Les apprentis-sorciers perdent le sens de l'intérêt général
Le "Tous contre Sarkozy" assure pour le moment à Hollande la suprématie dans la campagne.
Le "Tous contre Sarkozy" assure pour le moment à Hollande la suprématie dans la campagne.
Au risque d'une dangereuse confusion politique, s'il était élu.
Il ne faut pas s'étonner que François Hollande continue de faire la course en tête
D'abord, il a l'air de monsieur-tout-lemonde, en rond et bonhomme, tout bêtement.
Enfariné, il a même l'air d'un bon papy-gâteau ! Il a la répartie facile et l'humour au premier degré, que les intellos-bobos arrivent encore à supporter. Il pourrait rassurer: on ne l'imagine pas méchant. Il l'assure à la City de Londres après l'avoir traumatisée et en France où il serait "normal"... "Un filet d'eau tiède", selon Mélenchon, est-ce tellement rassurant ? Il ne bronche même pas lorsque ses rivaux de la primaire -et jusqu'à sEGOl'haine Royal, la mère de ses enfants- en dressent un tableau affligeant d'incompétence.
Ensuite, soudés par une méchante soif du pouvoir, les membres de son équipe sont actifs et déterminés à le seconder efficacement, sans rivalité apparente. Ils n'ont pas oublié le mépris goguenard qu'ils portaient hier à l'incompétent suppléant de D. Strauss-Kahn, mais s'en arrangent, en attendant de prendre le dessus, s'il était élu: chacun pour soi. Car il est tellement mou et dilettante, voire paresseux, que dans son entourage, le dernier qui a parlé a raison. Le "capitaine de pédalo" représente donc une chance pour chacun d'arriver au premier plan.
Enfin, bien que sournoise, sa tactique est habile et éprouvée: discrétion et flexibilité sont les caractéristiques premières de sa méthode. Une grande discrétion sur les sujets essentiels qui fâchent ou qui gênent, à commencer par la crise. Un flou assumé des propositions, histoire d'avoir la posture appropriée à tout revirement de situation, sans paraître se déjuger ni rétropédaler...
Mais les sondages qui y voient le favori le poussent à se découvrir
Des propositions démagogiques, du genre, on va surtaxer les plus riches, assorties d'un cynisme grossier, ne rapportent pas grand-chose, mais les militants sont contents. Le candidat dit rouge au Bourget, lançant qu'il n'a " qu’ un seul adversaire, le monde de la finance ", puis blanc à Londres, où il assure "I'm not dangerous !". La presse inféodée n'a plus qu'à assurer que l'improvisateur a une vision...
Les rumeurs lancées par ses supporteurs commencent à lasser l'opinion
Depuis l'Allemagne, le sulfureux magazine de centre gauche, der Spiegel, lance une rumeur: sans preuve avérée ni source avouée, elle affirme que les chefs d'Etat des grands pays européens, ne souhaitent pas refaire le monde avec un tel pantin dans les jambes et se seraient entendus entre eux pour ignorer le candidat socialiste. Mais la population n'en peut plus d'une gauche qui enfile les rumeurs comme des perles ...nauséabondes.
Un projet en négatif du bilan Sarkozy
Après les 110 propositions de Mitterrand, les observateurs en sont réduits à la portion congrue des 60 engagements de Hollande. Pour combler le vide et masquer le flou, l'équipe socialiste organise des opérations de provocation vicieuses à l'Assemblée nationale et des injures frontales avec leurs drôles de dames, envoyées au front, les fielleuses Najat Vallaud-Belkacem et Delphine Batho, dans le but de pousser le président-sortant à la faute.
A l'extrême gauche, Mélenchon et Gro-Eva Joly ne leur arrivent pas à la cheville en matière de vilenies, mais l'homme "normal" circule dans cette crasse sans s'éclabousser. On peut lui accorder ce talent...
On excite Sarkozy, il réagit, et on s'indigne
Exemple: le coup de Bayonne. Des militants socialistes s'associent aux indépendantistes pour jeter des oeufs à la tête du président de la République, en criant : "T'es pas chez toi ici !" On a des preuves: elles sont publiées, mais la presse, attentive aux sondages se range du côté du favori pour assurer les salariés la tête dans le guidon que c'est la victime qui s'en prend aux agresseurs en leur disant sa façon de penser de leurs procédés anti-démocratiques. Il lui est en effet reproché son mauvais goût de trouver la chose assez peu républicaine. L'autre n'a-t-il pas l'air d'une bonne pâte ? Alors Manuel Valls, l'ex-trotskiste-humaniste au regard noir, juge "nauséabonde" la protestation de l'agressé...
Leur arme favorite : la déloyauté sournoise
Une campagne électorale n'est certes pas un concours de rosières au village, et Nicolas Sarkozy n'est pas non plus un enfant de Marie.
Le principal atout de François Hollande, qui lui assure une certaine avance pour l'instant, n'est pas dans ses talents ni apparents ni cachés, ni dans ses stratagèmes tordus et conformes à la tradition d'un socialisme archaïque, de surcroît aigri par 25 ans d'opposition, qu'ils ont voulu stérile.
Non, sa chance réside dans le "tous contre un", un concours inespéré que lui apporte, contre nature, l'ensemble des autres candidats dans le combat acharné que tous mènent contre une cible unique, l'homme à abattre : Nicolas Sarkozy.
