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samedi 3 août 2013

Hollande en Dordogne un jour, orage de grêle le lendemain

Hollande apporte à nouveau le malheur
François Hollande n'est pas en vacances : on finira par le savoir !
Alors que le gouvernement a été libéré de ses obligations pour quinze jours ce vendredi midi, à l'issue d'un dernier Conseil des ministres repoussé à vendredi, le Président de la République est, lui, déjà entièrement immergé dans une propagande, inspirée de l'inquiétude d'une rentrée sociale agitée: objectif prioritaire, l'emploi... 
Les media saturent du message porté par la plupart des ministres et le président, ce vendredi après-midi lors de son déplacement en Dordogne en compagnie des ministres de l'écologie Philippe Martin et de l’agriculture Stéphane Le Foll. Les caméras étaient convoquées à une visite menée tambours battants aux alentours de Sarlat jusqu'à Périgueux où le scénario prévoyait un bain de foule impromptu.

Pas de vacances
La "gauche molle" claironne qu'il n'est pas en vacances. Interrogé sur ce point alors que Valérie Trierweiler est en Grèce, et non en Tunisie, il a aussitôt affirmé que "tous les jours de l'année, il y a du travail à faire," une obligation qui ne lui était manifestement pas apparue aussi impérieuse lorsqu'il avait pris la succession de Nicolas Sarkozy.  En clair : au mois d'août aussi. "Il y a toujours un moment de repos, mais on s'est arrangé avec le Premier ministre pour qu'il y ait toujours la continuité indispensable", éprouve-t-il le besoin de préciser. 
Et s'il a signé un bon de sortie aux ministres, il attend d'eux qu'ils ne se coupent pas totalement de leurs ministères et "qu'ils puissent réfléchir à la rentrée". Les cas de Taubira en Guyane, Lurel et Pau-Langevin en Guadeloupe et Vallaud-Belkacem au Maroc sont toutefois passés sous silence...

François Hollande redoute la rentrée sociale et transfert son angoisse

"La rentrée sera essentielle pour la vie de nos compatriotes" et l'avenir du gouvernement.  Les urgences sociales sont aussi listées :  l'emploi, "inverser la courbe du chômage plus que jamais et nous allons y parvenir", "la question du budget pour 2014", "le financement de la protection sociale, des retraites". 
Des échéances lourdes qui méritent "préparation et réflexion", précise le président sans  aucune expérience gouvernementale. Ce n'est pas donc pas le moment de donner l'image d'un président "pépère" profitant du soleil. La propagande est particulièrement pesante et déplacée après un mois d'août 2012 passé sur les plages et sous les caméras. Et comme Hollande ne manque pas une occasion de démagogie, il déclare, la main sur le coeur: "Il y a des Français qui ne partent pas en vacances, nous devons aussi être à leurs côtés." Surtout,  Hollande n'a pas perdu de vue que "l'impatience" demeure et que plusieurs syndicats attendent la rentrée, l'arme au pied.

Pas d'OGM
Si ce déplacement en Dordogne était placé sous le signe de l'agriculture innovante et des énergies renouvelables, François Hollande n'a pas manqué de rappeler son opposition à la culture d'OGM en France. Ainsi, à Saint-Quentin, près de Sarlat où il a visité une exploitation équipée d'un méthaniseur permettant de recycler les déchets en énergie, il a indiqué, en réponse à l'annulation du Conseil d'Etat de l'arrêté interdisant la culture du maïs OGM MON180, qu'il y aura une prolongation du moratoire. " "Nous devons sécuriser cette décision au plan national et surtout au plan européen. Nous voulons ce moratoire sur les OGM, non pas parce que nous refuserions le progrès, mais au nom du progrès.[sic] Nous ne pouvons pas accepter qu'un maïs puisse avoir des conséquences défavorables sur les autres productions."

Pas d'emploi
A Périgueux, François Hollande a rappelé que l'emploi reste sa priorité. Hollande a annoncé un coup de baguette magique pour la création de 100.000 emplois d'avenir à la fin de l'année: ce sont les mêmes que Michel Sapin, ministre du travail et de l’emploi, annonça pour 2013 le mercredi 29 août 2012 en Conseil des ministres. Il a en outre estimé qu'il y a déjà 45.000 emplois d'avenir créés, en un an, ce qui augure mal des six mois qui restent...

Critiqué pour son manque d'intérêt pour l'écologie,
il a découvert que l'agriculture est, elle aussi, un vecteur d'embauches. Notamment dans le domaine des énergies renouvelables. Il a donc annoncé une autre de ses intentions, celle de créer 1.000 ateliers de méthanisation sur trois ans.  "Ce sera bon pour l'emploi et bon pour l'environnement," a-t-il finement observé. 

Or, cette visite à la Ferme de Vialard, association promouvant la vente de ses produits aux consommateurs sans intermédiaire, ne dura qu’une heure, de 14h45 à 15h45, et n’avait pas été annoncée par l’Élysée, qui craint les manifestations d'opposants. "Nous n’avons été avertis que mercredi matin par téléphone", témoigne Michelle Vergne, salariée de l’association. Une surprise que l’on ne saurait refuser, d’autant que l’équipe présidentielle n’a pas demandé l’accord des gérants de cette ferme. "Ils ne nous ont pas vraiment laissé le choix. On nous a annoncé que le président de la République allait venir sans que l’on ait à accepter ou à refuser. Mais nous n’allions pas refuser !"

Autre initiative qu'il compte encourager: les circuits courts permettant d'aller directement du producteur au consommateur, comme les producteurs qu'il a rencontrés à Carsac-Aillac en début d'après-midi le lui ont soufflé: une improvisation qui ne permet pas d'en savoir plus...

Aucune pudeur, à Périgueux

Enfin, après avoir visité la nouvelle mairie de Périgueux, François Hollande s'est livré à des démonstrations de communication en gros souliers: serrage de mains et distribution de bises en passant sous les caméras. Il a ensuite pris la route du Gers où il fera une apparition à Auch samedi, toujours au côté de Philippe Martin, le tout nouveau ministre de l'Ecologie et ancien président du Conseil général du Gers, pour évoquer la politique de la ville et préparer les municipales: le chef de l'Etat socialiste met ainsi à profit ses déplacements officiels au service des candidats du PS.  
Après avoir fait la tournée des plages du Var en 2012, le président de la République a-t-il décidé de passer ses vacances sur les routes de France ? Hommage aux Rom, probablement. 

Grêlons et chutes d'arbres en Dordogne dès la nuit suivante

Après le passage du cortège présidentiel, des orages violents ont frappé l'Aquitaine, épargnant le littoral mais touchant plus durement la Dordogne, avec des dégâts aux habitations et aux cultures, sans faire de victimes.
En Dordogne, où selon des témoins des grêlons de la taille de cerises sont tombés sur Périgueux et dans l'est, les pompiers ont recensé peu après 23 heures quelque 150 interventions, principalement pour des inondations de caves, des chutes d'arbres, des vérandas ou toitures endommagées ou arrachées.
Dans le nord-est du département, "beaucoup de routes communales ont été coupées par des arbres, il y a beaucoup, beaucoup de mal fait aux cultures, maïs, blé, arbres fruitiers... On va être surpris samedi de l'étendue des dégâts agricoles", a déclaré le maire de Lanouaille.
Quelque 2.000 foyers restaient privés d’électricité samedi 3 août à la mi-journée en Dordogne.

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