Les laïcs donnent libre cours à leur intolérance
Les dons des bienfaiteurs ne sont qu'une "opération de communication" de grandes entreprises et grosses fortunes"
La tête de liste de la France Insoumise (LFI) aux élections européennes est l'auteure de ce dénigrement, dénonçant des dons très importants pour la réparation de Notre-Dame de Paris, où un incendie aux origines encore non déterminées n'inspire aucune volonté d'unité nationale ni le respect de leurs concitoyens affligés.
"On ne peut pas faire de la préservation de notre patrimoine une grande opération de communication comme certains sont en train de faire", a accusé Manon Aubry (LFI) sur LCI mercredi, dénonçant "une espèce de course à l'échalote de l'entreprise qui donnerait le plus tout en revendiquant l'exonération d'impôt".
"J'ai impression d'avoir le classement des entreprises présentes et des personnes présentes dans les paradis fiscaux", a-t-elle ironisé.
"Le plus simple, ce serait déjà qu'ils commencent par payer leurs impôts. Ils ne peuvent pas se payer une opération de communication en mettant leur nom potentiellement sur une pierre de Notre-Dame et de l'autre côté, ne pas payer leurs impôts", a-t-elle martelé.
"J'ai vraiment envie de leur dire: commencez par payer vos impôts, ça contribuera au budget de l'Etat et donc au budget de la culture", a-t-elle insisté.
La France insoumise aurait aussi bien taclé la pingrerie ou l'indifférence des grands entrepreneurs
La misère sociale n'est pas tout ce qui compte dans notre récit national.
Face à un chantier qui s'annonce aussi colossal que délicat, donc onéreux, plusieurs grandes fortunes françaises ont dégagé des fonds dans l'instant, dès lundi, jour de la tragédie: la famille Pinault a promis 100 millions d'euros, suivie par le groupe LVMH et la famille Arnault, première fortune de France, qui a annoncé un don de 200 millions, puis la famille Bettencourt-Meyers et le groupe L'Oréal (200 millions). On pourrait s'en réjouir, mais ce serait négliger les grincheux professionnels qui, avec les complotistes, se saisissent de toutes les occasions de salir. La casquette marxiste comprime le cerveau.
Depuis une loi de 2003, les entreprises qui investissent dans la culture peuvent déduire 60% de leurs dépenses en faveur du mécénat (66% de réduction d'impôt sur le revenu pour les particuliers). Une incitation administrative qui signale un besoin de développer des initiatives trop rares de bénévolat financier.
Au point que la réduction fiscale peut même atteindre 90% lorsque le don concerne l'achat de biens culturels considérés comme des "trésors nationaux" ou présentant "un intérêt majeur pour le patrimoine national".
A l'autre extrémité de l'échiquier politique, on peine aussi à positiver.
"Que l'oligarchie donne pour Notre-Dame, c'est bien. L'exemplarité fiscale serait encore mieux. La bonne conscience ne cache pas la misère et l'austérité", a dénoncé sur Twitter Benjamin Cauchy, figure des Gilets jaunes sur la liste de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France).
Baver est le fonds de commerce des altermondialistes.
"Les milliardaires vont passer pour des héros. Ils feraient mieux de renoncer à l'évasion et à l'optimisation fiscales", a critiqué sur Twitter la sénatrice EELV Esther Benbassa, une turco-israélo-française qui rêve d'"un élan aussi spontané et massif en faveur des associations et structures prenant en charge l'extrême pauvreté, l'exclusion sociale, les sans-abris".
En cette période, leur excuse serait une opération électorale.
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