Le porte-parole de Hollande manque de convictions, selon Bayrou
Valls a muté entre les primaires PS et la campagne du candidat Hollande
Lors de l’émission Des Paroles et des actes de France 2, le jeudi 8 mars, François Bayrou a d’abord flatté son contradicteur, Manuel Valls, avant de le mettre face à ses incohérences.
Bayrou, centriste vicieux et efficace
Bayrou se cantonne à une position " ni gauche " ni " droite ", ni " division " ni " illusion ". Une définition "par opposition", misant davantage sur la formule que sur une " autoréférence ". Or ce type de position appelle toujours le genre de réponse que Valls lui assène.
Valls : "Vous avez dit que Nicolas Sarkozy était le candidat de la division et François Hollande celui de l'illusion. Je crains que votre incapacité à choisir-nous verrons le 22 avril prochain, vous avez dit que vous alliez vous engager- fasse que vous soyez le candidat de la stagnation. François Bayrou, le moment approche où vous devrez vous-même choisir"
Bayrou souligne les incohérences de l'ancien candidat de la primaire socialiste
François Bayrou ne pouvait passer sous silence les incohérences de la girouette
Tôt dans le débat, le centriste a confronté le socialiste rallié à Hollande à ses contradictions entre son discours de campagne des primaires et son discours actuel de directeur de la communication du candidat désigné du PS. Lorsqu'il était concurrent de Hollande, Valls se démarquait sensiblement. Il a mis depuis ses convictions dans sa poche et son mouchoir par dessus...
"Nous ne sommes pas en guerre, ce n'est même pas un duel entre nous" mais "il y a un devoir de vérité", a attaqué F. Bayrou.
Manuel Valls, victime durable de la primaire
Manuel Valls (au geste agressif ci-contre, face à un tueur) a peiné à faire oublier que son actuel discours heurte ses convictions passées. Mis à mal à plusieurs reprises, il n'a eu de cesse de rappeler qu’il est présent désormais représentant du candidat Hollande et du PS et que ses interlocuteurs n'auraient plus le droit de le mettre face à ses convictions personnelles.
Bayrou à Valls : "Ce que je mets en cause ce n'est pas votre conviction, c'est votre cohérence", a-t-il lancé reprochant au député de l'Essonne de défendre avec François Hollande "le contraire" de ce qu'il défendait lors de la primaire PS, quand il faisait sa priorité du désendettement et de la réduction des déficits.
VOIR et ENTENDRE Valls interpeler Bayrou sur les valeurs, "retrouver le sens de la morale", dont la vérité... Bien mal lui en a pris !
Lors de l’émission Des Paroles et des actes de France 2, le jeudi 8 mars, François Bayrou a d’abord flatté son contradicteur, Manuel Valls, avant de le mettre face à ses incohérences.
Bayrou, centriste vicieux et efficace
Bayrou se cantonne à une position " ni gauche " ni " droite ", ni " division " ni " illusion ". Une définition "par opposition", misant davantage sur la formule que sur une " autoréférence ". Or ce type de position appelle toujours le genre de réponse que Valls lui assène.
Valls : "Vous avez dit que Nicolas Sarkozy était le candidat de la division et François Hollande celui de l'illusion. Je crains que votre incapacité à choisir-nous verrons le 22 avril prochain, vous avez dit que vous alliez vous engager- fasse que vous soyez le candidat de la stagnation. François Bayrou, le moment approche où vous devrez vous-même choisir"
Bayrou souligne les incohérences de l'ancien candidat de la primaire socialiste
François Bayrou ne pouvait passer sous silence les incohérences de la girouette
Tôt dans le débat, le centriste a confronté le socialiste rallié à Hollande à ses contradictions entre son discours de campagne des primaires et son discours actuel de directeur de la communication du candidat désigné du PS. Lorsqu'il était concurrent de Hollande, Valls se démarquait sensiblement. Il a mis depuis ses convictions dans sa poche et son mouchoir par dessus...
"Nous ne sommes pas en guerre, ce n'est même pas un duel entre nous" mais "il y a un devoir de vérité", a attaqué F. Bayrou.
Manuel Valls, victime durable de la primaire
Manuel Valls (au geste agressif ci-contre, face à un tueur) a peiné à faire oublier que son actuel discours heurte ses convictions passées. Mis à mal à plusieurs reprises, il n'a eu de cesse de rappeler qu’il est présent désormais représentant du candidat Hollande et du PS et que ses interlocuteurs n'auraient plus le droit de le mettre face à ses convictions personnelles.
Bayrou à Valls : "Ce que je mets en cause ce n'est pas votre conviction, c'est votre cohérence", a-t-il lancé reprochant au député de l'Essonne de défendre avec François Hollande "le contraire" de ce qu'il défendait lors de la primaire PS, quand il faisait sa priorité du désendettement et de la réduction des déficits.
VOIR et ENTENDRE Valls interpeler Bayrou sur les valeurs, "retrouver le sens de la morale", dont la vérité... Bien mal lui en a pris !
