La tourmente réussit mieux à l'UMP qu'à la gauche
L'UMP en force, le PS sanctionné
La droite républicaine résiste bien, malgré un contexte de divisions internes, tandis que la gauche de gouvernement déçoit au pouvoir face à la crise avec 64% de Français mécontents de Hollande (sondage OpinionWay).
Hauts-de-Seine: l'UMP , à un cheveu de la majorité absolue
Patrick Devedjian (UMP) s'impose de la tête et des épaules au soir du premier tour de l'élection législative partielle sur la 13e circonscription des Hauts-de-Seine (Antony, Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry et Sceaux). Avec 49,8 % des suffrages exprimés, le président UMP du Conseil général des Hauts-de-Seine devance largement son challenger chevènementiste, soutenu par la coalition PS et EELV, Julien Landfried, qui n'a recueilli que 32,52 % des voix.
"Nous avons eu un premier tour excellent, au-delà de ce que j'espérais, mais ne faisons pas de triomphalisme", a déclaré Patrick Devedjian. "Notre électorat était excédé par les querelles de parti mais pas démobilisé parce que la politique gouvernementale, c'est ce qui dirige les choix, a-t-il analysé. C'est un message pour le gouvernement dont la politique est illisible".
A 20 h 30, les premiers résultats sur la seule ville d'Antony annonçaient déjà une belle performance pour le député UMP sortant qui a recueilli 52% des suffrages dans la commune dont il a longtemps été le maire. Son challenger MRC, Julien Landfried, a obtenu 33%, suivi, loin derrière, par le candidat du Front de gauche (7%) puis celui du FN (4,70%).
En juin dernier, Patrick Devedjian ne l'avait emporté qu'avec 200 voix d'avance sur Julien Landfried. Le Conseil constitutionnel a annulé le scrutin car son suppléant était aussi celui d'un sénateur, ce qui est interdit.
Pas de triangulaire à Béziers
Dans l'Hérault, bastion socialiste, une autre élection législative partielle mettait aux prises sept candidats. Les électeurs de la 6e circonscription ont propulsé en tête du scrutin le candidat de l'UMP, Elie Aboud, qui a recueilli 42,61% des suffrages exprimés. Avec ses 15 021 voix, il devance largement la candidate du PS, Dolorès Roqué, qui a rassemblé sur son nom 27,73% des suffrages (9776 voix).
Cette législative partielle a été marquée par un taux d'abstention de 58,46%, supérieur de près de 20 points à celui enregistré au premier tour de juin dernier. Elie Aboud progresse de neuf points, tandis que sa rivale socialiste régresse d'un peu plus d'un point.
Cette fois, l'avance du candidat de l'UMP est nette. En juin, ce médecin, fils de libanais chrétiens âgé de 53 ans, n'avait été battu que de ...10 voix par une syndicaliste de 60 ans, Dolorès Roqué (PS), au second tour de cette élection invalidée par le Conseil constitutionnel.
C'est un donc un duel UMP - PS qui se jouera dimanche prochain, lors du second tour. Avec 23,37% des suffrages (8240 voix), la candidate du Front National (FN) est exclue du jeu, faute d'avoir obtenu 12,5% des inscrits.
La défaite est cuisante pour la candidate du FN qui avait réussi en juin à s'inviter au second tour. Elle espérait ce dimanche devancer l'UMP Elie Aboud en profitant des querelles internes à la droite.
De son côté, Marine Le Pen, la patronne du FN, voyait en cette élection à Béziers l'occasion de prendre sa revanche contre la décision du Conseil constitutionnel qui a refusé d'organiser un nouveau scrutin à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, département socialiste sinistré par les affaires: la gestion financière calamiteuse de Hénin-Beaumont par le maire PS, Gérard Dalongeville, suspendu de ses fonctions par arrêté ministériel en 2009 ou le financement occulte du Parti socialiste dans le Pas-de-Calais et les emplois fictifs par Jean-Pierre Kucheida, exclu du PS et placé avec sa fille en garde à vue en octobre 2012.
Duel à droite dans le Val-de-Marne
C’est à un duel entre deux candidats de droite que l’on assistera dimanche prochain dans la 1ère circonscription du Val-de-Marne (Bonneuil, Champigny-ouest, Créteil-nord, Saint-Maur), un département présidé par le sénateur communiste Christian Favier.
Au soir de ce premier tour, le candidat sortant Henri Plagnol (député sortant UDI investi par l'UMP ), 51 ans, ancien secrétaire d'État de J. Chirac, chargé de la Réforme de l’État dans le gouvernement Raffarin, par ailleurs maire de Saint-Maur (où il fait face à la fronde de sa majorité municipale), est arrivé en tête avec 26,20 % des voix.
Il affrontera lors du second tour son deuxième adjoint, l’UMP (non investi) Sylvain Berrios dont le score atteint les 23,39 %. Le candidat du PS, Akli Mellouli est éliminé dès ce premier tour.
En juin dernier, Henri Plagnol l'avait largement emporté sur son challenger PS, Akli Mellouli, et sept autres candidats. Son élection a été invalidée pour la même raison que celle de Patrick Devedjian : son suppléant était aussi celui d'un sénateur.
Le Monde : "
revers pour le PS au profit de la droite"
A l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon se sont tous deux réjouis de ces résultats "encourageants". Pour le premier, le score d'Elie Aboud "montre à la fois son remarquable ancrage local mais aussi la forte mobilisation de l'électorat de l'UMP".
Selon l'ancien premier ministre, les pourcentages recueillis d'Elie Aboud et de Patrick Devedjian "sont clairement un avertissement au gouvernement de Jean-Marc Ayrault".
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