À la limite, Hollande pourrait faire a minima, les autres se chargent de la besogne. De Dupont-Aignan, qui ne vaut pas lourd, mais qui ne répugne pas, lui non plus, à l'insulte, jusqu'à Dominique de Villepin qui respire la haine et transpire la méchanceté, c'est un festival, une curée sanglante, un abattage halal, sans étourdissement.
Marine Le Pen, candidate du Front national (FN) dans le registre de Mélenchon et ses communistes, est la championne des porteurs d'eau, fidèle à la stratégie de son père, qui n'eut de cesse de brouiller le jeu républicain, en mouillant tous ses adversaires tour à tour, tout en sachant qu'il n'aurait jamais de chance d'y participer. Détruire, disait-il. Détruire, dit-elle.
Et les autres ?
Mélenchon-les-dents-jaunes, l'insulteur patenté, l'expert du billard à deux bandes, qui démolit aujourd'hui Sarkozy pour mieux atteindre Hollande demain.
Gro-Eva Joly, l'alliée d'un jour, tombée au trente-sixième dessous.
Et Bayrou, François-le-solitaire, mélange de Ponce Pilate et de juge Salomon, sanglé dans sa posture morale et qui freine dans sa pente politique.
Tous s'emploient à faire le jeu du candidat le plus faible qu'ils auront beau jeu, s'il était élu, ou bien de mettre en difficulté, ou bien à trahir ou bien d'abattre, tournés vers l'Est.
Cette coalition aurait un sens si elle reposait sur une cohérence.
Or, l'échec de Sarkozy déboucherait sur une dangereuse confusion.
On excite Sarkozy, il réagit, et on s'indigne
Exemple: le coup de Bayonne. Des militants socialistes s'associent aux indépendantistes pour jeter des oeufs à la tête du président de la République, en criant : "T'es pas chez toi ici !" On a des preuves: elles sont publiées, mais la presse, attentive aux sondages se range du côté du favori pour assurer les salariés la tête dans le guidon que c'est la victime qui s'en prend aux agresseurs en leur disant sa façon de penser de leurs procédés anti-démocratiques. Il lui est en effet reproché son mauvais goût de trouver la chose assez peu républicaine. L'autre n'a-t-il pas l'air d'une bonne pâte ? Alors Manuel Valls, l'ex-trotskiste-humaniste au regard noir, juge "nauséabonde" la protestation de l'agressé...
Leur arme favorite : la déloyauté sournoise
Une campagne électorale n'est certes pas un concours de rosières au village, et Nicolas Sarkozy n'est pas non plus un enfant de Marie.
Le principal atout de François Hollande, qui lui assure une certaine avance pour l'instant, n'est pas dans ses talents ni apparents ni cachés, ni dans ses stratagèmes tordus et conformes à la tradition d'un socialisme archaïque, de surcroît aigri par 25 ans d'opposition, qu'ils ont voulu stérile.
Non, sa chance réside dans le "tous contre un", un concours inespéré que lui apporte, contre nature, l'ensemble des autres candidats dans le combat acharné que tous mènent contre une cible unique, l'homme à abattre : Nicolas Sarkozy.
À la limite, Hollande pourrait faire a minima, les autres se chargent de la besogne. De Dupont-Aignan, qui ne vaut pas lourd, mais qui ne répugne pas, lui non plus, à l'insulte, jusqu'à Dominique de Villepin qui respire la haine et transpire la méchanceté, c'est un festival, une curée sanglante, un abattage halal, sans étourdissement.
Marine Le Pen, candidate du Front national (FN) dans le registre de Mélenchon et ses communistes, est la championne des porteurs d'eau, fidèle à la stratégie de son père, qui n'eut de cesse de brouiller le jeu républicain, en mouillant tous ses adversaires tour à tour, tout en sachant qu'il n'aurait jamais de chance d'y participer. Détruire, disait-il. Détruire, dit-elle.
Et les autres ?
Mélenchon-les-dents-jaunes, l'insulteur patenté, l'expert du billard à deux bandes, qui démolit aujourd'hui Sarkozy pour mieux atteindre Hollande demain.
Gro-Eva Joly, l'alliée d'un jour, tombée au trente-sixième dessous.
Et Bayrou, François-le-solitaire, mélange de Ponce Pilate et de juge Salomon, sanglé dans sa posture morale et qui freine dans sa pente politique.
Tous s'emploient à faire le jeu du candidat le plus faible qu'ils auront beau jeu, s'il était élu, ou bien de mettre en difficulté, ou bien à trahir ou bien d'abattre, tournés vers l'Est.
Cette coalition aurait un sens si elle reposait sur une cohérence.
Or, l'échec de Sarkozy déboucherait sur une dangereuse confusion.
Paradoxalement, la majorité électorale des Français est poussée à tuer le père, le candidat dont la famille est politiquement la plus proche de ses préoccupations, depuis plusieurs dizaines d'annés. Celui qui a réformé, celui qui leur a évité le sort et de la Grèce socialiste et de l'Espagne socialiste, aura-t-il le sort réservé au Général De Gaulle ?
Si nous ne nettoyons pas cette campagne de ses scories, de ses salissures et de sa bave fétide, nous risquons l'aventure.
Est-ce un effort, un sursaut à ce point surhumain ?
Secouons-nous; faisons-nous entendre !
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