoup moins facilement que les femmes [idée reçue]: selon les stéréotypes du genre masculin, ils doivent être "résistants au mal" [mais "il est connu" aussi que les hommes se plaignent au moindre petit bobo !].
L'expression de la souffrance psychique varie aussi selon le genre. Les femmes sont considérées comme plus enclines à sombrer dans la dépression que les hommes. C'est ce que montrent les études [lesquelles?] prenant en compte des symptômes tels que le retrait sur soi et les troubles du sommeil. Mais dès lors que d'autres critères sont considérés, comme un comportement agressif ou la prise de drogues -des attitudes plus présentes chez les hommes- [selon les chiffres périmés depuis de nombreuses années] la prévalence de la dépression devient équivalente entre chez les deux sexes!
L'expression de la souffrance psychique varie aussi selon le genre. Les femmes sont considérées comme plus enclines à sombrer dans la dépression que les hommes. C'est ce que montrent les études [lesquelles?] prenant en compte des symptômes tels que le retrait sur soi et les troubles du sommeil. Mais dès lors que d'autres critères sont considérés, comme un comportement agressif ou la prise de drogues -des attitudes plus présentes chez les hommes- [selon les chiffres périmés depuis de nombreuses années] la prévalence de la dépression devient équivalente entre chez les deux sexes!
Les phénomènes décrits par la dame ne prennent pas en compte l'entrée des femmes dans le monde du travail et surtout, ne la mettent pas en cause comme sérieux avatar de la "libération de la femme. Faut-il que les médecins deviennent à leur tour les boucs émissaires des féministes? La profession ne s'est-elle pas largement féminisée?
Reste à décréter la parité hormonale médicalisée.
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