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vendredi 23 novembre 2012

Valls lance les CRS sur les écologistes de N-D-des-Landes

L'Ayraultport de Nantes, symbole de la division de la gauche gouvernementale

Le gouvernement prend les manifestants de vitesse



500 gendarmes mènent ce vendredi
une vaste opération d'évacuation de squatteurs opposants
à l'aéroport de N-D-des-Landes à Nantes


Le gouvernement a lancé vendredi matin une opération d'évacuation des squatteurs du site, à la veille d'une nouvelle manifestation à Nantes contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes le projet et ignorant la proposition des écologistes de nommer un médiateur.


"Je respecte le droit de manifestation et je fais en sorte que tous les recours puissent être traités par une justice indépendante", a assuré le président Hollande.
"Une importante opération est actuellement menée en plusieurs points sur la zone d'implantation de l'aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes", a confirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, présent sur place.

Le mercredi 14 novembre dernier, Jean-Marc Ayrault a pourtant condamné "toutes les violences" sur le site de l'aéroport, après qu'un agent de sécurité a été blessé et a qualifié d'"inadmissible" l'attitude de "forces ultra-minoritaires et violentes" autour de ce projet.

Manifestants anti-aéroport,
le 17 novembre dernier
Les pouvoirs publics cherchent à empêcher la constitution d'un "camp retranché" à Notre-Dame-des-Landes, où 500 gendarmes intervenaient vendredi matin pour déloger les opposants, a expliqué le préfet de Loire-Atlantique.

VOIR et ENTENDRE des images du nouveau face à face tendu, ce jour, entre les forces de police et les militants écologistes:

Le gouvernement choisit la force au détriment de la concertation
Voulant afficher sa détermination, il assure que le projet "se fera" coûte que coûte
Mais, à leur grand dam,  le pouvoir ignore la proposition des écologistes de nommer un médiateur.
Les forces de l'ordre dégagent
 les accès au site
"Notre-Dame-des-Landes est un projet d'intérêt général et pas un projet personnel. L'aéroport se fera", objecte le Premier ministre dans un entretien à Paris-Match jeudi, bien qu'il soit l'ancien député-maire de Nantes, qui a porté depuis plusieurs années ce projet et continue à Matignon de le défendre bec et ongles.
La région "va gagner encore en population" et a donc "besoin d'être accessible", argumente-t-il.
"Nous ne nous laisserons donc pas dicter une vision du monde qui n'est pas la nôtre", a mis en garde J.-M. Ayrault, s'en prenant clairement à l'idéologie écologiste. Il rappelle au passage que "dans un Etat de droit", "quand les décisions sont prises, quand tous les recours sont épuisés, la loi doit être respectée".
Mardi, le ministre de l'Intérieur, avait qualifié de "totale" la "détermination du gouvernement" à porter ce projet et à "faire respecter la loi". "Il y a des occupations illicites, l'Etat évidemment sera ferme et il y aura en temps utile (..) des évacuations parce que nous devons être très déterminés", avait ajouté Manuel Valls.
M. Ayrault a aussi reçu le soutien du ministre de la Défense et ancien président (PS) de la région Bretagne Jean-Yves Le Drian, "totalement solidaire".


En revanche, une cinquantaine de militants Verts, parmi lesquels Jean-Philippe Magnen, vice président du groupe Europe Ecologie les Verts, et Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, sont attendus pour un rassemblement au lieu dit la Vacherie .
Bruno Le Roux, président des députés PS, a, lui, fait front, reprochant implicitement aux élus écologistes, qui sont allés manifester samedi dernier avec plusieurs milliers de protestataires, de s'associer à une "guérilla contre des décisions démocratiques".
Comment sortir de ce qui ressemble à une impasse ? 
A aucun moment, il n'est évoqué la possibilité de nommer un "médiateur" sur ce dossier, comme le réclament depuis plus d'une semaine, le patron d'EELV Pascal Durand.
"On constate une situation de blocage. Il faut arrêter d'essayer de passer en force. Donc nous continuons de demander un médiateur", a déclaré Pascal Durand, affirmant que depuis que cette proposition a été faite, c'était "le silence" côté gouvernement.
"La méthode qui est la marque de fabrique de ce gouvernement (?), à savoir le dialogue, ne se met pas en place sur cette question-là", analyse-t-il, embarrassé.
José Bové, casseur-démonteur
 altermondialiste multi-cartes
Barbara Pompilila coprésidente du groupe des députés écolos, estime qu'il fallait "trouver une sortie par le haut".
"Le débat a été à son terme et donc aujourd'hui il n'y a pas de raison de mettre en place un médiateur", affirmait la nouvelle co-porte-parole du PS, Frédérique Espagnac en début de semaine.

Le chef de file des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé déclara le 13 novembre à Ouest France: ci-contre


Quant Cécile Duflot et Pascal Canfin (pourtant ministre du Développement), les deux membres EELV du gouvernement, ils se terrent.

VOIR et ENTENDRE les arguments de altermonde-sans-frontiere, opposé, comme Jacques Nikonoff, porte parole du Mouvement politique d'éducation populaire (M'PEP):

Un crash du projet personnel de Ayrault ?
Des anti-libéraux
anarcho-révolutionnaires
 
"Le petit caillou est plutôt dans les pieds des écologistes qui ont signé un accord de participation au gouvernement", minimise l'entourage du Premier ministre. C'est parce qu'il y avait divergence sur ce sujet, comme sur l'EPR de Flamanvile, que les deux sujets ont été écartés de l'accord électoral EELV-PS.
Les responsables EELV font valoir, comme d'autres détracteurs du projet, que sur le terrain juridique, des recours sont encore possibles. 
Ils estiment également que le débat peut être rouvert et le projet réexaminé, compte tenu de la détérioration des finances publiques.
Ils espèrent que l'examen, au niveau européen, d'un recours déposé pour non-respect de la directive-cadre sur l'eau qui protège les zones humides comme celle du bocage de Notre-Dame-des-Landes débouchera sur une condamnation de la France par la Cour européenne de justice.


Les anti-aéroport appellent à 

bloquer le pont de Cheviré à 12h30


Les travaux en vue du nouvel aéroport doivent commencer début 2013 et s'achever en 2017 pour remplacer l'actuel aéroport de Nantes Atlantique.

1 commentaire:

  1. C'est du cinéma tout ça, un coup d'esbroufe de plus.
    Ils se rabibocheront à la prochaine élection.......


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