Le plus vieux bidonville rom de France a été évacué à La Courneuve
300 habitants dans cet immense bidonville dit le "Samaritain"
L'un des plus anciens de la région parisienne,
il est situé en bordure de l'A86, dans la zone industrielle de La Courneuve et sa population vivait sous la menace d'un démantèlement depuis le 15 août dernier. 
Les expulsions ont commencé ce jeudi à 13 heures, selon la préfecture. Sur place, "l’ambiance est calme, on discute posément avec les occupants, ils savent qu’on ne fait qu’appliquer une décision de justice", a raisonné un membre du cabinet du préfet. C'est que, depuis 2012, les associations ne viennent plus entraver et donc envenimer les opérations de dispersion.

Le préfet de Seine-Saint-Denis a précisé que le "diagnostic social", étape préalable à l'évacuation, était "achevé" ce jeudi. Et il assure qu'il a servi à "identifier quelques familles qui sont plus vulnérables que d'autres" et qui vont se voir proposer "un hébergement dans des chambres d'hôtel qu'on a réservées" à un coût très élevé pour la communauté.
Pas moins de "douze camions de CRS sont positionnés actuellement devant le bidonville, au mépris de tout droit car les habitants n'ont pas été prévenus de l'expulsion imminente", a déclaré Saskia Cousin, membre du collectif de soutien au Samaritain.
France Terre d'Asile a une nouvelle fois laissé faire sans pousser les cris d'orfraie dont l'association était coutumière avant 2012.
80 familles originaires de Roumanie, soit 300 habitants
Le préfet a satisfait à la requête du maire communiste de la Courneuve
Le campement compte une trentaine d'enfants scolarisés et même une église où officie un pasteur. La semaine dernière, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a d'ailleurs appelé l'État à "prendre en compte la situation des enfants" notamment pour la "prise en charge scolaire", en application de la circulaire Valls du 26 août 2012.
La pétition de 38.700 signatures à ce jour contre l'expulsion n'y a rien fait.
La pétition de 38.700 signatures à ce jour contre l'expulsion n'y a rien fait.
Mais "la pérennisation du bidonville tel qu'il est structuré n'est pas une solution", s'est justifié le maire, Gilles Poux, se prévalant de "la procédure engagée en 2013" et se retranchant derrière le risque sanitaire, comme à chaque fois. Le vice-président de la Conférence des évêques de France a pourtant rappelé le rôle de Médecins du Monde et de la Fondation Abbé Pierre pour faire de ce campement un lieu de vie supportable.
Le campement devait avoir disparu pour la conférence internationale sur le climat, qui se tiendra dans trois mois non loin, au Parc des expositions du Bourget.
Les Rom dispersés dans la nature peuvent toujours postuler auprès de Cambadélis (PS) pour démonter le mobilier de l'université d'été du PS à La Rochelle et assumer la noble tâche du nettoyage du gaspillage socialiste.
Lien PaSiDupes: Main d'oeuvre Rom 'low cost' pour l'université d'été PS de La Rochelle
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