Une semaine après les élections, Bercy a revu à la hausse le montant du déficit de la Sécurité sociale
Raison du trou de la Sécu qui se creuse toujours, des recettes plus faibles, le mouvement des Gilets jaunes ou encore une croissance de la masse salariale ralentie. Aucun souci donc du côté de sa gestion et de la politique menée à l'aveugle par Agnès Buzyn, ministre béate de la Santé...
La Sécurité sociale s'enfonce de 1,7 à 4,4 milliards d'euros, selon la synthèse de la Commission des comptes, au lendemain de la journée de solidarité en faveur, dit-on, de nos seniors, un trou soudain et immense, voire suspect.
Pourtant, en septembre 2018, le déficit était fièrement affiché au plus bas depuis 2001 (-1,2 milliard d'euros) par Agnès Buzyn et Gérald Darmanin, le ministre polémiste de l'Action et des Comptes publics : enfin, le retour à l'équilibre pour 2019. Mais le vent a tourné et la promesse s'est fracassée sur les concessions légitimes des Gilets jaunes et la réalité du ralentissement économique, après deux années de ce macronisme qui fait trembler dans leurs convictions des élus de la droite et du centre, inquiets de leur réélection si Gilles Boyer leur applique sa menace de les traiter en "ennemis" du pouvoir.
Cette rechute "résulte pour l'essentiel d'une croissance de la masse salariale (...) nettement inférieure à la prévision initiale" du gouvernement, explique la Commission des comptes. Au lieu des 3,5% espérés à l'automne, Bercy ne table plus que sur une progression de 3,1%, selon le programme de stabilité transmis à Bruxelles en avril. Mais à cause de la "prime Macron" votée en décembre (exonération totale de cotisations et d'impôts jusqu'à 1.000 euros), la Sécu devra se contenter de 2,9%. Soit, au bout du compte, des "recettes plus faibles qu'attendu", de l'ordre de 1,7 milliard d'euros, l'équivalent du montant du déficit prévu, dans le meilleur des cas.
L'exécutif regrette ses concessions sociales.
Après avoir affirmé qu'il suivait sa ligne avec détermination, il rend les Gilets jaunes responsables de l'addition, du fait des autres "mesures d'urgence" adoptées en fin d'année, au plus fort du mouvement revendicatif qui en est à son 30e samedi de mobilisation. Sont en cause, l'exonération de cotisations sur les heures supplémentaires dès le 1er janvier, et la baisse du taux CSG pour une partie des retraités, qui coûteront "respectivement 1,2 et 1,5 milliard d'euros", estime la Commission des comptes. De quoi aggraver le "creusement" du déficit "qui atteindrait alors 4,4 milliards", poursuit-elle, ajoutant que "la trajectoire de retour à l'équilibre de la sécurité sociale pourrait être remise en cause". On avait entendu la socialiste Marisol Touraine assurer en son temps qu'elle avait réussi à combler ce trou, mais que Buzyn l'avait à nouveau comblé en moins de deux ans : nul doute qu'elle y parvienne encore avant les municipales !
Au fond du trou, on s'amuse... |
L'avenir s'annonce moins drôle qu'espéré, avec ou sans Gilets jaunes : avec une croissance économique revue de 1,7% à 1,4% cette année, le scénario d'une Sécu en excédent en 2020 "risquerait également d'être compromis". En plus de quoi il faudra financer les nouveaux gestes en faveur des retraités, et Macron les a déjà annoncés en avril : réindexation d'une majorité de pensions sur l'inflation et augmentation du "minimum contributif" à 1000 euros pour une carrière complète.
Le "président des riches" va devoir faire avec ses obligations de protection sociale. Or, "le coût total" de ces deux mesures incontournables "est estimé à 1,5 milliard d'euros et détériorera d'autant le solde de la sécurité sociale", prévient la Commission des comptes.
A cette "détérioration" durable s'ajoute un autre engagement que l'exécutif ne peut évacuer : la reprise et le remboursement d'un reliquat de 15 milliards de dette sociale, impossible avec des comptes dans le rouge, ce qui exposerait la Sécu au risque d'une remontée des taux d'intérêt. Une mise en garde identique à celle du Haut conseil du financement de la protection sociale, qui jugeait dès le mois de mars que la sortie des déficits était "remise en question" et évaluait alors les pertes pour 2019 à 3,6 milliards d'euros.
La propagande officielle devient compliquée, consistant à clamer dans LCI que " la Sécurité sociale affiche son plus faible déficit depuis 2001...
