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lundi 11 février 2013

Tunisie: le parti du président marchande son maintien au gouvernement tunisien

Le parti du président met le couteau sous la gorge de Marzouki 


Marzouki, président débraillé
de la Tunisie
Hier, les islamistes du gouvernement annonçaient leur départ

Les agences de presse ont annoncé que "le Congrès pour la République (CPR), petit parti laïcdu président tunisien Moncef Marzouki, a quitté la coalition gouvernementale formée avec les islamistes d'Ennahda."
Cette formation de centre gauche tire les conséquences du rejet de ses demandes, a expliqué dimanche un de ses cadres, Ben Amor. "Nous disions depuis une semaine que si les ministres des Affaires étrangères et de la Justice n'étaient pas remplacés, nous nous retirerions", a-t-il déclaré. Le départ des trois ministres CPR était alors vécu comme un nouveau revers pour le gouvernement de coalition dirigé par le Premier ministre islamiste Hamadi Jebali, déjà mis à mal par l'assassinat cette semaine de l'opposant laïc Chokri Belaïd.

Hamadi Jebali a proposé la constitution d'un gouvernement de technocrates en attendant l'organisation de nouvelles élections législatives, mais il a été désavoué y compris par Ennahda, dont il est pourtant le secrétaire général. Le CPR, parti de centre gauche, et Ettakatol, autre petit parti laïc de la coalition, réclament un remaniement ministériel qui conduirait à l'attribution de portefeuilles-clés détenus par Ennahda à des personnalités indépendantes.


Le CPR du président tunisien Moncef Marzouki a décidé lundi de "geler" son retrait 


Mohamed Abbou, secrétaire général du petit parti de centre-gauche, a expliqué lors d'une conférence de presse que les trois ministres CPR resteront une semaine de plus au gouvernement"Le parti a décidé de geler pendant une semaine les démissions de ses ministres afin de permettre davantage de discussions sur un gouvernement de coalition", a-t-il annoncé.

Le CPR du président Marzouki  et Ettakatol forment avec les islamistes d'Ennahda un gouvernement de coalition depuis les élections d'octobre 2011.

Face à l'aggravation des tensions en Tunisie consécutives à l'assassinat, la semaine dernière, de l'opposant de gauche Chokri Belaïd, le Premier ministre Hamadi Jebali, numéro deux d'Ennaha, a annoncé qu'il nommera un gouvernement d'experts indépendants le temps d'organiser de nouvelles élections.
Mais des dirigeants d'Ennahda, du CPR et d'Ettakatol lui ont reproché non seulement de n'avoir mené aucune consultation préalable, mais aussi de garder le voile sur l'identité des personnalités présumées indépendantes.

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