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vendredi 5 juillet 2013

Delphine Batho met en cause les lobbies autour de Hollande

Matignon nie sa proximité avec avec Vallourec...

"Certaines forces économiques"?
Le pédalo a
heurté le Batho
Les lobbies sont les principaux responsables de son éviction, selon Delphine Batho, limogée mercredi de son poste de ministre de l'Ecologie,  jeudi 4 juillet après-midi .
"Certaines puissances économiques n'acceptaient pas le niveau d'ambition que je fixais pour la transition énergétique", notamment sur la question du gaz de schiste et de la transition énergétique, dont la réduction de la part du nucléaire en France, a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse

Un complot pour éliminer une ministre de Hollande
"Ces forces ne se sont pas cachées de vouloir ma tête, mais si le gouvernement avait été solidaire, elles n'y seraient pas parvenues", a-t-elle déploré.

Et Delphine Batho de viser nommément le patron de Vallourec, patron du CAC 40.
L'entreprise fabrique des tubes en acier. C'est l'UMP qui établit un lien suspect, dans un communiqué de mai 2012: le parti affirmait qu' "il n'y a pas si longtemps, la gauche criait au conflit d'intérêt pour moins que ça" [pdf].
Or, son patron, Philippe Crouzetmajor de l'ENA, tout comme sa femme (issue de la fameuse promotion Voltaire, comme François Hollande, Michel Sapin, Ségolène Royal, Pierre-René Lemas, le secrétaire général de l'Elysée...) n'est autre... que l'époux de Sylvie Hubac, la directrice de cabinet du président François Hollande. 
"Est-il normal que le patron de l'entreprise Vallourec directement intéressé par l'exploitation des gaz de schiste ait pu annoncer ma marginalisation des semaines à l'avance devant des responsables de son entreprise aux USA ?", a-t-elle interrogé. 

"Que le patron de Vallourec dise que je suis un désastre parce que je fais rempart au gaz de schiste et que je veux réduire la part du nucléaire, c'est une chose, qu'il annonce ma mise à l'écart à l'avance, c'en est une autre. De quelle informations disposait-il pour être si sûr de lui?" a-t-elle insinué.
Challenges racontait en effet ce 3 juillet que le mois dernier, lors d'un voyage aux Etats-Unis, il avait dit que Batho était "un vrai désastre":
"Philippe Crouzet [...] avait ajouté que le problème Batho était
en passe d'être réglé,
car son influence au gouvernement
allait désormais décroître
."
Delphine Batho a ensuite mis en cause directement les "conseillers de Matignon et de l'Elysée"

Est-il normal "qu'ils me critiquent publiquement dans la presse"? a-t-elle lancé amèrement. 
Dans la soirée de jeudi, Matignon a tenté de clore la polémique, en assurant simplement que l'éviction de Batho - en sept heures- est "liée à ses déclarations sur son budget".

Petite liste rose des patrons, amis de Hollande
Deux hommes l’ont beaucoup aidé,son ami de toujours Jean-Pierre Jouyet, tout récemment nommé patron de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), dont la femme Brigitte Taittinger est une cousine de Christophe de Margerie, le patron de Total) et Emmanuel Macron, ex-banquier d’affaires chez Rothschild et actuel secrétaire général adjoint de l’Elysée. 
Hollande a recroisé la route du banquier d’affaires Philippe Villin, ancien patron du Figaro et supposé proche de Sarkozy. Les deux hommes s’étaient croisés à l’ENA. Résultat : Villin le soutiendra à la primaire ; il versera même 7 500 euros à son comité de soutien présidentiel et lui organisera à son tour deux dîners avec des patrons français. 
Mais le réseau ne s'arrête pas là et si tout est plutôt clair concernant l'échouage de Batho,  il est permis de se demander si Sarkozy a été rejeté par les Français ou par le monde des affaires.


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