Europe Ecologie-les Verts au bord de la crise de nerfs
Duflot est une jarre
et Placé, le jars du capitole écolo
Le sénateur Placé (EELV) pose une question déplacée
Savoir ce que les deux EELV, Cécile Duflot (Logement) et Pascal Canfin (Développement), font au gouvernement"
"Nous nous posons la question de savoir ce que nous faisons au sein du gouvernement", a lancé le sénateur Jean-Vincent Placé vendredi sur Radio Classique.
Et le président du groupe Europe Ecologie-Les Verts (EELV) au Sénat de dénoncer notamment un "virage post-rapport Gallois et les annonces très en faveur des entreprises sans contreparties et sans conversion écologique" (faites mardi par Jean-Marc Ayrault).
Au point que "de plus en plus les écologistes s'interrogent".
"Je suis moi-même de plus en plus perplexe quant à cette participation gouvernementale", a-t-il poursuivi.
"Heureusement que nos ministres (Cécile Duflot, ministre du Logement et Pascal Canfin, ministre délégué du Développement) sont bons et qu'ils font le boulot. Parce qu'il est vrai que la tournure et le virage, quelque part sinon idéologique, du moins d'une politique économique, fait depuis trois jours, nous laissent très perplexes", a-t-il expliqué.
"Heureusement qu'elle (Cécile Duflot) est dans ce gouvernement, parce que, aujourd'hui, au bout de six mois, c'est vrai que le bilan est bien maigre ", a poursuivi le sénateur dans une charge sans précédent de sa part contre le gouvernement.
Duflot, prise en étau
Pressé de dire si ses analyses embarrassent la ministre du Logement, Jean-Vincent Placé a répondu que Cécile Duflot est "tenue à un devoir de réserve" gouvernementale: elle est " très solidaire " du gouvernement et en même temps " " vis-à-vis des écologistes, a-t-il souligné.
Ce coup de semonce du sénateur retentit alors que le Front de Gauche se crispe également
L'humeur de ce allié d'extrême gauche s'est notamment manifestée par le rejet au Sénat de deux textes importants par les sénateurs communistes..
Il s'agissait d'une proposition de loi socialiste sur l'énergie et de la programmation budgétaire 2012-2017 Les sénateurs communistes ont voté contre ces deux textes, avec les sénateurs UMP et centristes, entraînant leur rejet.
Mamère, péteux fort en gueule
En novembre 2011, Noël Mamère était en colère contre le PS et le clamait sur les toits. Alors que son parti, Europe Ecologie-Les Verts, et le PS reprenaient leurs négociations pour un accord de gouvernement et des circonscriptions, le député et maire écologiste de Bègles (Gironde) avait dénoncé la sortie d'André Vallini, du mercredi 20 octobre, dans laquelle le sénateur socialiste de l'Isère avait déclaré que le PS n'a pas "à céder à quelque diktat que ce soit de la part des Verts". Il faisait ainsi référence à la candidate écologiste, Eva Joly, qui avait exigé dans un entretien au Monde la sortie du nucléaire avant tout accord entre partis. On sait quel intérêt Hollande a accordé à ces cris.
Aujourd'hui, Mamère n'est pas amer. Non, non, non !
En milieu de matinée, ce vendredi, Noël Mamère abonde dans le sens du sénateur Placé, revendiquant des droits d'auteur sur BFMTV en rappelant qu'il s'était "posé la question la semaine dernière".
Et puis, après avoir aboyé avec Placé, le roquet de la république bananière EELV a admis que les écologistes n'ont guère le choix, se disant "pris en quelque sorte dans un piège".
"C'est suicidaire de se soumettre et d'avaler des couleuvres mais ce serait aussi suicidaire pour nous et pour l'avenir de l'écologie que de partir du gouvernement et de quitter cette majorité", a-t-il avoué à des journalistes. "Donc nous n'avons pas beaucoup le choix." La gauche, c'est Alcatraz ?
En milieu de matinée, ce vendredi, Noël Mamère abonde dans le sens du sénateur Placé, revendiquant des droits d'auteur sur BFMTV en rappelant qu'il s'était "posé la question la semaine dernière".
