Hollande obtient l'annulation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy du Conseil constitutionnel
Complot politique ou stricte application du droit ?
Après d'interminables primaires,
Complot politique ou stricte application du droit ?
son premier grand meeting national
au Bourget, dès janvier 2012
au Bourget, dès janvier 2012
Au lendemain du rejet par le Conseil constitutionnel des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, les proches de l'ancien président de la République s'insurgent. La droite est d'autant plus remontée que cette affaire plombe les finances de l'UMP, déjà mal en point depuis ses résultats aux dernières législatives, qui va devoir régler une ardoise de 11 millions d'euros.
Pour y parvenir, son président, Jean-François Copé,a annoncé le lancement d' "une grande souscription nationale."
A gauche, on se félicite de cette décision qui sanctionne "un mélange des genres", quand "Sarkozy n'était pas déclaré officiellement comme candidat et où il utilisait les moyens de l'Etat pour faire des déclarations de campagne."
Les 9 membres
Jean-Louis Debré, nommé par le Président de la République en février 2007
Valéry Giscard d'Estaing, membre de droit
Jacques Chirac, membre de droit
Nicolas Sarkozy, membre de droit
Renaud Denoix de Saint-Marc, nommé par le Président du Sénat en février 2007
Guy Canivet, nommé par le Président de l'Assemblée nationale en février 2007
Michel Charasse, nommé par le Président de la République en février 2010
Hubert Haenel, nommé par le Président du Sénat en février 2010
Jacques Barrot, nommé par le Président de l'Assemblée nationale en février 2010
Claire Bazy Malaurie, nommée par le Président de l'Assemblée nationale en août 2010
Nicole Maestracci, nommée par le Président de la République en février 2013
Nicole Belloubet, nommée par le Président du Sénat en février 2013.
Tous n'étaient pas présent, notamment les anciens chefs d'Etat.
La majorité présidentielle
Désir, lyncheur : Sarkozy "a ruiné les comptes de la France"
Le premier secrétaire désigné du PS, Désir H., a frontalement attaqué les pratiques lors de la campagne de l'ancien Chef de l'Etat. Sur Radio Classique et Public Sénat, il a estimé que "Nicolas Sarkozy a non seulement ruiné les comptes de la France, mais il a ruiné maintenant les comptes de l'UMP.
Le Conseil constitutionnel a décidé de suivre l'avis de la commission des comptes de campagne (C.N.C.C.F.P), notamment sur le fait qu'il y aurait eu un mélange des genres pendant toute la période où Nicolas Sarkozy n'était pas déclaré officiellement comme candidat et où il utilisait les moyens de l'Etat pour, à l'occasion de déplacements, faire des déclarations de campagne."Les neufs membres (dont la cadette avait 70 ans en 2012) du CNCCFT, présidé par Jacques Négrier, alors âgé de 81 ans, sont issus du Consei d'Etat, de la Cour de cassation et de la Cour des Comptes.
Harlem Désir, le PS et la C.N.C.C.F.P ignorent superbement la campagne des primaires du parti du président qui a fait campagne partout en France et sur les chaînes de télévision.
Pour désigner le candidat à l'élection présidentielle française de 2012, la campagne du PS et du parti radical de gauche (PRG) commença et les scrutins de ces primaires dites "citoyennes" ont eu lieu le 9 octobre 2011, et le 16 octobre suivant pour le second tour. La campagne électorale officielle commença le lundi 9 avril 2012.
Le meeting de François Hollande au Bourget en janvier 2012 a été retransmis par 4 chaînes de télévision, à trois mois pile du premier tour de la présidentielle.
Le jeudi 15 septembre 2011, les six candidats ont débattu entre eux face aux Français lors d'une première confrontation télévisée sur France 2, neuf mois avant le premier tour de la présidentielle.
Le PS a monopolisé la scène médiatique pendant des semaines avec ses primaires "citoyennes", au point que le CSA a dû faire un rappel à l’ordre.
Entre juillet et septembre, les chaînes d'info ont largement dépassé le temps de parole du PS.
