POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 1 décembre 2012

Florange: Hollande démettra-t-il Montebourg pour mensonges ?

Montebourg s'est disqualifié au gouvernement

Isolé, le ministre du redressement productif sent le soufre


Le candidat Hollande mange la merguez des métallos de Florange


Les merguez de Hollande sont restées en travers de la gorge des salariés.

Le candidat Hollande qui avait promis de faire mieux que son prédécesseur avait fait du redémarrage des hauts-fourneaux de Florange l'emblème de sa présidence. Or, la mission de redressement productif qu'il avait confiée au turlupin Montebourg a capoté à la suite d'un bras de fer fondé sur une suite de mensonges. 

Hollande a missionné son Premier ministre pour acter le désastre.
Jean-Marc Z-Ayrault s'est efforcé de ne pas perdre la face mais son ministre matamore est maintenant lâché et taclé par Matignon qui n'a pas retenu son plan de nationalisation.

Le ministre de Hollande a perdu toute crédibilité



Les croissants de Montebourg
aux syndicalistes d'ArcelorMittal
qui campent devant son ministère
ont le goût de pains au chocolat...



"S'il perd la bataille de Florange, il va être réduit au ministre qui va jeter quelques bouées de secours", estimait récemment un de ses proches, le député socialiste de l'Essone Malek Boutih.

Florange était emblématique du Redressement productif 
L'exécutif avait vanté la sidérurgie française, bien qu'industrie historique à la splendeur passée et avait bercé d'illusions un bassin d'emploi sinistré. Mais la gauche entière avait aussi diabolisé ArcelorMittal, incarnation du capitalisme transnational dont le ministre dénonce les méfaits: .


Nono Montebourg est grillé et Florange est meurtri. 
Le site de Florange ne sera pas nationalisé pour être revendu ensuite. ArcelorMittal a tenu bon face à l'exécutif socialiste et a consenti à investir dans le site mosellan, à limiter les réductions l'emploi et à maintenir fonctionnels les hauts-fourneaux, tandis que la filière chaude ne redémarrera pas, malgré les promesses de campagne de l'ex-députée locale, la ministre Aurélie Filippetti.

Un responsable gouvernemental ironisait sur le gâchis

"C'est un immense triomphe pour Arnaud Montebourg".

Quelque heures avant cet épilogue, Montebourg fanfaronnait encore. 

Montebourg offre les croissants du matin
aux syndicalistes de la CFDT
Idée à laquelle s'étaient ralliés de nombreux responsables politiques de tous bords, que les syndicats appelaient tous de leur voeux et que la presse soutenait sans broncher, la nationalisation n'était "pas un faux espoir" mais une "solution qui est sérieuse, crédible, durable", assuraient-ils tous.

Les agressions verbales, les menaces et le chantage ont été contre-productifs
Irresponsable, le ministre avait fait croire à l'existence d'un repreneur industriel anonyme auquel revendre Florange. Après avoir laissé Montebourg en faire l'annonce à l'Assemblée nationale, Matignon a fini par avouer qu'il s'agissait d'un stupide poker menteur.

Selon une source proche de la rue de Varenne, J.-M. Zayrault a finalement estimé que le repreneur annoncé par Montebourg n'est pas "crédible".
Ce n'était "pas solide" et "pas bordé", insiste-t-on à Matignon, tardivement, lorsque le coup foire.

Le ministère du Redressement productif était injoignable en fin de matinée. A. Montebourg doit participer dimanche en fin d'après-midi à l'émission "Tous politiques", organisée par France Inter et Le Monde.

Encore un ministre qui fait tache 

"Montebourg désavoué par Ayrault", a twitté l'ancienne ministre UMP Nadine Morano.

"Absurde de discréditer son ministre", a en revanche pesté, sur le réseau social Twitter, la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, une proche de Montebourg, à l'aile gauche du PS. En 2004, elle fut conseillère régionale du très contesté Nord-Pas-de-Calais et deuxième en 2008 sur la liste conduite par ...Gérard Dalongeville. Mais pour ce qui nous occupe, rappelons simplement que Marie-Noëlle Lienemann et Arnaud Montebourg étaient membres de "La Gauche socialiste" (GS, 1988), un courant du PS, et critiquaient l'intervention française dans la Guerre du Golfe ensemble. Avec Montebourg encore, elle défendit le " non " au référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe.


Pour faire nombre, il faudrait encore citer le député
Laurent Baumel qui a pris la parole aujourd'hui pour voler au secours du turlupin de l'affaire Mittal. Fin novembre, avec Philippe  Doucet, le maire d'Argenteuil, R. Juanico, O. Dussopt, François Brottes, François de Rugy, et d'illustres inconnus, il avait signé une tribune de soutien à la proposition du Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, pour un contrôle public temporaire du site Arcelor Mittal de Florange.

Mais, "le rôle de Montebourg, c'est de faire du bruit utile pour les négociations", estime Eddy Fougier, un chercheur dévoué, associé au CNRS, spécialiste de la gauche. Ce que la presse couchée ne dit pas, c'est que ce politologue (combien sont-ils donc en France ?...) est spécialiste des mouvements de contestation de la mondialisation. Il est donc sur la même ligne que Montebourg, auteur d'un ouvrage sur la ... démondialisation ! Un détail encore: outre qu'il est chargé de formater les étudiants à l’Institut supérieur de formation au journalisme (ISFJ, Paris), cet Eddy Fougier est chargé d’enseignement dans plusieurs écoles, notamment Audencia Nantes, la ville dont le Premier ministre était le député-maire.


Une idée partagée par un membre anonyme du gouvernement [Benoît Hamon ?] pour qui "Montebourg voulait vraiment nationaliser. Mais pas les autres. On s'en est servi comme arme dans la négociation".


La place de Montebourg au gouvernement devient intenable

Le gouvernement Zayrault revendique en effet une "révolution copernicienne" dans son rapport aux entreprises, et onsidère donc la nationalisation comme une vieille lune socialiste.
"On n'est plus dans une époque où on nationalise la sidérurgie", avait tranché la semaine dernière le ministre du Travail Michel Sapin

Nationaliser est "juridiquement hasardeux" et "économiquement instable", avait-on opposé à Matignon. 

Montebourg avait donc déclaré que la décision appartient à l'Elysée.
On y faisait dire en effet que "la leçon, c'est aussi que la nationalisation est un outil dédiabolisé".

Mais Hollande a envoyé Ayrault au casse-pipe.
"Le gouvernement a fait le choix du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi. Il s'agit d'une priorité nationale", a déclaré La Voix de son Maître, vendredi soir, en référence aux mesures de relance de la compétitivité adoptées jusqu'ici, notamment le crédit d'impôt sur le coût du travail octroyé aux entreprises, critiqué par la gauche de la gauche.

"Qu'il y ait des tensions (...), c'est évident", insiste Fougier, qui admet que, "sur le fond", Montebourg n'est pas compatible avec la révolution copernicienne du PS.
"En même temps, il y a des déséquilibres internes (...) et Montebourg a un rôle pour que le parti ne penche pas trop à droite", nuance le foireux qui ainsi  n'irritera personne.

Fougier préfère polémiqueravec la droite, ajoutant que "le Florange de Montebourg peut être le Gandrange de Sarkozy". Mais alors, comme la gauche,  le chercheur se discrédite en occultant  le Renault-Vilvorde de Jospin.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):