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mardi 25 mars 2014

L'artiste Steven Cohen poursuivi pour avoir dansé au Trocadéro le sexe exposé

"Performance" de l'artiste: faire reculer les limites de l'indécence

L'exhibitionniste sud-africain était jugé ce lundi pour la première fois de sa carrière d' "artiste"... 
Attentat à la pudeur
Pour exhibition sexuelle, Steven Cohen comparaissait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.  Il avait en effet dansé -dans un haut lieu du tourisme parisien- le sexe relié à un coq. Mille euros d'amende -avec sursis- requis par le magistrat contre l'artiste sud-africain.  L'artiste sera fixé sur son sort le 5 mai.

Premier procès pour 150 spectacles

Le 10 septembre 2013 au matin, sur un parvis du Trocadéro, il apparaît en tenue de drag-queen, bustier et string blancs, gants rouges, des plumes au bout des doigts, chaussures à semelles compensées et une coiffe réalisée avec un faisan empaillé. Il entame une chorégraphie avec le coq, relié à son sexe enrubanné. Problème, le bout était intentionnellement apparent.

L'obsédé sexuel sud-africain salit l'un des emblèmes de la France
Le choix du coq, emblème faisant référence aux origines gauloises du peuple de France, est une provocation qui insulte les Français en même temps que le juge qui banalise l'outrage.

Rien à voir avec le sexe

"C'était pas le pénis le focus", assure le "performer", terme réservé aux athlètes dans une langue qui nous est étrangère maisprisé des bobos internationnalistes. "L'attraction était sur le costume", insiste-t-il, évoquant les cabarets parisiens sulfureux. 
Cette "performance", c'est-à-dire ce spectacle sur la voie publique traduisait l'expression d'une identité, "mâle, blanc, homosexuel, juif". Tout cela n'avait "rien à voir avec le sexe", mais était lié à " l'identité du genre".

"Je n'ai pas eu besoin d'un microscope pour voir votre gland"

Le coq et la poule
Le tribunal n'est pas là pour apprécier la valeur artistique de votre 'performance' artistique", a souligné le président, qui demande au prévenu s'il reconnaît avoir montré "tout ou partie de son sexe". "Une microscopique partie ", répond-il, "5-6 mm de le gland" (sic). "J'ai regardé la vidéo sur internet", poursuit le président, "je n'ai pas eu besoin d'un microscope pour voir votre gland". "Personne ne s'est plaint", prétend Steven Cohen, pas même les bonnes soeurs qui passaient par là.

Le tribunal visionne la vidéo de la scène sur l'ordinateur portable de son avocate. "L'animal n'a pas l'air maltraité", observe, pince sans rire, le président, bon-enfant. Le procureur intervient, "il y a une petite fille, là !"

La question du consentement du public

La mort du cygne?
Les bonnes soeurs n'avaient pas pris de places !
L'interpellation ne faisait pas partie du spectacle, "c'était pas prévu", souligne Steven Cohen. Et non prévisible? "Il y a bien un jeu de mot entre coq et bite ? " (cock en anglais), questionne le procureur, qui ne tourne pas autour du pot. " Coq, coq", c'était "une onomatopée", rétorque le provocateur, visiblement rompu à ce type de débat, mais qui ne garantit pas un pur hasard. Pour l'accusation, la question est de savoir s'il y a eu un consentement du public qui, selon lui, n'a pas fait l'achat de billets, ni ainsi manifesté son accord, et qui se trouve surpris, car on lui montre "une scène de nature sexuelle".

"Performance" des Femen,
"élevées en plein air"
par Delanoë et Valls
Emmené au commissariat de la Faisanderie, Steven Cohen a été "traité comme un prostitué homosexuel" du bois de Boulogne, selon Me Tricoire, plaidant la relaxe. Et à la distance où elles se trouvaient, "si les bonnes soeurs ont été capables de voir le sexe de mon client, elles sont particulièrement balèzes". Venues admirer la Tour Eiffel, elles n'ont simplement pas trouvé un grand intérêt artistique à cette grotesque "performance".

Encore un petit effort Mme Filippetti !
Lien
Avant de quitter les ors de la République, il vous reste à décorer le "performer" dans l'Ordre des Arts et des Lettres... 

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