Le gouvernement sait en réalité depuis plusieurs mois que sa projection de départ est devenue intenable.
Sourire aux lèvres, Agnès Buzyn l'avait reconnu en janvier : "Le retour à l'équilibre en 2019 est compromis". Mais les chiffres n'ont toujours pas été révisés, laissant planer le doute sur une volonté de laisser filer le déficit de la Sécu pour ne pas accroître celui de l'Etat qui doit rendre des comptes à l'Union européennes. "Nous allons travailler tous ensemble pour améliorer ce déficit de façon à reprendre la trajectoire initialement prévue", a seulement indiqué la ministre des Solidarités et de la Santé début mai devant le Sénat, en renvoyant le sujet au budget 2020, qui sera présenté fin septembre.
Le banquier Macron va-t-il enfin se soucier des questions d'intendance ?
"il faudra financer les nouveaux gestes en faveur des retraités,[...] Nous allons travailler tous ensemble pour améliorer ce déficit de façon à reprendre la trajectoire initialement prévue"
RépondreSupprimersans doute pour cela qu' "ils" travaillent sur la question que se pose Les pays bas- : faut il soigner (et continuer à soigner) les plus de 70 ans.
Après l'élimination des handicapés (lorsqu'on est handicap, , même non en fin de vie, dorénavant on sera éliminé dans le bonheur..", l'arrêt des traitements pour les malades en fin de vie (appelé "mort douce", tant pis si vous n'êtes pas OK), voilà qu'on va éliminer les vieux (vieux à 70 ans ans... l'espérance de vie raccourcit ainsi de 15 ans pour les femmes cis et 79 ans pour les hommes cis (l'histoire ne parle pas des autres genres)
je suis certaine que Buzyn va régler le pb du trou de las écu en deux temps 3 mouvements!
Une semaine après les élections, Bercy a revu à la hausse le montant du déficit de la Sécurité sociale…………
RépondreSupprimerBen quoi, y avait un bug dans le prog de calcul…………
De toute façon, tout ce qui va mal et qui plombe notre économie, ce sont les gj..Ne serait-ce pas plutôt des menteurs? des embrouilleurs???? des ............
Par contre la gazelle plutôt que de flirter avec le bouc, elle ferait bien de voir ce qu'il se passe avec l'appro des pharmacies et les ruptures de médicaments!
Au bout du compte, elle sert à quoi?
Après s'être moqué des malades de la thyroïde avec le Levothyrox nouvelle formule et ancienne formule.........…Les labos font la loi et c'est tout.
Voilà qu'il est impossible de trouver de la cortisone............oui oui, rupture de cortisone! Je parle de ce médicament mais ce n'est pas le seul!!!!
Madame l'érudite devrait connaître les risques courus par un arrêt brutal de la cortisone!
Mais……….quand on ne parle pas d'un probléme, c'est qu'il n'y en a aucun.
Toujours est il que j'ai dû commander ce medicament en Allemagne pour ne pas arrêter mon traitement!
Il fallait bien que je trouve un moyen pour en trouver.
Les pharmacies ou je suis allée étaient incapables de me dire quand ils allaient être approvisionnés!
Et comme je fais partie des idiots à qui l'on ne donne qu'un mois de traitement pour ne pas creuser le déficit, je n'avais même pas une boite d'avance!
Donc j'apporte ma petite contribution pour renflouer la sécu………….
J'ai commandé la cortisone pour 2 mois ...........à mes frais.
Elle en dit quoi la ministre de ça?
Ne serais-je peut être pas allée dans la bonne pharmacie???
Lisa
CPAM = CAISSE PRIMAIRE D ASSURANCES MALADIE
RépondreSupprimerLa pma devrait être autorisée en France pour toutes...…
OK ……...mais alors pas de prise en charge par la CPAM.
Avec cette probable autorisation, le terme pma est un non sens. La procréation médicale assistée est pour les femmes qui n'arrivent pas à avoir un enfant suite à divers problèmes médicaux. Donc prise en charge par la cpam.
La "pma" pour toutes, c'est tout a fait autre chose, ces femmes ne sont pas malades mais elles ne veulent pas procréer avec un homme mais avec une éprouvette.
C'est leur choix et les salariés, retraités et malades n'ont pas à payer pour elles.
Le probléme est bien uniquement financier. Ce matin encore, à la radio une femme indiquait qu'elle avait du se rendre en Belgique et cela lui avait couté 25000 euros…….....
C'est sur qu'avec la cpam, cela ne lui aurait rien couté!
Lisa