Les coûteuses factures de Sophia Chikirou intéressent la police anti-corruption
L’ancienne conseillère de LFI est entendue par les policiers anti-corruption ce vendredi
La radio d'Etat, France Info (Radio France), révèle que la communicante facturait des prestations à des prix élevés lors de la présidentielle.
Sophia Chikirou va être entendue ce vendredi par les policiers anti-corruption de la police judiciaire, au lendemain de l’audition du chef de file de La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat à la présidentielle, a été entendu jeudi pendant cinq heures à Nanterre dans le cadre des enquêtes ouvertes par le Parquet sur les activités des assistants parlementaires européens de La France insoumise (LFI) et les comptes de la campagne présidentielle.
L’ancienne directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon détient une société nommée Mediascop, citée en mai par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), qui avait indiqué que le prix facturé pour onze prestations présentait "des écarts significatifs", évalués à plus de 35.000 euros au total, avec la grille tarifaire de cette société de communication. 200 euros la minute.
Le signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a déclenché l’ouverture d’une enquête préliminaire pour soupçons de surfacturation visant Jean-Luc Mélenchon.
Si elle a validé un total de 10.606.340 euros, la commission a rejeté quelque 435.000 euros de dépenses et de recettes des comptes du candidat en décembre 2017.
Radio France suggère que Sophia Chikirou a des pratiques n'ayant rien à envier aux entreprises libérales. Elle aurait ainsi facturé "pour près de 1,2 million d’euros de prestations, soit 11 % du budget total de la campagne" par le biais de son agence de communication.
Sophia Chikirou aurait valorisé son propre "travail à près de 120.000 euros sur les factures de Mediascop, soit un salaire de 15.000 euros mensuels en moyenne pour huit mois de campagne" - combien de fois le SMIC ou les allocations d'un travailleur défavorisé - et facturé 200 euros la minute le "sous-titrage de vidéos publiées sur le compte Facebook du candidat".
Comme Macron, la militante d'extrême gauche déclare "assumer"
"Nous sommes sereins car toutes les accusations sont fausses - encore des "fake news" - , basées sur des chiffres au mieux mal compris, au pire tronqués, voire manipulés, et cela ne pourra que devenir rapidement une évidence", a indiqué son avocat pénaliste (cabinet DMA associés, 25 Rue Saint Ferdinand à Paris 17e), David Marais, ci-contre, à propos de l’enquête préliminaire. "C’est d’ailleurs pour cela que nous avons porté plainte en septembre contre monsieur de Chalvron [l’un des deux rapporteurs chargés d’examiner les comptes de campagne LFI] pour dénonciation calomnieuse", a assuré l’avocat.
Cet avocat milite par ailleurs contre l'octroi de la présomption de légitime défense aux policiers :
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