Les mesures sécuritaires inédites de la mobilisation des Gilets jaunes permettront le retour des manifestants pacifiques
Macron se résout à protéger les manifestants contre l'ultra-gauche
L'état d'urgence est en marche : après le terrorisme islamiste, contre les "Gilets noirs".
Après un "acte XVIII" marqué par des scènes d'émeutes à Paris, le gouvernement avait réorganisé son dispositif de maintien de l'ordre, mobilisant l'armée et déclarant les manifestations interdites dans des zones de certaines villes.
Aussi, malgré quelques heurts, les dégâts et affrontements furent beaucoup moins nombreux samedi 23 mars, et le nombre de manifestants fut en nette hausse, de l'aveu du ministère de l'Intérieur.
Carte du dispositif des forces de l'ordre à Paris.
Dans la capitale, des contrôles ont lieu dans les sept gares parisiennes, ainsi qu'aux portes de Paris et dans les bois de Vincennes et de Boulogne.
Carte du dispositif des forces de l'ordre à Paris.
Dans la capitale, des contrôles ont lieu dans les sept gares parisiennes, ainsi qu'aux portes de Paris et dans les bois de Vincennes et de Boulogne.
Bilan de Castaner, peu avant les JT de 20h00 :
- Arrivé au 19e samedi de mobilisation, "la doctrine adoptée après le 1er décembre a été appliquée à la lettre" et "les bonnes consignes ont été bien appliquées". Le ministre a résumé cette doctrine à "mobilité, réactivité, dispersion immédiate et interpellation". Auxquels il faut ajouter "dissuasion", "interdiction de manifester" et "menaces".
- 40.500 personnes ont manifesté en France dont 5.000 à Paris, encadrées par 65.000 policiers et gendarmes. Soit 1,5 policiers par manifestant, dont des personnes âgées et des manifestants pacifiques.
- 8.545 contrôles ont eu lieu, dont 5.547 dans des périmètres interdits aux manifestations. Des armes et du matériel de protection ont été saisis. 233 personnes ont été interpellées en France, dont 83 rien qu'à Paris et 80 à Nice, 107 ont été verbalisées, 172 placées en garde à vue à 17h.
Présentation du dispositif de sécurisation sur les Champs Élysées par le préfet de Police ce samedi 23 mars : Brigades de Répression de l'Action Violente, agents verbalisateurs et forces mobiles... pic.twitter.com/DkR613z9rF— Préfecture de police (@prefpolice) 23 mars 2019
Bilan, selon LCI, à 17h30
A 14h00, LCI cite les chiffres de la participation dus au ministère de l'Intérieur: "8.300 personnes manifestaient en France à 14 heures, dont 3.100 à Paris., contre 14.500 à la même heure le 16 mars dernier, dont 10.000 à Paris." Voir maintenant le graphique ci-dessous:
Si "la doctrine adoptée après le 1er décembre" continue d'être "appliquée à la lettre" par Castaner, les manifestants pacifiques pourront revenir en nombre... |
Paris : après avoir défilé sur environ 13 kms, de la place Denfert-Rochereau (sud) jusqu'à la basilique du Sacré-Coeur (nord), plusieurs milliers de manifestants - 20% plus nombreux que le 16 mars, en France - se sont dispersés, mais des heurts ont lieu au niveau du boulevard de Strasbourg.
70 personnes ont été interpellées, 45 autres verbalisées pour avoir défilé dans un périmètre interdit et 5.628 contrôlés préventivement, selon la préfecture de police.
Pour ne pas se faire cibler, les manifestants ne portent plus leurs gilets jaunes |
Dans la rue avec les #GiletsJaunes à #Paris pour l’#ActeXIX. pic.twitter.com/FpSdeZVqSl— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 23 mars 2019
Eric Drouet n'a pas échappé à la verbalisation de masse :
[Info LCI] #GiletsJaunes : Éric Drouet verbalisé— LCI (@LCI) 23 mars 2019
📺 Les détails de cet #ActeXIX sur #La26 pic.twitter.com/jptLnmZHzI
Montpellier : des échauffourées ont éclaté 2 heures après le départ d'un cortège d'environ 4.500 personnes, selon la préfecture.
