Arrivée deuxième après le FN, l'UMP refuse les alliances
Le candidat UMP a rejeté mardi des alliances "politiciennes" avec une candidate socialiste et l'ex-maire DVD
Philippe Mougin a déposé sa liste du second tour des municipales de Fréjus (Var) où le FN est arrivé nettement en tête dimanche.
Philippe Mougin, arrivé second avec 18,85% des votes, a indiqué mardi ne "pas être partisan d'alliances contre nature entre les deux tours". "Ces petites combines politiciennes sont une manière d'enclencher une machine à perdre. Je reste sur mes valeurs avec mon équipe", a-t-il commenté.
Le candidat a appelé ses concurrents "à prendre leurs responsabilités"
L'ex-maire DVD Elie Brun, arrivé 3e avec 17,61% au 1er tour, et la candidate socialiste Elsa Di Méo menant une liste sans étiquette (4e avec 15,58%) auront-ils reçu le message? "La règle républicaine aurait voulu qu'ils se retirent après le 1er tour", a-t-il expliqué.
E. Di Meo et E. Brun avaient proposé de former un "front républicain" de circonstance dirigé par le numéro 3 de la liste Mougin, afin de faire barrage au jeune conseiller régional frontiste David Rachline qui a raflé 40,3% des voix au 1er tour.
La candidate de gauche a appelé mardi à une manifestation devant la permanence de l'UMP afin que Ph. Mougin retire sa liste. Elle a indiqué envisager de se maintenir au second tour, tout comme Elie Brun.
L'entourage du maire sortant Elie Brun a toutefois refusé de communiquer sa position mardi matin.
La cité romaine de 53.000 habitants est asphyxiée par un endettement critique (2.986 euros par habitant) après dix-sept ans de pouvoir d'Elie Brun, très contesté sur sa gestion et qui brigue néanmoins un quatrième mandat.
Condamné le 30 janvier à cinq ans d'interdiction des droits civiques pour prise illégale d'intérêts portant sur l'attribution d'une plage privée, Elie Brun a fait un appel suspensif pour se présenter aux élections.
Philippe Mougin reçoit le soutien de François Léotard aux élections de Fréjus
L'ancien maire de Fréjus pendant vingt ans et ancien ministre (ex-UDF), François Léotard a dénoncé lundi le "ni Front national, ni Parti socialiste" prôné par l'UMP mettant les uns et les autres sur le même plan. Ce n'est "pas la bonne politique" pour contrer le Front national, avait-il jugé.
Le candidat UMP a réaffirmé son "estime" pour l'ancien ministre. "Il a une vision différente", a-t-il simplement noté.
Mais Léotard ne se trompe pas d'adversaire.
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