En octobre 2011, le Conseil Supérieur de l'audiovisuel (CSA) a convoqué les trois chaînes d'informations en continu BFM TV, iTélé et LCI pour un rappel à l'ordre musclé. La règle du temps de parole édictée par le CSA oblige les chaînes de télévision à accorder à l'opposition parlementaire (le PS), un temps de parole équivalent à 50 % de celui du bloc majoritaire. "C'est un carton jaune. Mais si elles recommencent, alors le CSA sortira un carton rouge et prendra des sanctions," avait prévenu Christine Kelly, membre du CSA.
Par ailleurs,
En octobre 2011, Hollande débuta sa campagne à Madrid (lien Le Point).
Taubira réclame "un effort de dignité"
La garde des Sceaux s'est déclarée "surprise par la mise en cause du Conseil constitutionnel et les accusations de partialité de l'ancien président de la République". Dans un communiqué, Christiane Taubira réclame "un effort de dignité au nom de l'intérêt général", appelant à "l'esprit civique et au sens de la responsabilité".
Touraine : "Un peu de sérénité"
A gauche, ce qui choque aussi, ce n'est pas décision des Sages, mais... la réaction de la droite. "Je suis très choquée d'entendre certains à droite expliquer que ce serait une décision politique. Nous sommes face à une juridiction. Elle se contente de dire ce que sont les règles de droit", a affirmé Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, sur France 2. "Un peu de sérénité s'impose et un peu de distance", a -t-elle estimé, avec légèreté. "La droite a du mal à admettre que la justice est indépendante et le mieux que nous ayons à faire, c'est de ne pas entrer dans des commentaires à l'infini sur ce terrain-là," a-t-elle ajouté, en guise d'incitation en direction de la presse.
Hortefeux : "Je suis choqué, heurté"
Sur Europe 1 comme sur RTL, Brice Hortefeux, proche de Nicolas Sarkozy depuis plus de trente ans, est monté au créneau ce vendredi matin. Il a tenu le même discours, avec presque les mêmes mots. «Comme beaucoup de ses amis, je suis choqué, heurté par une décision aussi lourde alors qu'l n' y a pas de malversation, pas de détournement naturellement. Il y a un dépassement léger du budget de campagne."-a-t-il dit sur Europe 1. Au micro de RTL, il a expliqué être "stupéfait, heurté, choqué par une décision qui porte sur un dépassement de comptes de campagne de 2%. 98% des comptes ont été validés. Il n y a pas eu de vol, pas de tricherie."
Et Hortefeux de s'emporter contre ce qu'il estime être une cabale menée contre son ami. "C'est un décision qui s'en prend une nouvelle fois à Nicolas Sarkozy, la cible de tous les pouvoirs. Faut-il que sa personnalité bouscule et gêne, que sa volonté et son expérience inquiète ?", poursuit-il sur RTL. L'ancien ministre de l'Intérieur le reconnaît: le rejet des comptes fait vaciller son parti. "C'est une décision qui menace directement et financièrement l'UMP." Selon lui, c'est une "tentative de bâillonnement d'un des piliers de la démocratie". Réagissant à la décision prise par Nicolas Sarkozy de ne plus siéger au Conseil constitutionnel, il a simplement salué sur Europe 1 "une décision courageuse. Cela rappelle que c'est un homme droit, intègre, honnête, un homme courageux."
VOIR et ENTENDRE Brice Hortefeux sur RTL:
Accoyer, simplement "perplexe"
La décision du Conseil constitutionnel laisse «"perplexe" l'ancien président UMP de l'Assemblée nationale. Dans un communiqué, Bernard Accoyer estime qu'elle aurait pu être "mieux proportionnée". Selon le député UMP de Haute-Savoie, la décision des neuf sages "ne manquera pas d'avoir des conséquences lourdes et manifestes sur l'équilibre et la qualité du débat démocratique dans notre pays". Enfin, il appelle "tous ceux qui sont attachés à l'UMP", à «participer à la grande souscription nationale" lancée pour soutenir le parti.
