POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 9 juin 2020

Faut-il pardonner aux anti-racistes racisés oarce qu'ils ne savent pas ce qu'ils disent et font?

Les foules agissantes ont-elles bien compris pour quoi elles dressent le poing?


En réaction au décès de George Floyd suite à des violences policières aux Etats-Unis, en Europe (et en Martinique), plusieurs œuvres dédiées à des personnages historiques blancs de peau (Schoelcher, Léopold II, Edward Colston - négrier et mécène anglais du XVIIIᵉ siècle associé à l'histoire de Bristol -, Churchill, etc...), accusés de racisme, ont été souillées et déboulonnées. 
Dans la ville de  Bordeaux au XVIIIe siècle pareillement,   près de la moitié des francs-maçons du deuxième port négrier de France appartiennent alors au négoce et à la traite des Noirs. Ainsi Elisée Nairac, membre d'une puissante famille d'armateurs protestante, reçoit-il "les lumières de L'Amitié" en 1790 mais, de 1764 à 1792, la famille Nairac organise néanmoins 24 expéditions dont 18 déportent plus de 8.000 Africains. L'universitaire bordelais Jean Tarrade évoque un conflit entre "les principes et les réalités concrètes de l'économie qui l'emporteront". Les mentalités n'étaient pas celles de 2020. Trois siècles plus tard, les descendants d'esclaves que l'école de la République a éduqués, conduisent aujourd'hui un procès d'intention raciste aux policiers qu'ils accusent de violences particulières du seul fait de leur couleur de peau, affirmant que les personnes de couleur seraient injustement traitées, du fait qu'elles ne sont pas elles-mêmes plus violentes que la moyenne des Blancs sur un territoire européen.

Des Européens de couleur ont été gagnés par l'hystérie américaine. 
Au nom de la décolonisation et de l'anti-racisme qui trouvent un exutoire dans des accusations de violences policières répondant à la violence contre l'ordre établi, certains ne dissimulent plus leur volonté de conquête du Nord par le Sud et d'hégémonie africaine au Maghreb, comme au-delà:
Amalgame esclavagisme et racisme, pour la mauvaise cause révolutionnaire des anti-racistes racisés.

La  statue de Churchill a été prise pour cible dimanche, devant le Parlement à Londres  


Combattant tenace du nazisme, son action décisive en tant que Premier ministre du Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale, joints à son charisme, ont fait de lui un des hommes politiques les plus reconnus du XXe siècle dans le monde. Son principal défaut est d'être un héros blanc Le socle de la statue de Winston Churchill a été souillée quelques heures de l’inscription "était un raciste".
Un blessé est à déplorer (ci-dessous) dans la foule hystérisée, à Whitehall, aux abords de Downing Street, résidence du premier ministre, ce qui démontre la volonté politique de subversion révolutionnaire des participants. 
Activiste blanc victime de violences policières à Londres,
lors de la manifestation d'anti-racistes racisés
du mouvement 'BlackLivesMatter'

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a condamné les débordements raciaux pendant les manifestations "anti-racistes" du week-end commis selon lui par des "voyous, qui trahissent la cause qu’ils prétendent servir".

Déboulonnée à Bristol par des manifestants, une statue d’un marchand d’esclaves va sans doute finir au musée

Cette statue en bronze d’Edward Colston avait été érigée en 1895 dans cette ville ouverte sur la mer et le monde, au sud-ouest de l’Angleterre. Le déboulonnage par des activistes de la statue du marchand d’esclaves de la fin du... XVIIe siècle est intervenu au son de la petite musique médiatique, dimanche 7 juin, provoquant l’indignation du gouvernement britannique: Colston est en effet un bienfaiteur de la cité portuaire, comme développeur de Bristol par le mécénat? au point d'être d'être élu député en 1710 et réélu jusqu'en 1713. Mais le maire travailliste de la ville a déclaré lundi vouloir la placer dans un musée plutôt que la réinstaller.
Cette statue en bronze a été arrachée de son piédestal dimanche à l’aide de cordes tirées par un groupe de manifestants protestant dans la foulée du décès aux Etats-Unis de l'Américain George Floyd, un homme noir mort à la suite d'une interpellation par des policiers blancs. Les activistes ont ensuite piétiné la statue, avant de la jeter dans le port fluvial, selon des images diffusées par les media britanniques.
"En tant qu’élu, je ne peux évidemment pas tolérer les dégradations et je suis très préoccupé par les implications d’un rassemblement de masse sur la possibilité d’une deuxième vague" [de contaminations par le nouveau coronavirus], a déclaré le maire de gauche, Marvin Rees, à la BBC.  "Mais je suis d’origine jamaïcaine et je ne peux pas dire que j’ai un véritable sentiment de perte pour la statue", a poursuivi l'élu noir - depuis 2016 - d'une ville au passé esclavagiste, racontant désormais qu’il la voit comme un "affront personnel" et considérant son déboulonnage comme un moment "historique".
Les panneaux brandis pendant les manifestations antiracistes ont par ailleurs été rassemblés pour être exposés au musée M Shed de Bristol, ont fait savoir les autorités locales sur Twitter. Tout en condamnant un déboulonnage illégal, l’association de protection du patrimoine Historic England a découvert que "la statue était un symbole d’injustice" depuis 1865, soit après 115 années...

