Pour l'emploi, des milliers de salariés ont repris le chemin de la rue
Des dizaines de milliers de salariés sont descendus dans la rue mardi à l'appel de la CGT
Tandis que le Redresseur productif prétend avoir déjà sauvé 15.000 emplois, l'organisation syndicale d'extrême gauche a pris le pari d'organiser seule une mobilisation visant le gouvernement socialo-écolo qu'elle enjoint de protéger l'emploi, sans céder aux sirènes du patronat.
Sur fond de plans sociaux en cascade et d'envolée du chômage, la CGT a appelé à des arrêts de travail et à des manifestations, sa première initiative depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir.La centrale s'est félicitée de cette forte mobilisation qui, selon elle, a réuni 90.000 manifestants dans tout le pays.
Des dizaines de milliers de salariés sont descendus dans la rue mardi à l'appel de la CGT
Tandis que le Redresseur productif prétend avoir déjà sauvé 15.000 emplois, l'organisation syndicale d'extrême gauche a pris le pari d'organiser seule une mobilisation visant le gouvernement socialo-écolo qu'elle enjoint de protéger l'emploi, sans céder aux sirènes du patronat.
Sur fond de plans sociaux en cascade et d'envolée du chômage, la CGT a appelé à des arrêts de travail et à des manifestations, sa première initiative depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir.La centrale s'est félicitée de cette forte mobilisation qui, selon elle, a réuni 90.000 manifestants dans tout le pays.
Partout, dans les défilés, les salariés victimes de plans sociaux -PSA, Florange, Fralib, Doux... - étaient en première ligne.
Cette journée est "une réussite", clame Bernard Thibault, numéro un de la centrale, au départ du défilé parisien place d'Italie. La CGT a annoncé 25.000 participants dans la capitale, la police 11.000.
Cette journée est "un avertissement", à la fois aux "pouvoirs publics et au patronat" et "une mobilisation pour obtenir des négociations qui sécurisent l'emploi", a lancé B. Thibault.
Elle compte sur les négociations en cours avec le patronat pour obtenir des avancées, alors que la CGT prône l'affrontement et clame qu'il ne faut "pas s'en remettre au seul terrain de la négociation", a prévenu le leader cégétiste pour qui il faut faire pression sur le gouvernement afin qu'il adopte rapidement la loi promise empêchant les licenciements abusifs.
Ils étaient 3.500 selon la police, 7.000 selon le syndicat, à Bordeaux (UMP). "On veut lancer un signal d'alerte au gouvernement et au MEDEF. Les grands patrons, pas tous mais la plupart, sont plus des rapaces que des pigeons", lance Philippe Mediavilla, secrétaire régional Aquitaine de la CGT.
L'autre grande centrale, la CFDT, épaule le gouvernement
Elle compte sur les négociations en cours avec le patronat pour obtenir des avancées, alors que la CGT prône l'affrontement et clame qu'il ne faut "pas s'en remettre au seul terrain de la négociation", a prévenu le leader cégétiste pour qui il faut faire pression sur le gouvernement afin qu'il adopte rapidement la loi promise empêchant les licenciements abusifs.
"Hollande, qu'est ce qu'il glande ?", lançaient au mégaphone plusieurs dizaines de salariés d'ArcelorMittal montés à Paris. Les métallurgistes et sidérurgistes lorrains , qui forment le gros bataillon du cortège parisien, faisaient éclater pétards et fumigènes. Nono "Montebourg bricolo", renchérissaient leurs camarades des sites de Dunkerque (PS) et Fos-sur-Mer (PS), fumigènes en main.
Les usines en sursis "ne peuvent attendre trois mois une loi", déclarait Sébastien Thomas, délégué CGT à Fos.
Les villes socialistes particulièrement visées
Au Mondial de l'automobile, des incidents ont éclaté
Des centaines de salariés d'entreprises, dont PSA, qui tentaient, à l'appel de la CGT et d'autres syndicats, de pénétrer dans le salon, en ont été empêchés par les forces de l'ordre usant de gaz lacrymogènes.
Des centaines de salariés d'entreprises, dont PSA, qui tentaient, à l'appel de la CGT et d'autres syndicats, de pénétrer dans le salon, en ont été empêchés par les forces de l'ordre usant de gaz lacrymogènes.
L'appel de la CGT a été aussi entendu par les 2.400 dockers et les 1.200 agents du port UMP du Havre, fortement perturbé, selon la CGT.
Grévistes et militants - quelque 3.000- ont défilé dans les rues pour dire que "cette Europe-là on n'en veut pas", alors que l'Assemblée nationale a adopté mardi le traité budgétaire européen voulu par Nicolas Sarkozy.
Grévistes et militants - quelque 3.000- ont défilé dans les rues pour dire que "cette Europe-là on n'en veut pas", alors que l'Assemblée nationale a adopté mardi le traité budgétaire européen voulu par Nicolas Sarkozy.
Quelque 30% des effectifs du grand port PS de Nantes-Saint Nazaire et une partie de la manutention avaient aussi observé une grève, selon la direction.
A Rennes, les salariés de Doux, de PSA, des chantiers navals, d'EDF, des hôpitaux, venus de toute la Bretagne et des Pays de la Loire se sont rassemblés en un cortège de 5.500 personnes, selon la CGT, la moitié selon la police.
Des salariés de Technicolor à Angers, dont l'usine est menacée, étaient aussi là.
Un cortège à Bourges, a rassemblé 310 salariés, selon la police, 400 selon le syndicat.
Un cortège à Bourges, a rassemblé 310 salariés, selon la police, 400 selon le syndicat.
Les patrons "plus rapaces que pigeons"
A Lyon (PS), 10.000 manifestants, selon la CGT, 3.300 selon la préfecture, ont défilé, venant des huit départements de la région Rhône-Alpes. Une centaine d'arrêts de travail ont été enregistrés, dans la métallurgie et la chimie, a indiqué la CGT.
Une délégation des ouvriers de Fralib dans les Bouches-du-Rhône socialistes a défilé aux côtés de quelque 2.000 salariés à Marseille: "On est là pour défendre nos emplois", disaient-ils. Un éléphant géant emblème de la marque Lipton était installé sur un camion tandis que des haut-parleurs rythmaient le cortège: "A bas les profiteurs, les patrons, les voleurs, vivent les travailleurs !".
Quelque 9.000 personnes selon la CGT, 2.500 selon la police, ont défilé à Toulouse, parmi eux de nombreux salariés de Sanofi, Freescale, le fabriquant de crème glacée Pilpa de Carcassonne (PS), en butte à des fermetures d'entreprise.
A Epinal, 3.000 manifestants venus du Grand Est selon la CGT, la moitié selon la police, sont descendus dans la rue. Dans les cortèges des salariés de deux sous-traitants de PSA - TRW et Cimest - placés en redressement judiciaire et de Bihr, leader français de la corderie agricole.
A Besançon, le service des transports en commun de l'agglomération était assuré à 55% et plus d'une centaine de personnes ont défilé.
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