« Une bien triste affaire », selon l'honorable JDD…
Vendredi, le collégien menteur a avoué avoir abusé les enquêteurs.
L'adolescent de Saint-Michel (Aisne) , âgé de 15 ans, doit désormais être mis en examen et présenté à un juge pour enfants pour "dénonciation calomnieuse". Et c’est tout ?
Le magistrat avait immédiatement placé l’enseignant en garde à vue suite à une plainte pour coups et blessures déposée par les parents de cet élève menteur, alors que l’accusé n'avait pas commis les faits qui lui étaient reprochés. La justice est lente, mais sait parfois ne pas prendre le temps de la réflexion.
Le petit jeune aura gardé un mois son terrible secret
"L'élève a menti." C’est en ces termes que lors d'une conférence de presse organisée vendredi 24 à Laon, Francis Les, l'avocat de la famille de Jean-Luc Bubert, le professeur du collège César-Savart de Saint-Michel (Aisne), a révélé que la victime de cet élève n’était pas coupable du coup de poing que l’élève l’accusait de lui avoir porté. L’innocent avait été retrouvé pendu à son domicile quelques heures après sa garde à vue.
Le jeune homme a finalement avoué aux enquêteurs, au cours de sa garde à vue, avoir inventé de toutes pièces les accusations aux conséquences tragiques qui avait conduit son professeur au désespoir. « Des accusations qui vont désormais lui coûter une mise en examen », s’apitoie déjà le JDD, respectueux de la mémoire de l’enseignant...
Les jeunes savent qu’ils ont la loi avec eux
Les professeurs firent l’objet d’accusations et de coups et blessures redoublés, dès l’instant qu’une certaine ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, entre 1997 et 2000, se fit un nom en faisant campagne contre le racket, mais aussi en traquant les strings dans les lycées et en chassant le bizutage dans les écoles (loi de juin 1998). Le drame vient de ce que Marie-sEGOlène Royal désigna les enseignants comme des menaces potentielles mais permanentes dans sa défense médiatisée des droits de l'enfant et dans sa lutte contre la violence à l'école (loi de juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu'à la protection des mineurs). Les parents et enseignants ne surent plus comment ne pas s'exposer à des poursuites et les jeunes firent bien savoir qu’ils étaient conscients du pouvoir qui leur était dévolu.
VOIR et ENTENDRE Dès avant la présidentielle, les électeurs attentifs étaient prévenus par ses actes et ses propos dissuasifs...
Une mise au point courageuse mais tardive
Qu’il n’a pas été donné à Jean-Luc Bubert d’entendre.
Le procureur de la République, Olivier Hussenet, corroborait vendredi les propos de l'avocat de la famille du défunt. "Tout au plus le professeur a-t-il empoigné le menton de l'élève, avec une certaine rudesse, pour lui faire relever la tête", indique-t-il. Jamais Jean-Luc Bubert "ne lui a porté ni un coup de poing, ni même une gifle, et ne lui a pas cassé une dent", ajoute-t-il.
Me Francis Les a lui parlé d'"un gâchis immense dans l'Education Nationale qui se répète trop souvent".
"On n'a pas tiré les leçons du procès d'Outreau", a ajouté l'homme de loi. A son côté, Jean Bubert, le père de la victime, a annoncé qu'il allait se porter partie civile. "L'objectif premier est atteint: rendre son honneur à mon fils", a-t-il également lancé aux journalistes, en espérant être compris. Suggère-t-il que l’honneur de la presse est en cause ? Il n’aurait pas tort. Et encore ne parle-t-il pas de charognards.
Que dire du certificat médical de complaisance pour coup de poing et dent cassée ? Quant à l’honneur du chef d’établissement qui ne s’est pas porté garant de son professeur ? La protection des enseignants contre la diffamation. Ne voilà-t-il pas un ‘honorable’ mot d’ordre de grève de la FSU, syndicat d’enseignants pousés au suicide…
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