La reine Elisabeth n'a plus qu'à bien se tenir...

Des activistes ont détruit des statues de Victor Schœlcher: en quoi serait-ce justifié ?

Trois universitaires trouvent des justifications à la destruction en Martinique de deux statues de Victor Schoelcher, connu pour avoir fait adopter le décret sur l’abolition de l’esclavage le 27 avril 1848.

Le vendredi 22 mai, plusieurs militants ont détruit deux statues de Victor Schœlcher, à Fort-de-France, en Martinique, le jour où l’île commémorait l’anniversaire l’abolition de l’esclavage, décrété dès 1848, il y a trois siècles de cela, à Schœlcher, ville éponyme qui par son nom même raconte le culte voué pendant des décennies à cette figure historique. C'est une des raisons de la colère.
Parce qu'il était Blanc, à la différence de Mandela, "Schœlcher n’est pas notre sauveur", ont écrit dans un communiqué les militants et militantes, qui demandent qu’à la place de l’homme d’Etat soit célébré l’esclave Romain (de l'habitation Duchamp à Saint-Pierre), qui, il y a 172 ans, a été envoyé en prison pour avoir joué du tambour. Ce faisant, Romain a déclenché la colère de milliers d’esclaves, une prise de conscience et la signature du décret de promulgation de l’abolition qui avait été fixée un mois plus tôt pour juin par la métropole. "Nous en avons assez d’être entourés de symboles qui nous insultent", s'échauffent deux militantes dans une vidéo.
Qu’a bien pu faire Victor Schœlcher pour que des militants en viennent à détruire son effigie ? 
Djihadistes de Daesh détruisant
statues (musée de Mossoul)

