Ministre des femmes, Vallaud-Belkacem n'est plus solidaire des femmes victimes de violences
Delphine Batho, proie facile
Quand un Montebourg insulte son Premier ministre et qu'un Peillon vend le cannabis dans les écoles, Hollande courbe l'échine. Mais que l'imprudente Batho commette une incartade et elle se voit indiquer la sortie dans les sept heures. Il a fallu plusieurs mois au président vertueux pour virer un Jérôme Cahuzac, fraudeur fiscal et ministre du Budget de surcroît...
En larguant Batho, Hollande ne prend pas de risques
La foudre s'est donc abattue sur la tête de Delphine Batho. On dira que la ministre de l'Environnement l'a bien cherché en osant critiquer le budget 2014, qualifié le matin même de "mauvais". Mais pour une amertume de l'ex-protégée de l'ancienne concubine Royal, combien de couacs - "d'âneries", dit le sénateur Verts Jean-Vincent Placé - claironnés par l'auto-satisfait Montebourg, pourtant toujours accroché à son maroquin comme une moule à son rocher ?
La différence, c'est que les deux ministres pèsent d'un poids bien différent.
Montebourg, c'est 17 % de voix à la primaire socialiste, un réseau -bien qu'instable- au PS, une capacité de nuisance hors norme. L'électron libre Montebourg est donc plus contrôlable dedans que dehors aux yeux du couple Hollande-Ayrault. En mai, six mois après que le Premier ministre avait, une nouvelle fois, sifflé la fin de la récré des couacs - "Le message a été bien compris", assurait-il à la radio -, Montebourg pouvait s'empailler avec Pierre Moscovici sur le rachat de Dailymotion, le chef de l'État n'avait rien trouvé à y redire.
Delphine Batho, elle, reçoit un carton rouge dès le premier écart.
L'ex-députée des Deux-Sèvres n'a plus, derrière elle, le soutien de Ségolène Royal, grâce auquel elle avait pu entrer au gouvernement. L'ancienne ministre de l'environnement de Mitterrand ne se prive pas de critiquer Batho depuis plusieurs semaines. Sa rupture avec l'amère Royal aurait pu lui donner de l'autonomie, elle lui a coûté son poste, car elle n'a pas de réseau. Batho, une proie facile pour un couple exécutif à la recherche d'un acte d'autorité.
Lien PaSiDupes - "Limogeage: Batho, deuxième ministre rose victime des Verts" : L'écologie fait des victimes: après Brick, Batho
Batho était la bécasse rêvée pour un coup médiatique de l'exécutif en mal de preuve de son autorité.
François Hollande, président faible et brutal
Batho était la bécasse rêvée pour un coup médiatique de l'exécutif en mal de preuve de son autorité.
François Hollande, président faible et brutal
Dans "Politique première" sur BFM TV, la journaliste Anna Cabana assure que le président a limogé Delphine Batho parce qu'il ne prenait pas de risque politique.
BFM TV : Ce matin, impossible de ne pas revenir sur le limogeage de Delphine Batho...
Anna Cabana : Ce limogeage offre une démonstration de la brutalité de François Hollande. Une brutalité très ciblée. Parce que ses deux seuls actes d'autorité vis-à-vis de son gouvernement, il les a faits à l'endroit [à l'encontre ?] de deux femmes : Delphine Batho et celle qui l'a précédée au ministère de l'Écologie, Nicole Bricq. On a déjà oublié, mais il y a un tout petit peu plus d'un an, Nicole Bricq a été éjectée de l'Écologie - et transférée au Commerce extérieur - à cause de son opposition aux forages pétroliers en Guyane. Donc Bricq puis Batho. Deux femmes. Deux ministres de l'Écologie. Ce sont les deux seules à avoir fait les frais d'un acte d'autorité de Hollande. Avec Batho, il a voulu faire un exemple. Un exemple facile. Des exemples, il aurait pu en faire d'autres. Ce n'est pas comme s'il n'y avait pas eu d'autres couacs au sein du gouvernement...
Vous pensez à Arnaud Montebourg ?
À Arnaud Montebourg ou à Cécile Duflot, qui ont tous les deux défié publiquement la politique économique du président et qui sont toujours en poste. Parce qu'ils ont un poids politique, eux. Parce qu'ils représentent chacun une certaine gauche que Hollande ne prendra pas le risque de se mettre à dos. Batho, elle, ne représentait rien d'autre qu'elle-même, donc Hollande ne prenait pas de risque politique en la virant. Il faut bien voir une chose : elle était inaudible, Batho, une ministre zombie comme il y en a beaucoup dans ce gouvernement. Le seul moment où on l'a entendue, c'est hier ; elle n'a existé en tant que ministre que pendant son dernier jour d'exercice de la fonction. Le reste du temps, elle a été comme engoncée dans son costume de ministre, travailleuse mais rigide, très rigide.
