"Certains sont en grève parce qu'ils ne comprennent pas tout", assène le pédagogue
Macron veut passer par le test de la rue
Deux des arrogants de la macronie |
Pour défendre la réforme des retraites qui mobilise contre elle une grande majorité des Français selon les sondages, à trois jours de la mobilisation contre la réforme, sur RTL lundi 2 décembre, le ministre démagogue de l'Education a assuré qu'il s'agit d'assurer "pour les générations à venir", une "retraite plus équitable et plus simple".
"Si nous voulons assurer l'égalité et la simplicité (...), nous devons jouer sur un paramètre," a ajouté ce proche d'Alain Juppé.
"Les trois paramètres qui existent en matière de retraite, c'est le niveau de pension, le montant des cotisations et l'âge de départ à la retraite", a expliqué le ministre, qui s'exprimait au lendemain d'une réunion organisée à Matignon pour faire le point sur cette réforme contestée des retraites, à quelques jours de la journée de mobilisation du 5 décembre.
"Nous savons que nous ne voulons pas diminuer le montant de la pension. [Le peuvent-ils, et après eux leurs successeurs, puisque la valeur du point de retraite dépend du contexte économique]. C'est l'engagement vis-à-vis des Français (...). Nous ne souhaitons pas travailler sur l'augmentation des cotisations, parce qu'il y a déjà beaucoup de charges sociales sur les Français", a développé Blanquer, ex-recteur d'académie à Créteil, quand son ami Xavier Darcos fut lui-même ministre à son poste actuel.
"Toute la discussion porte sur l'âge", a indiqué le ministre, ajoutant que "ce point-là n'est pas encore défini", "il se discute", depuis 18 mois. A la question de savoir si tout le monde allait devoir travailler plus longtemps, le ministre a répondu - de manière biaisée - qu'"indépendamment de la réforme, tout le monde a compris que dans un pays où on vit plus vieux et où il y a moins d'actifs, il est normal d'agir sur l'un des paramètres".
Les Français sont déconnectés... du gouvernement
Quant à ceux qui ont annoncé vouloir faire grève, "je pense que certains sont en grève parce qu'ils ne comprennent pas tout", a lâché le ministre à l'encontre des "gens qui ne sont rien", avant de se reprendre et d'ajouter qu'il appartient au gouvernement d'expliquer la réforme avant la grève du 5 décembre.
D'autres "ont envie de faire valoir leur façon de voir, ce qui est tout à fait leur droit en démocratie", a poursuivi le ministre qui a maintenu l'élément de langage sur la volonté de dialogue [de sourds] du gouvernement en amont du mouvement social.
S'exprimant sur les retraites des enseignants, le ministre a expliqué que les primes - lesquelles n'existent que pour les hauts fonctionnaires - seront "intégrées" dans le calcul des rémunérations. Aujourd'hui, les primes "ne sont pas très élevées", a-t-il concédé, avant d'assurer que le gouvernement "travaille sur cette inégalité", notamment en revalorisant les salaires. "Il y a des revalorisations en 2020 qui ont déjà été budgétées", a rappelé Blanquer, évoquant "850 millions d'euros pour le pouvoir d'achat des enseignants" en 2020, avant d'autres mesures en 2021.
"En même temps", en septembre 2018, le ministère a annoncé des suppressions de postes en 2019 : moins de postes pour plus de pouvoir d'achat. C'est de cette façon que le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a justifié la suppression, dans "le second degré et les services administratifs", de 1.800 postes cette année qui s'achève, dans un contexte global d'économie. Cela représente "0,2% des emplois du ministère", a précisé le ministre dans un entretien avec Le Figaro.
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