Et puis, après avoir aboyé avec Placé, le roquet de la république bananière EELV a admis que les écologistes n'ont guère le choix, se disant "pris en quelque sorte dans un piège".
"C'est suicidaire de se soumettre et d'avaler des couleuvres mais ce serait aussi suicidaire pour nous et pour l'avenir de l'écologie que de partir du gouvernement et de quitter cette majorité", a-t-il avoué à des journalistes. "Donc nous n'avons pas beaucoup le choix." La gauche, c'est Alcatraz ?
Le frêle de Rugy, député écologiste (Loire Atlantique) aux dents longues, qui s'accommode fort bien de l'aéroport Ayrault (N-D-des-Landes) à Nantes, s'est également déplacé sur le service public pour s'exprimer sur le "Placé Comedy Club".
Le président du groupe écologiste à l'Assemblée s'est dissocié de son homologue du Sénat tout en concédant un "trouble" dans les rangs écologistes. "Le moment n'est pas venu de dire 'nous allons peut-être quitter le gouvernement demain matin', parce que je crois que quand on s'engage dans une majorité, dans un gouvernement, on ne le fait pas pour le remettre en cause tous les quatre matins", a commenté l'arriviste sur France Info. Il est clair qu'il répondrait présent, en cas de remaniement...
Les socialistes montent au créneau
Jean-Vincent Placé s'interroge parce qu'il n'est pas ministre
C'est le socialiste David Assouline, un laissé-pour compte du gouvernement Ayrault, qui a lâché ce commentaire. Porte-parole du PS, il a ainsi ironisé sur son compagnon d'infortune: "Il dit qu'il se pose des questions. Je pense que les ministres écologistes n'ont pas l'air de se poser des questions. Ils ont l'air épanoui, ils sont utiles (...) Peut-être que Jean-Vincent Placé se poserait d'autant moins la question s'il était ministre lui-même."
Valls nie 'sincèrement' tout état d'âme : les "écologistes sont solidaires de la majorité."
Désir H., le premier secrétaire nommé du PS, marginalise Placé
Selon lui, la "remarque" du patron des sénateurs est à la fois "personnelle" et "décalée". Bien qu'il n'ait évidemment pas le feu à gauche, la déclaration mobilise néanmoins les cadres socialistes:
L'UMP observe le spectacle avec compassion
Invitée sur France 2, vendredi matin, Valérie Pécresse a déclaré voir dans les interrogations du sénateur écologiste la démonstration que la majorité continue de "se fissurer". "Il y a une grande fragilité de la majorité hétéroclite que François Hollande a soudée uniquement sur l'anti-sarkozysme".
L'ancienne ministre du Budget déplore qu' "ils ne pensent rien de commun sur rien".
Les propos de Placé ne cassent pas quatre pattes au canard Hollande
Le même matin, Marianne publie des propos fatalistes tenus par François Hollande que diffuse l'A*P. Dans l'édition du samedi 10 novembre, le président dit qu'il juge"possible" un départ des écologistes du gouvernement, mais qu'il "ne le souhaite pas". Anticipant sur les interrogations de Placé, il ajoute avec indifférence : " Enfin nous verrons bien...Dans tous les cas, pas de panique !"
EELV lâche Placé, qui se renie
Jean-Philippe Magnen, porte-parole d'EELV, a réagi officiellement aux propos de Jean-Vincent Placé en fin de matinée. Selon lui, le pékinois du groupe des sénateurs écologistes s'est exprimé en son nom "personnel" et que ses propos n'engageaient "que lui".
Placé est rapidement revenu sur ses propos.
"Ce n'est pas une mise au point, a-t-il assuré. C'est la position du parti. Bien sûr que nous sommes inscrits dans la durée. Je n'ai jamais indiqué que nous sortirions demain du gouvernement."
"Ce n'est pas une mise au point, a-t-il assuré. C'est la position du parti. Bien sûr que nous sommes inscrits dans la durée. Je n'ai jamais indiqué que nous sortirions demain du gouvernement."
Le soufflé est retombé et les Français n'avaient donc encore rien compris...Placé va-t-il maintenant menacer de rejoindre le Parti de gauche de Mélenchon ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):