La prestation n'a enchanté que les socialistes, et encore pas tous
Le petit théâtre de Guignol |
Hier mardi 13 novembre, les 400 journalistes qui avaient attendu fébrilement leur convocation, se pressaient dans les salons: recevoir l'onction présidentielle pour bons et loyaux services pendant la campagne présidentielle.
Narquoise, la presse étrangère a observé cette scène unique dans le monde d'une presse "indépendante" et jadis "insolente" qui faisait allégeance à son monarque. Cette conférence de presse se passait pour la première à l'Elysée, puisque le président "normal" avait renoncé à une nouvelle délocalisation: le changement étant plus éphémère encore que prévu, il n'a pas cette fois planté son estrade à l'Hôtel de la Marine.
Le syndrome YMCA
Narquoise, la presse étrangère a observé cette scène unique dans le monde d'une presse "indépendante" et jadis "insolente" qui faisait allégeance à son monarque. Cette conférence de presse se passait pour la première à l'Elysée, puisque le président "normal" avait renoncé à une nouvelle délocalisation: le changement étant plus éphémère encore que prévu, il n'a pas cette fois planté son estrade à l'Hôtel de la Marine.
Le syndrome YMCA
Le ridicule de Montebourg, qui s'est affiché en P'tit gars de la Marine, a dû peser sur le retour de Hollande au port, même si, à voile ou à vapeur, peu importe au temps du mariage pour les personnes du même sexe. D'autant que, de surcroît, la concubine du ministre redresseur de la production s'est volontiers laissée embrasser par l'une de ses chroniqueuses sur D8.
Le Président s'est donc frotté aux ors de l'Elysée pour tenter de redorer son image "salie" par plusieurs mois d'improvisation et par l'amateurisme de ses collaborateurs du gouvernement, leurs couacs ou reculades. Il a accaparé l'antenne pendant deux longues heures (et plus), sans que ni l'opposition, ni aucun media n'y voit un retour à l'ORTF.
Il s'est appliqué à défendre ses choix économiques, critiqués de part et d'autre de l'échiquier, mais aussi parfois dans sa propre majorité, et s’est posé en "président responsable".
VOIR et ENTENDRE une synthèse Le Figaro du grand oral de F. Hollande, en 2 minutes:
Cette conférence de presse peut se résumer en dix phrases-clésVOIR et ENTENDRE une synthèse Le Figaro du grand oral de F. Hollande, en 2 minutes:
Lefigaro.fr a compilé les phrases clés du pensum que François Hollande a imposé à ceux qui l'ont bien voulu: droit
de vote des étrangers, mariage homosexuel, relations avec
l'Allemagne, gaz de schiste...
Sur
la Syrie: «J'annonce
que la France reconnaît la Coalition nationale syrienne comme la
seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur
gouvernement provisoire de la Syrie démocratique permettant d'en
terminer avec le régime de Bachar el-Assad.»
Sur le mariage homosexuel: «Je ne suis pas convaincu que si c'est la droite qui, après-demain ou encore plus tard, accède aux responsabilités, elle reviendra sur cette réforme, pas plus que la droite espagnole est revenue sur ce qu'avait fait le gouvernement Zapatero là-dessus.»

Sur
les gaz de schiste: «La
recherche est possible sur d'autres techniques que celle de la
fracturation hydraulique. Pour l'instant, cette recherche n'a pas
abouti, je ne peux pas l'interdire, elle n'est pas interdite par la
loi.»
Sur
le droit de vote des étrangers: «Un
référendum, en ce moment? Si nous n'aboutissons pas par la voie
parlementaire, je verrai dans quel état est notre Nation, mais
aujourd'hui, ce n'est pas dans mon intention.»
Sur Jean-Marc Ayrault: «Je l'ai choisi car j'ai une grande confiance en lui. Il est d'abord sérieux, c'est important. Il est ensuite loyal, c'est nécessaire. Il est dévoué, dévoué à la cause publique, et il est concret. Voilà pourquoi je lui renouvelle ici toute ma confiance.»
Sur
le cap de la politique économique: «Nous
vivons bien plus qu'une crise, nous vivons un changement du monde. Et
c'est pourquoi depuis six mois, j'ai fait mes choix et je m'y tiens
sans avoir besoin de prendre je ne sais quel tournant, je ne sais
quel virage car ces choix sont conformes à mes engagements, à mes
principes et, surtout, aux intérêts de la France.»
=> Le crédit d'impôt
Sur
les critiques de l'Allemagne: «La
chancelière et moi-même avons une responsabilité: faire avancer
l'Europe. Ce qui compte, c'est pas ce qui se dit, c'est ce que nous
nous disons.»
Sur
l'arrestation d'Aurore Martin: «À
aucun moment, ni la garde des Sceaux, ni le ministre de l'Intérieur
et a fortiori moi-même, n'avons été interpellés pour dire quoi
que ce soit au nom de la France.»
Sur
l'Algérie: «Nous
aurons à nourrir une relation particulière afin que nous puissions
surpasser ce qui est lié à une histoire douloureuse, avec des
mémoires blessées, de manière à regarder vers l'avenir, qui offre
des potentialités entre nos deux pays.»
VOIR et ENTENDRE le décryptage proposé par Europe 1 le 14 novembre 2012:
VOIR et ENTENDRE les commentaires de Raphaëlle Bacqué - Catherine Nay - Carl Meeus - Pascal Perrineau, dans l'émission C dans l'Air animée par Yves Calvi, ce jour: (lien direct: cliquer sur Voir et entendre)
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