Le gouvernement Ayrault a encore créé du déficit public: 4,8% du produit intérieur brut contre 4,5% prévus
Ajouter une légende |
Le déficit public agrège les comptes de l'Etat, des collectivités locales et des administrations de sécurité sociale.
La nouvelle paire de Bercy assure néanmoins qu'elle maîtrise...
Seulement deux contre-vérités ! "Ces dépassements exceptionnels et conjoncturels ont été en partie compensés par une stricte maîtrise de la dépense [sic], permettant un ajustement du solde structurel de 1,2 point de PIB en 2012, en ligne avec les prévisions", ajoutent-ils en choeur.
Et une vérité
Hors Dexia et budget européen, ils admettent que le déficit s'est établi à 4,7% l'an dernier, après sept mois de gouvernance socialo-écolo.
La dette publique s'élevait à 90,2% du PIB fin 2012, soit 1.833,8 milliards d'euros, contre 85,8% fin 2011.
Le gouvernement avait sous-estimé la tendance
Il s'était fait fort de contenir le déficit à 4,6% au lieu de 4,5% si l'institut européen de statistiques intégrait comme prévu le plan d'aide à la banque franco-belge Dexia.
Le gouvernement français a reconnu qu'il ne parviendra pas à réduire le déficit à 3% fin 2013, en raison de prévisions de croissance économique atone, et il réclame à la Commission européenne un délai supplémentaire d'un an pour y parvenir.
Le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a mis une condition à ce nouveau délai: le déficit devra être ramené nettement sous les 3% fin 2014... A des degrés différents, que ce soient les budgets de Pôle emploi ou de l'Education, les cadeaux de confort pèseront tous lourdement sur les engagements de Bercy.
Prévisions de déficit : autour de 3,7% fin 2013, dans le meilleur des cas
C'est la prévision de la Commission européenne qui table sur 3,9% fin 2014 si aucune nouvelle mesure n'est prise. La dette atteindrait alors 93,4% fin 2013 et 95,0% fin 2014, toujours à législation inchangée. Pour le déficit fin 2013, "la Commission dit 3,7%, ce sera autour de ça", a confirmé Pierre Moscovici vendredi sur RTL.
La trajectoire des finances publiques pour 2013-2017 sera dévoilée dans le cadre du programme de stabilité qui sera transmis par le gouvernement au Parlement mi-avril et à la Commission européenne fin avril.
L'an dernier, le taux de "prélèvements obligatoires" a augmenté de 1,2 point à 44,9% du PIB, sous l'effet de la hausse des impôts de +5,3%.
Les dépenses ont progressé de 2,9%, après +2,1% en 2011 et les recettes ont augmenté de 3,9%, en baisse sensible sur 2011, +5,7%.
Du fait des transferts de compétences, le déficit public de l'Etat baisse (-7,7 milliards d'euros) par rapport à 2011, tandis que le déficit des administrations de sécurité sociale baisse de 0,8 milliard, mais que celui des administrations locales progresse à 3,1 milliards contre 1,5 milliard en 2011.
La dette a progressé de 116,9 milliards d'euros l'an dernier après +121,9 milliards en 2011.
La contribution de l'Etat à la dette a augmenté de 104,6 milliards, une variation plus importante que le déficit. Selon l'INSEE, cette différence résulte des prêts accordés via le Fonds européen de stabilité financière (+27,1 milliards) et de l'apport de capital au Mécanisme européen de stabilité (6,5 milliards).
La dette des organismes divers d'administration centrale s'établit à 9,9 milliards fin 2012, en légère baisse (-0,4 milliard) par rapport à fin 2011.
La contribution des administrations locales à la dette atteint 173,7 milliards fin 2012 contre 166,6 milliards fin 2011, une hausse de 7,1 milliards. Les collectivités territoriales ont en effet commencer à basculer à gauche: conseils municipaux et généraux en 2008, conseils régionaux en 2010.
La contribution des administrations de sécurité sociale à la dette publique a augmenté de 5,7 milliards d'euros pour s'établir à 210,3 milliards fin 2012.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):