Relance d'une enquête préliminaire pour favoritisme, complicité et recel de favoritisme
Des perquisitions ont été menées au siège du groupe Havas et de l’agence nationale Business France
dans le cadre de l’enquête sur un déplacement du ministre de l’Economie de Hollande au salon CES en 2016 à Las Vegas, sans appel d’offres.
Les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions (OCLCIFF) ont procédé à des perquisitions simultanées mardi 20 juin au siège du groupe publicitaire Havas et de l’agence nationale Business France.
Une enquête préliminaire pour favoritisme, complicité et recel de favoritisme avait été ouverte le 15 mars 2017 par le parquet de Paris.
Absence d’appel d’offres et méconnaissance des règles ?
Organisme de promotion des entreprises françaises à l’étranger, Business France, est soupçonné d’avoir confié au géant Havas l’organisation d’une soirée au Salon CES (Consumer Electronics Show). Emmanuel Macron participait à cette soirée.
L’ouverture de cette enquête fait suite à un rapport de l’inspection générale des finances (IGF), daté de février 2017, pointant l’absence d’appel d’offres sur ce contrat et la méconnaissance des règles par Business France, alors dirigé par l’actuelle ministre du travail Muriel Pénicaud.
Ce rapport avait été commandé par l’ex-ministre de l’économie et des finances, Michel Sapin, en décembre 2016, après un audit interne à Business France, alarmiste sur le sujet.
L’événement a réuni "cinq cents personnalités" dans "un hôtel très chic, réservé à prix d’or", selon Le Canard enchaîné, qui chiffre son coût total à 381.759 euros.
Finalement, la transaction négociée avec Havas réduit la facture publique de 90.000 euros. Comparer avec la procédure d'arbitrage Adidas-Crédit Lyonnais dans l'affaire Tapie, en 2008...
De son côté, l’enquête judiciaire ne fait pourtant que commencer.
L’IGF continue quant à lui ses investigations.
On reconnaît le ministre Macron avec Muriel Pénicaud à sa gauche |
Emmanuel Macron, son cabinet et le ministère de l’Economie "sont totalement hors de cause", avait affirmé son successeur à Bercy, le très honnête Michel Sapin, le 8 mars, dénonçant dans cette affaire "un dysfonctionnement de Business France". Autant dire de sa directrice, l'actuelle ministre du Travail.
Le tour n'était pas joué, Michel Sapin...
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