Manuel Valls a-t-il des supporters en "république bananière ?
Les camarades, "ensemble," lui tournent tous le dos: cohérence et solidarité... |
Les propos de Manuel Valls seraient "aux antipodes des valeurs du candidat Hollande," selon le député-maire de Bègles. Mais Hollande ne confirme toujours pas...
Mamère suppurait à l'oreille de Sud-Ouest, ce matin
Sudouest.fr. Cécile Duflot a pris le contre-pied de Manuel Valls sur les questions d'immigration. A-t-elle raison de prendre ainsi la parole ?
Noël Mamère. Oui. Il était important qu’elle intervienne pour combattre les propos de Manuel Valls [propos guerriers] qui sont aux antipodes des valeurs que défendaient le candidat Hollande durant la présidentielle. Surtout qu'au-delà du sujet de l'immigration, on peut aussi rappeler les renoncements de Manuel Valls et du gouvernement sur les contrôles d’identité des policiers, les évacuations de camps de roms… Cette logique n’est pas celle proposée par l’ensemble de la gauche à la présidentielle. [Ils se sentent trahis, mais s'accrochent à leurs avantages] Il était nécessaire et urgent que Cécile Duflot intervienne. [l'écologie la motive moins que la politique...]
Néanmoins, cette prise de position prouve qu'il y a plusieurs lignes au sein du gouvernement. Cela ne pose-t-il pas un problème ?
Le problème du président de la République n’est pas d’arbitrer entre plusieurs lignes, c’est de faire des choix. Si le président de la République laisse prospérer des polémiques, il se met lui-même en danger [le pays n'importe-t-il pas davantage?] et il met la gauche et la majorité en danger.
Souvenons-nous des déclarations du président de la République devant les maires de France à l'occasion du mariage pour tous. Il leur avait dit : si vous ne voulez pas marier deux personnes de même sexe, vous pourrez utiliser votre liberté de conscience. C’est en lâchant comme ça, en étant aussi peu combatif, que l’on fini par ouvrir des brèches [selon l'ayatollah des lobbies gay].
Sur les peines planchers, sur l’immigration, le regroupement familial, la fin de vie et la PMA (procréation médicale assistée) notamment, il va bien falloir que le président de la République tranche et arrête de jouer sur le yin et le yang.
Les écologistes attendent toujours la mise en place de la fiscalité verte ? Alors que l'on parle aussi d'une éventuelle hausse de la CSG (contribution sociale généralisée) pour le financement des retraites, pensez-vous que le gouvernement aura le courage de la proposer ?
Pour nous, la fiscalité peut avoir des vertus incitatives et pas simplement punitives. Mais je crains que le gouvernement ne soit pas convaincu de la nécessité de donner la priorité à l’écologie et à la transition écologique. Pourtant, nous parlons-là d'un changement de société. Car, la seule question qui se pose aujourd'hui, c’est comment assurer la prospérité des hommes dans un monde sans croissance ? Tous les économistes le disent nous ne retrouverons plus la croissance des trente glorieuses. Dès lors, quel contenu doit-on donner au progrès ?
Pourtant, l'objet du séminaire de rentrée du gouvernement était dédié à la France de 2025. Les propositions avancées ne vous conviennent pas ?
Pour 2025, le gouvernement va s’appuyer sur les travaux de trois personnalités : Jean Pisani-Ferry, Louis Gallois, et Anne Lauvergeon. J'ai beaucoup de respect pour eux, mais quand on est écologiste, on se pince. Je ne pense pas que Louis Gallois et Anne Lauvergeon, l'ancienne patronne d'Areva, soient sensibles aux questions écologiques. Et quand j’entends justement Anne Lauvergeon parler d’innovation de rupture, je dis : chiche, rompons avec le nucléaire.
Il est joueur Mamère !
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