Peillon, agitateur scolaire
Nouvelles perturbations à prévoir dans les salles de classe
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Elève Vincent Peillon, trublion scolaire |
Le ministre refait venir au tableau la réforme des rythmes scolaires qui prévoit le retour de la semaine de 4,5 jours en primaire, mais soulève de nombreuses contestations, faute de concertation.
Tout au long de la semaine, les acteurs scolaires prévoient ainsi de faire du chahut.
Les premiers à contester la politique du gouvernement seront les animateurs de la ville de Paris, aujourd’hui. Ils réclament plus de moyens et doivent faire grève, entraînant la suspension totale des activités périscolaires dont ils ont la charge dans 520 écoles de la capitale. Un mouvement de grogne que le maire socialiste, Bertrand Delanoë, n'est pas parvenu à calmer jeudi dernier, en promettant des renforts de personnels dans les plus grands établissements de la ville.
Les parents d’élèves, enfin, vont eux aussi monter au créneau. Des appels à ne pas envoyer leurs enfants à l’école mercredi ont été lancés sur les réseaux sociaux, sans que leur ampleur puisse être estimée à l’heure actuelle.
Le retour à la semaine de 4,5 jours et l'intauration de nouvelles activités périscolaires de garderie après les cours, a pris effet -vaille que vaille, par militantisme- dans un quart des communes en septembre de cette année, les autres villes devant s'y mettre pour la rentrée 2014.
Autant de mouvements qui prennent Vincent Peillon au dépourvu
Une majorité de Français contre la réforme des rythmes scolaires
53% des Français se disent opposés à la réforme des rythmes scolaires, contre 45% d'avis favorables et 2% ne se prononçant pas, selon un sondage BVA pour Le Parisien/Aujourd'hui-en-France/I-Télé-CQFD publié samedi.
Un fort clivage existe selon les sensibilités politiques des répondants : 72% des sympathisants de gauche approuvent la réforme de Vincent Peillon, tandis que 74% des sympathisants de droite y sont opposés.
La presse s'en prend à nouveau aux opposants
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes socialistes |
Les media dénoncent une manoeuvre visant principalement à "mobiliser les électeurs contre le gouvernement avant les municipales de l'année prochaine". En Bretagne, les salariés en Bonnets rouges, menacés dans leur emploi et matraqués d'impôts, se voient reprocher de faire cause commune avec leurs patrons pour sauver leur outil de travail et les manifestants qui conspuent le président sur les Champs Elysées le 11 novembre sont tous de dangereux extrémistes. Tout le monde devient suspect et toute opposition est stigmatisée sur ordre de l'Elysée, tandis que les menaces de poursuites pleuvent comme des hausses de TVA.
Le ministre de l’Education nationale a bricolé sa réforme sans écouter ses interlocuteurs,
misant sur la docilité d'une population réputée acquise à ses vues. Il a encore défendu son projet en fin de semaine dernière, assurant que 93,5 % des communes concernées dès cette année font face sans difficultés.
La Ville de Paris serait donc le mauvais élève de la classe.
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