Mélenchon dénonce le palmarès "éloquent" de Manuel Valls en matière d'expulsion.
En vérité, à Rennes, Valls fait semblant d'être ferme
L'association Droit au logement (DAL 35) dénonce une intox médiatique
Les migrants "ne risquent rien, ils sont en situation régulière", décrypte Yannick Cottin.
Les migrants "ne risquent rien, ils sont en situation régulière", décrypte Yannick Cottin.
La police a expulsé près de 200 demandeurs d'asile installés depuis mai dans une ancienne maison de retraite à Pacé, près de Rennes.
Le logement avait été "réquisitionné" par l'association Droit au logement (DAL) et l'opération d'évacuation s'est donc déroulée sans incident mardi matin. "L'opération est terminée. Tout s'est passé sans incident, dans le respect des personnes et dans le calme", a souligné le préfet d'Ille-et-Vilaine, Michel Cadot, lors d'une conférence de presse.
Il a précisé que 183 personnes, dont 73 enfants, ont été séparés lors de évacuation puisque dirigées vers des logements individuels ou collectifs mis à disposition dans le département socialiste. "Il n'y aura ce soir aucune des personnes logées jusqu'ici dans ce squat qui sera sans logement", a-t-il promis.
VOIR et ENTENDRE un compte-rendu militant de la chaîne BFMTV, qui participe à la propagande du ministère de l'Intérieur soucieux de se fabriquer une réputation de fermeté:
Conclusion: désormais, une expulsion politique peut être "juste", d'autant qu'elle frappe des personnes en situation régulière...
Mais il faut bien regretter aussi qu'aucune indication n'est fournie sur la provenance des expulsés: il est donc impossible d'évaluer le bien-fondé des demandes d'asile.
Ces migrants sont-ils des demandeurs d'"asile": politique ou économique ?
Les migrants sont en situation régulière
Une présentation idyllique des faits d'expulsion
Des gendarmes sont intervenus peu après 4 heures du matin pour interdire l'accès à La Résidence du Parc, l'ancienne maison de retraite de Pacé, près de Rennes. Après un contrôle d'identité, dont on ne sait pas plus, chaque migrant s'est vu remettre, un ticket de bus pour rejoindre la préfecture où il devait être orienté vers l'un des logements recensés.
En famille, "ils ont quitté les lieux", comme si le choix des expulsés était volontaire, avec chacun deux sacs au maximum. Le reportage présente les évacués comme des acteurs libres de leur destin: " Puis ils se sont dirigés vers l'arrêt de bus tout proche. Une migrante irritée, [une seule] racontait qu'elle avait dû laisser des meubles et des effets personnels. "Tu prends deux sacs et c'est fini, il faut qu'ils laissent les gens prendre leurs affaires !", réclamait l'unique rebelle. Il y a toujours des mauvais coucheurs !
VOIR et ENTENDRE un témoignage suspicieux:
Le palmarès "éloquent" de Manuel Valls
Le Parti de Gauche d'Ille-et-Vilaine a toutefois exprimé de son côté "sa profonde indignation" à la suite des expulsions.
Il estime que Manuel Valls, "en six mois d'exercice à l'Intérieur, a déjà un palmarès éloquent de répression à son actif et dans ce domaine comme dans bien d'autres on ne voit hélas pas le changement".
La police a mis 10 jours pour appliquer la loi
Fin juillet, le tribunal de Grande instance de Rennes avait accordé un délai de quatre mois aux demandeurs d'asile, soit jusqu'au 15 novembre.
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