B. Debré : un retour de Sarkozy "serait un peu tôt"
Seule voix dissonante à droite, celle de Bernard Debré, frère du président du Conseil constitutionnel. Le député UMP de Paris a estimé vendredi qu'un retour de Nicolas Sarkozy en politique, "ce se serait un peu tôt". "Je ne suis pas sûr que ce soit en tous les cas le moment." A ses yeux, un retour dans ces conditions "serait dramatique parce que si on revient simplement en politique pour se venger d'une sanction du Conseil constitutionnel, ce n'est pas une bonne chose." Vengeance et justice, un thème que l'UMP ne devra pas réserver aux candidats au bac.
Le Pen : "si l'UMP meurt demain ce sera par manque d'idées"
A l'extrême droite, la présidente du FN, Marine Le Pen, a estimé vendredi que "si l'UMP meurt demain ce ne sera pas par manque d'argent mais par manque d'idées." Elle a fait valoir que son parti, "confronté en 2007 à des difficultés financières bien plus graves que celles de l'UMP au regard de son actif, a survécu, et a su rebondir plus haut que jamais parce qu'il a un projet solide à proposer aux Français, des idées patriotes que personne d'autre ne défend dans la classe politique française". Après sa déception électorale à la présidentielle (10,44%) et aux législatives (4,29) de 2007, le FN avait vu sa dotation publique annuelle passer de 4,5 à 1,8 millions d'euros et avait dû vendre son siège historique, le "Paquebot", à Saint-Cloud, pour s'installer dans des locaux plus modestes à Nanterre. Cette expérience du FN est un gage d'espoir pour l'UMP. Hollande apprendra aussi à ses dépens que ce coup bas sera surtout un coup d'épée dans l'eau.
Henri Guaino : "Un acharnement sans précédent"
L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, H. Guaino, a lui aussi vertement critiqué sur Europe 1 cette "décision de droit", prise "en toute subjectivité" par le Conseil constitutionnel. "Tous ceux qui ont à rendre une décision juridictionnelle, doivent la prendre avec toutes les retenues", ce que n'ont pas fait selon les Sages, souligne-t-il.
Les membres du Conseil ont mal jugé certains événements, comme le meeting de Toulon, le 1er décembre 2011, considéré par ses adversaires comme un discours de campagne. "Ce n'était pas un discours de campagne, mais, un discours de président. On était en pleine crise de l'euro. Avec une autre répartition des dépenses du meeting de Villepinte et sans le discours de Toulon, on est dans les clous", fait-il valoir.
Les membres du Conseil ont mal jugé certains événements, comme le meeting de Toulon, le 1er décembre 2011, considéré par ses adversaires comme un discours de campagne. "Ce n'était pas un discours de campagne, mais, un discours de président. On était en pleine crise de l'euro. Avec une autre répartition des dépenses du meeting de Villepinte et sans le discours de Toulon, on est dans les clous", fait-il valoir.
Si Sarkozy avait remporté la bataille, les choses auraient été bien différentes, estime-t-il. "C'est la vieille histoire de Brennus et malheur aux vaincus... Sarkozy élu, ses comptes n'auraient pas été annulés, on aurait fait bouger le curseur. La démocratie ne peut pas continuer à fonctionner comme ça."
Henri Guaino pointe alors à ceux qui voudraient abattre l'ancien président de la République. "J'observe un acharnement sans précédent contre un président sortant qui pourrait jouer un rôle à l'avenir."
Henri Guaino pointe alors à ceux qui voudraient abattre l'ancien président de la République. "J'observe un acharnement sans précédent contre un président sortant qui pourrait jouer un rôle à l'avenir."
VOIR et ENTENDRE Henri Guaino sur Europe 1:
VOIR et ENTENDRE développer l'idée d'un retour de Sarkozy ?
VOIR et ENTENDRE Goujon confirmer que cette annulation de l'aide de l'Etat aura "un impact considérable" :
Rue89 laisse libre cours à sa cruauté
Le site socialiste minimise et ricane: l'UMP 'perd' 10 millions d'euros d'argent public", et non pas 11. "Oui, il rejoint un club très fermé où il devra côtoyer Jacques Cheminade."
Le site socialiste minimise et ricane: l'UMP 'perd' 10 millions d'euros d'argent public", et non pas 11. "Oui, il rejoint un club très fermé où il devra côtoyer Jacques Cheminade."
La décision du Conseil constitutionnel a été publiée à la veille du grand départ des Français en vacances.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):