#Montpellier #Giletsjaunes affrontements en cours place de la Comédie pic.twitter.com/JjoyzeAeR3— Midi Libre Montpellier (@MLMontpellier) 23 mars 2019
Nice : des heurts ont éclaté quand quelques centaines de manifestants ont tenté de pénétrer dans le périmètre interdit aux rassemblements, déclenchant des tirs nourris de gaz lacrymogène. 26 personnes ont été interpellées, selon la préfecture, et une septuagénaire pacifiste a été blessée dans une charge de police: elle est actuellement dans le coma.
Bordeaux : dans la capitale régionale qui est depuis plusieurs semaines l'épicentre de la contestation violente en Aquitaine placée sous l'autorité du préfet Lallement - pourtant promu dans la semaine à la tête de la préfecture de police de Paris - des tensions ont eu lieu dans le centre-ville interdit aux manifestations, avec l'arrivée de militants organisés en "black bloc".
La préfecture avait autorisé les mesures de palpation de sécurité préventives dans les "gares, stations, arrêts et véhicules de transport relevant de la SNCF dans les limites du département de la Gironde" et elle avait étendu à tout l'hyper-centre la zone d'interdiction de manifester .
La préfecture avait autorisé les mesures de palpation de sécurité préventives dans les "gares, stations, arrêts et véhicules de transport relevant de la SNCF dans les limites du département de la Gironde" et elle avait étendu à tout l'hyper-centre la zone d'interdiction de manifester .
Bordeaux le 26 février 2019, quand Lallement y était préfet de police |
La Rochelle : la police a fait usage de gaz lacrymogènes contre des manifestants qui leur lançaient des projectiles aux abords du Vieux-Port, interdit d'accès.
Nantes : 400 manifestants ont défilé en périphérie de la ville. Des tensions ont été signalées quand les gendarmes ont voulu faire reculer les manifestants qui refusaient d'obtempérer.
Lyon : quelques centaines de Gilets jaunes ont été expulsés de la place Bellecour par des tirs de gaz lacrymogènes, puis ont manifesté sur les quais du Rhône et bloqué la circulation, avant d'être repoussés par les forces de l'ordre qui ont tirés des gaz lacrymogènes.
Marseille acte 19
Marseille, quand la manifestation est interdite :
Toulouse : quelques milliers de Gilets jaunes ont manifesté en début d'après-midi dans le centre-ville. Les forces de l'ordre ont dû charger pour les disperser dans le périmètre entourant la place du capitole, où les manifestations ont été interdites, et interpellé au mois trois personnes.
Toulouse acte 19 : plus de 21.500 manifestants recensés |
14:22 - Toulouse : un gilet jaune en garde à vue met le feu à sa celluleUn gilet jaune qui avait été arrêté à Toulouse lors de la manifestation de l'acte 19 samedi 23 mars a mis le feu à sa cellule dans la soirée, selon des informations recueillies par La Dépêche du Midi. L'incendie a rapidement été maîtrisé et n'a provoqué que des dégâts limités, mais malgré l'intervention des sapeurs-pompiers, la fumée a eu le temps de gagner une grande partie du commissariat central de Toulouse. Les policiers ont été contraints d'évacuer 25 gardés à vue mais aucun blessé n'est à déplorer. Le gilet jaune ayant déclenché le feu avait été arrêté par les forces de l'ordre durant la manifestation après avoir été repéré en train d’embraser une barricade.
Le préfet de police en grand uniforme était sur les Champs dès 8h00 du matin.
Didier Lallement, préfet dit 'à poigne' |
Didier Lallement, muté de Bordeaux dans l'urgence, était présent sur la place de l'Etoile à Paris : "Nous ferons preuve tout au long de la journée d'une fermeté à l'égard de ceux qui voudraient se livrer à des dégradations et des destructions".
Soviétiques |
"Les militaires de Sentinelle ne seront jamais dans des tâches de maintien de l'ordre," a-t-il précisé, après la polémique soulevée par le gouverneur militaire de Paris qui avait annoncé "l'ouverture du feu" sur la population, si nécessaire.
"Fermeté, professionnalisme et réactivités sont nos mots d'ordre".
La manifestation des Gilets jaunes a donné lieu à des affrontements
devant l'hôtel de ville de Bordeaux,
samedi 1er décembre, au temps du préfet Lallement
|
Tag vu à Bordeaux, le 1er décembre 2018, quand Lallement était aux commandes |
— DAVID Thierry (@ThDBdx) 1 décembre 2018
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