"Schœlcher était complètement favorable à l’indemnisation des colons", assène dans cette vidéo l’activiste Alexane Ozier-Lafontaine, 19 ans, qui s’est fait connaitre pour son action en faveur du retrait des textes de Victor Hugo de l’enseignement public, comme en 2012 le Belge Bienvenu Mbutu Mondondo et le CRAN pour l'interdiction de l'album 'Tintin au Congo' par Hergé (1931). Ils veulent revisiter l'Histoire et la culture du pays. 
En Afghanistan, les islamistes talibans n'ont pas fait autrement en démolissant les Bouddhas de Bâmiyân, parce que toute représentation humaine est interdite par la doctrine islamique.
La réalité est plus complexe. Selon l’historienne et directrice de recherche au CNRS Myriam Cottias, avant l’abolition, un bras de fer a opposé pro-abolitionnistes et propriétaires d’esclaves, qui menaçaient de faire sécession et de sortir du domaine colonial français. Schœlcher 
négocie alors pour obtenir une abolition immédiate, acceptant la question de l’indemnité des négociants, mais plaidant aussi pour une indemnité dédommageant les esclaves. Mais il n’obtient pas gain de cause auprès du gouvernement de l’époque.
Pouvait-il obtenir l’abolition sans cette concession ? Des siècles plus tard, le président d’honneur du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France), Louis-George Tin est partagé : "Je comprends dans le contexte qu’il ait pu accepter ce qui nous paraît inacceptable. Cependant il aurait pu accorder des réparations aussi pour les esclaves, ce qui aurait été un pis-aller. [L’ancien président américain] Abraham Lincoln (18 décembre 1865), quant à lui, n’avait pas prévu de réparations du tout pour les esclavagistes", estime l’universitaire. Lincoln est mort avant d’avoir pu réaliser ce programme.
Actuellement, "le vrai problème n’est pas Schœlcher mais le Schœlcherisme, c’est-à-dire ce climat qu’on a en France autour de la personne de Victor Schœlcher", admet Louis-George Tin, faisant allusion à l'idéologie dominante. La ville de Schœlcher, les statues de Schœlcher, le lycée Schœlcher… Les "louanges permanentes" autour d'un Blanc, de surcroît ancien ministre de la Guerre et secrétaire d’Etat aux colonies du gouvernement Arago finissent par irriter une partie de la population, qui voudrait bien aussi qu’on rende hommage aux seuls concernés qui vaillent, les esclaves noirs eux-mêmes, qui se sont soulevés.
Dans les années 1970, les travaux de l’historien Armand Nicolas, qui fut aussi secrétaire général du Parti Communiste Martiniquais, ont contribué à remettre en avant les esclaves comme artisans de leur libération. Si bien que deux discours politiques s’opposaient alors, selon Myriam Cottias : l’un posant Schœlcher en héros de la liberté, l’autre affirmant la primauté du combat des esclaves eux-mêmes. "La vérité se trouve dans le mélange des deux", juge l’historienne. 
D'autant que le "Schœlcherisme", c’est aussi, selon l’historienne, une politique d’assimilation à l'honneur à l'époque et menée en son nom après sa mort, mais aujourd’hui contestée. A partir des années 1970, années révolutionnaires et libertaires, les autorités politiques locales vont contrôler tous les symboles culturels, comme le tambour, qui rappelle l’esclavage et faire en sorte que le créole ne soit plus parlé. Pour Dominique Taffin, directrice de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, l’opposition d’une partie de la jeunesse actuelle à Schœlcher tient donc à la construction de cette figure "paternaliste" d'un représentant du pouvoir blanc métropolitain, et au "mythe" de son héritage.
Cela méritait-il qu’on détruise les statues de Schoelcher ? La Fondation pour la mémoire de l’esclavage a condamné cette destruction : "La figure de Victor Schœlcher appartient à l’Histoire du combat pour la liberté et l’égalité. (…) Nier cette Histoire va à l’encontre de l’émancipation des femmes et des hommes." Et de citer les mots d’Aimé Césaire (à l'origine avec Léopold C. Senghor notamment, du courant littéraire et politique glorifiant la "négritude"), qui dans 'Esclavage et colonisation' (1948), appelait à rendre hommage à un homme à l’œuvre certes "incomplète", mais qui selon lui avait "apporté aux Noirs des Antilles la liberté politique"
Louis-George Tin désapprouve aussi le fait d’avoir cassé ces statues : "On dit qu’il aurait sauvé les Noirs, on parle de "sauveur blanc", alors que les esclaves ont bien sûr été les premiers à lutter contre l’esclavage. Mais ce n’est pas sa faute, car il a fait ce qu’il pouvait et il a été récupéré par une historiographie coloniale qui en a fait l’artisan unique de la libération des Noirs. Mais ce n’est pas lui : c’est un mythe national construit à partir de lui. Comme disait Racine, il n’a mérité ni cet excès d’honneur ni cette indignité." 
L’historienne M. Cottias rappelle que la collectivité territoriale martiniquaise est dirigée par un indépendantiste, Alfred Marie-Jeanne, fils de gendarme métropolitain et leader de la mouvance nationaliste, qui a encouragé l’installation de statues de "nègres-marrons", du nom donné, non pas aux métis, mais aux esclaves qui fuyaient les plantations, avec parfois la complicité de maîtres éclairés. 
Un débat nécessaire et apaisé s'impose autour de l’enseignement de l’esclavage, avec des personnes tolérantes et de bonne volonté. 
"C’est une urgence car cela produit des effets sur les jeunes qui ont l’impression qu’on leur ment, alors que le travail est fait du côté des historiens et des militants." Il est également fait par les enseignants -essentiellement blancs en France - qui multiplient actuellement les cours à charge contre la police et à la gloire de George Floyd... L’historienne explique que les programmes de Seconde en France par exemple enseignent l’esclavage aux Etats-unis et, implicitement, en France, par le biais de l’abolition. Il va falloir rayer des livres d'Histoire de nos têtes blondes la figure de Colbert, initiateur de l’édit royal qui réglemente l’esclavage, et dont la statue se dresse devant l’Assemblée nationale, exposé à la rage des illettrés racisés qui veulent aussi effacer des noms de rue pour les remplacer par ceux de Nelson Mandela ou Ahmed Ben Bella.
<br>Alfred Marie-Jeanne annonce d'ores et déjà, qu'il sera aux côtés des 7 prévenus au Tribunal Correctionnel de Fort-de-France ce mercredi 03 juin 2020. Pourtant, on ne sait toujours pas si le procès aura lieu ou non. Pour l'heure, les deux militantes qui revendiquent, sur les réseaux sociaux, le déboulonnement des 2 statues de Victor Schoelcher, n'ont pas été inquiétées. Mais le procureur de la République de Macron et Belloubet a ouvert une enquête pour "destructions en réunion... d'objets mobiliers classés ou inscrits en application des dispositions du code du patrimoine".
Les personnes victimes d'esclavage sexuel vont-elles aussi entendre la voix de l'Amérique, le chant des sirènes démocrates en campagne ?
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