Quelques incohérences en passant :

23, maintenant 22% de chômeurs ne justifient pas un traitement adapté : il dénonce une ‘stigmatisation des jeunes’ et leur précarité, dans leur ensemble…
L’UNEF
prône le traitement égal des jeunes, mais refuse de s’asseoir à côté de l’UNI et de la FAGE à Matignon: marginalisation, exclusion démocratiques ?
Les diplômés trouvent un emploi, en moyenne, dans les 6 mois : les privilégiés étudiants ne seraient-ils pas un brin paranos ?
FO: le problème est politique et n’a jamais été juridique, en conséquence, nous faisons appel au BIP (Bureau International du Travail), instance juridique…qui se prononcerait sur la conformité de la loi avec les conventions internationales signées par la France !
Ils ne se sentent plus…
La réalité

Nombre de manifestants le 28 mars dernier = 1,5 millions (entre 1 et 3 millions)
Votes exprimés au 1° tour des élections présidentielles 2002 :
Chirac = plus de 5 millions de voix obtenues ;
Arlette Laguiller = environ 1,5 millions (moins de 6%)
Le contexte actuel est très différent de mai 68, commente Jean Yves Boulic, Ouest France. Tout se passe comme si le fond du problème n’était plus le chômage des jeunes, mais l’obstination d’un coté à imposer une loi aussi contestée soit-elle et de l’autre, une même obstination à faire plier le gouvernement et son chef.
Le ministre de l’Education Nationale, Gilles de Robien, gronde dans le Figaro. Il demande la réouverture des lycées. Les jeunes sont soumis à une obligation d’assiduité scolaire. Ils ne doivent pas être utilisés à des fins politiques.
Les va-t-en guerre annoncent que le pire est à venir

"La seule décision qui vaille pour Jacques Chirac" est "de provoquer une nouvelle lecture (devant le parlement), sinon ce serait l'épreuve de force", a averti le Premier secrétaire PS F. Hollande.
Pour les syndicats qui préparent une nouvelle journée d'actions le 4 avril, le retrait du CPE reste l'objectif. Déjugée au plan juridique, la gauche réactionnaire s’entête.
Extrait de la revue de presse du jour sur France-Info :

Henri Lauret : "intransigeance des syndicats ? ", "tous (les jeunes) ne manifestent pas", les difficultés viennent d’une "aversion de la société pour les réformes", le CPE est une mesure qui ne porterait que sur 15% des jeunes chômeurs", restent les problèmes occultés : "législation du travail, sécurisation de l’emploi et pouvoir d’achat" qui concernent tout le monde.

Le journaliste fait observer que 2 M de manifestants contre 15 M pour la majorité aux Présidentielles, ça donne à réfléchir sur la légalité des mouvements de rue actuels.
Mailly fait du chantage : "Si vous voulez l’apaisement, une solution, l’abrogation du CPE"
Il ajoute que discuter, "c’est se fiche du monde. "
Réponse lapidaire à l’évocation d’un éventuel Grenelle social : "Grève le 4 !"
Question du journaliste: le Parlement n’est pas l’expression de la volonté populaire ? Réponse : bredouillement et il faut "une 2° lecture (du Parlement), mais qui retire le CPE…"