Après les secteurs de l'équitation ou les artisans, les ambulanciers
La Chambre nationale des Services d’Ambulances lance lundi un "tour de France" des ambulanciers
pour alerter sur la situation du secteur, qui revendique 1.200 adhérents. Bernard Boccard, président de l’organisation professionnelle explique les raisons de cette grogne contre la hausse de la TVA au 1er janvier 2014.
Vous êtes mobilisés depuis plusieurs mois déjà, sans forcément mettre en avant le problème de la TVA. Quelle est la situation de votre secteur ?
La situation des entreprises est très critique. Ces dernières arrivent tout juste aujourd'hui à équilibrer leurs budgets. Dans ces conditions, une nouvelle hausse du taux de la TVA à 10%, après le passage au taux intermédiaire de 7%, risque d'entraîner la fin des véhicules sanitaires légers (VSL), dont la rentabilité est court-circuitée par d'autres modes de transports non sanitaires, comme les taxis, par exemple. Je rappelle que, contrairement à d'autres professions, la TVA n'est pas récupérable dans le cas des VSL.
Vous pointez la menace que fait peser cette nouvelle hausse de TVA sur les emplois dans votre secteur ?
Du moment où les entreprises rencontrent des difficultés financières, il y a une menace sur les emplois. Nous évaluons à 13.000 le nombre d'emplois qui pourraient ainsi disparaître sur quelque 55 000 ambulanciers en France.
Quelles sont vos revendications ?
En premier lieu, ne pas appliquer cette TVA à 10% pour les VSL. Il faut ensuite revoir la tarification ambulance. Nous demandons d'obtenir une TVA équivalente à celle des médicaments, soit au taux de 2,1%. Il faut prendre conscience de la spécificité du transport sanitaire, qui, je le rappelle, est une prescription médicale.
Quelle forme va prendre votre action ?
Nous lançons lundi, à Paris, un tour de France pour alerter sur la situation de notre secteur. Ce n'est pas un blocage. Nous voulons informer. A ce titre, les ambulanciers locaux vont se relayer en rejoignant notre caravane au fur et à mesure de son passage dans les grandes villes de France.
Vous comptez porter un bonnet blanc en référence à la fronde bretonne ?
C'est symbolique. Il s'agit juste de représenter le secteur médical. C'est dans cet esprit-là que nous l'entendons, sans plus de dimensions revendicatrices.
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