Bayrou reproche à Manuel Valls de soutenir un programme qui attente à certaines valeurs, dont celle de vérité: le programme de Hollande "raconte des histoires aux Français", souligne-t-il. Valls a personnellement combattu certains de ses aspects qu'il défend aujourd'hui. Bayrou cite les propos de Valls qui assurait sur les créations de postes de professeurs lors des primaires que "on ne pourra pas dépenser un euro de plus", mais soutient aujourd'hui que Hollande a raison de créer 60.000 nouveaux postes que les Français devront financer 20 milliards pendant 60 ans (41+20 ans).
Sur le rétablissement des comptes publics que Hollande serait en capacité d'assurer , selon son porte-parole, et que Valls, désormais "converti" assure pouvoir défendre avec conviction depuis septembre et octobre.
Bayrou met au défi Hollande de pouvoir créer
- les 60.000 emplois annoncés,
- les 150.000 emplois-jeunes annoncés,
- l'augmentation de 30% de l'allocation de rentrée scolaire,
- l'allocation d'autonomie pour les étudiants.
- les 150.000 emplois-jeunes annoncés,
- l'augmentation de 30% de l'allocation de rentrée scolaire,
- l'allocation d'autonomie pour les étudiants.
Bayrou accuse le PS d'avoir défendu dans la rue depuis 2002 l'idée qu'il fallait dépenser plus. Il rappelle que les socialistes se sont opposés à la réforme des retraites.
S'agissant de l'augmentation de la TVA, Valls ne voyait pas à l'automne comment y échapper pour réduire la dette publique, mais la fustige depuis son ralliement à Hollande. Bayrou évoque l'explosion de la dette publique lors de la récession de l'économie en 1993 mais rend hommage au gouvernement Juppé qui, en dépit des entraves socialistes dans la rue, a fait des efforts "courageux" de ré-équilibrage (réforme des retraites et des régimes spéciaux). En revanche, le problème de la dette a été sous-estimé par Lionel Jospin, à partir de 1997, souligne-t-il. La perte de confiance date de cette période, quand les Français ont commencé à douter que la dette serait maîtrisée et que la croissance pourrait revenir.
à cet homme ?
Bayrou dénonce les "hypothèses de croissance fausses" (2,2% ou 2,5%) du projet socialiste
Elles sont "inventées" et "intenables".
Hollande prévoit déjà de ne pas tenir ses engagements
"Si la croissance n'est pas là, on s'adaptera"
Sur la règle d'or, le PS est divisé
Valls assure que " aucun d'entre nous n'était favorable " à son inscription dans la constitution, mais Bayrou lui rafraîchit la mémoire en indiquant que Valls l'était, mais que cette réforme constitutionnelle voulue par Sarkozy a été rejetée par la Ch'tite Brochen-Aubry et Hollande qui refusent de libérer la jeunesse du fardeau.
Bayrou tient à aborder la question "vertueuse" du cumul des mandats
Il réclame un référendum sur le cumul des mandats, mais aussi la proportionnelle et une réduction du nombre des représentants du peuple. Valls trompe les électeurs sur la parité en faisant un amalgame éhonté entre candidatures socialistes et candidats en situation d'éligibilité: la diversité a déjà connu d'amères désillusions dans les scrutins locaux et les femmes dénoncent déjà l'entourloupette dont Hollande et Aubry en font les victimes.
Bayrou dresse la liste des divergences entre Hollande et son porte-parole
En fin de débat, Manuel Valls a fait un appel du pied à François Bayrou en vue du second tour. S'en est suivie une partie de ping-pong entre les deux hommes:
- Valls: "Vous avez dit que Nicolas Sarkozy était le candidat de la division et François Hollande celui de l'illusion. Je crains que votre incapacité à choisir -nous verrons le 22 avril prochain, vous avez dit que vous alliez vous engager- fasse que vous soyez le candidat de la stagnation. François Bayrou, le moment approche où vous devrez vous-même choisir"
- Bayrou: "Peut-être, Manuel Valls, serez-vous vous-même obligé de choisir ?"
- Valls: " C'est le choix des Français et nous verrons bien "
- Bayrou: " Au moins, les Français nous départageront "
- Valls: " Eh bien, je pense que c'est vous qui avez plus de chances de devoir choisir le 22 avril," met-il en garde.
- Bayrou: " Plus de chances, je ne dis pas le contraire, mais ne prenez pas cette probabilité pour une certitude..."
- Valls: "Vous avez dit que Nicolas Sarkozy était le candidat de la division et François Hollande celui de l'illusion. Je crains que votre incapacité à choisir -nous verrons le 22 avril prochain, vous avez dit que vous alliez vous engager- fasse que vous soyez le candidat de la stagnation. François Bayrou, le moment approche où vous devrez vous-même choisir"
- Bayrou: "Peut-être, Manuel Valls, serez-vous vous-même obligé de choisir ?"
- Valls: " C'est le choix des Français et nous verrons bien "
- Bayrou: " Au moins, les Français nous départageront "
- Valls: " Eh bien, je pense que c'est vous qui avez plus de chances de devoir choisir le 22 avril," met-il en garde.
- Bayrou: " Plus de chances, je ne dis pas le contraire, mais ne prenez pas cette probabilité pour une certitude..."
Manuel Valls accuse le centriste Bayrou d'"écarter" les Français, mais l'appelle à se rallier au second tour... En cas de présence, Bayrou débaucherait Valls !...
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