Que s'est-il passé hier matin, quand elle a déclaré sur RTL que le budget de l'Écologie était un "mauvais" budget ? Elle a perdu la maîtrise ?
Elle pensait qu'elle n'avait plus d'autre issue qu'un coup de gueule par médias interposés pour faire pression sur Ayrault et sur Hollande. Mais elle n'imaginait pas qu'elle serait virée aussi vite. Et en quels termes ! Le communiqué que l'Élysée a publié hier à 18 h 12 est franchement brutal. Au lieu d'un libellé diplomatique, quelque chose du genre "le président de la République a accepté la démission de Delphine Batho", ce qui est écrit, c'est la chose suivante : "Sur proposition du Premier ministre, le président de la République a mis fin aux fonctions de madame Delphine Batho." Morale : contrairement à Nicolas Sarkozy qui criait beaucoup et menaçait beaucoup mais qui faisait tomber peu de têtes, Hollande sait trancher dans le vif. Surtout avec les femmes ministres de l'Écologie...
Pourquoi Audrey Pulvar ne se répand-elle pas sur le sujet ?
Profil bas, l'ex-concubine de Montebourg n'en rajoute pas et craint manifestement de se faire casser à son tour, toute brave et péremptoire qu'elle soit d'habitude.
Quant à Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement Zayrault, elle prend le parti de Montebourg contre Delphine Batho, ce qui interpelle en sa haute qualité de ministre des femmes. Comment se fait-il en effet que la cumularde se désolidarise d'une femme ministre et donc de toutes les femmes? En termes de responsabilité ministérielle, c'est une faute. Chercher à sauver ses postes, c'est en outre non seulement mesquin, mais également révélateur d'un fonctionnement gouvernemental en réseaux politiques partisans, voire familiaux. Dans la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, Montebourg soi-même parle de mafia...
Le président ne peut ignorer en quelle estime Montebourg le tenait déjà en 2007:
VOIR et ENTENDRE Montebourg maltraiter François Hollande:
Le ministre du Redressement productif "n’a jamais contesté publiquement un arbitrage rendu par le Premier ministre," selon Najat Vallaud-Belkacem. Commentaire objectif ou soumission au chef de l'Etat? Le parti-pris de la porte-parole est accablant, car la binationale a des raisons personnelles de soutenir Montebourg contre Delphine Batho.
Elle se veut libre mais, se révélant soumise, cette femme se discrédite
On apprend peut-être à cette occasion que le père de ses enfants, Boris Vallaud, ancien directeur général des services du conseil général de Saône-et-Loire est l'actuel directeur de cabinet du ministre Arnaud Montebourg.
Dans ce conflit d'intérêts, la vertueuse se discrédite aussi par l'énoncé de mauvaises raisons en faveur de l'employeur de son mari: "On l’a entendu s’exprimer avant qu’un arbitrage soit rendu, c’est vrai. On l'a entendu peser dans un sens plutôt que dans l’autre, comme on entend d’autres ministres", a-t-elle affirmé.
Elle n'a pas entendu dire que Montebourg a insulté le sombre Ayrault !
Jean-Marc Ayrault avait pourtant confirmé certes d'un simple "oui" la vulgarité de propos rapportés dans un livre, que Arnaud Montebourg lui avait adressés : "Tu fais chier la terre entière avec ton aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tu gères la France comme le conseil municipal de Nantes", avait lancé le ministre du Redressement productif à son chef du gouvernement.
Valls assure qu'il aurait déjà été répressif
"Ce qu’elle [Delphine Batho] a fait est différent", poursuit Najat Vallaud-Belkacem. "Elle a contesté publiquement après arbitrage du Premier ministre le budget en tant que tel et vous entendez bien qu'aux yeux des Français, on ne peut pas se permettre ce genre de chose. Ils attendent de nous que nous soyons cohérents." Ils peuvent attendre longtemps.
VOIR et ENTENDRE les indulgences du microcosme socialo-écolo:
Bilan: Le "développement durable" de la politique environnementale du pouvoir socialiste est à court terme: il en est à son troisième ministre socialiste en un an.
Double langage...
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Des hommes au service du peuple et non du pouvoir !
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