Les jeunes craignent de perdre leur année?
Meneur étudiant n’est pas un nouveau métier, mais c’est une filière qui gagne à être connue. Certes, les craintes des étudiants de base sont fondées et leurs parents, de la PEEP et les autres, même ceux de la FCPE (tiens, dans FCPE, il y a …CPE !), peuvent se faire du souci, mais leurs leaders sont à l’abri. Si la piétaille estudiantine ne peut compter que sur elle-même, ses diplômes et un CPE, pour espérer mettre le pied à l’étrier d’un premier emploi, en revanche, les patrons étudiants ne connaissent pas le chômage. On comprend leur détachement mais aussi leur acharnement: s’ils sont performants, ils sont récompensés et recasés.
Des preuves ? En voici :


-Benoît HAMON était manifestant en 1990 et président du Mouvement


-Nasser RAMDANE est communiste depuis 6 ans, mais a commencé comme agitateur-meneur à la FIDL (promotion années 90) avant de trouver un emploi de vice-président à SOS Racisme.

Mais il convient d’observer que Mitterrand lui a infligé 2 longues années de CPE, avant la lettre, pour passer de la rue au pouvoir. Ascension foudroyante? Attendez, c’est long deux ans, mais seulement en 2006.
Pas de précarité ni de flexibilité chez les apparatchiks du PS.
Les vétérans de l’action étudiante exigent actuellement que le gouvernement les invite aux discussions souhaitées par le Premier ministre. Mais les agitateurs émergeants refusent d’aller à Matignon, car, dans leur logique, ils ne peuvent accepter un stage de formation à la négociation, s’il est non rémunéré. Les anciens combattants étudiants n’arrivent plus à comprendre la jeunesse et reçoivent une leçon dont le pays risque de faire les frais.

Ils n’ont rien à perdre, mais tout à gagner. Et vous ?
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