Le réseau du logement se mobilise pour le weekend de Pâques
Julien Bayou, manifeste à Paris dans le 18e arrondissement
Une réquisition-spectacle
Les
quelques personnes sous influence sont encadrées par un petit nombre de manifestants: ce ne sont plus des sans-abri mais des
mal-logés.
Les
altermondialistes d'ATTAC, DAL et Jeudi noir instrumentalisent la
misère à des fins électorales, à quinze jours du 1er tour de la
présidentielle : c'est le délai que s'accordent habituellement
les syndicats lorsqu'ils lancent des salariés dans des mouvements de
grève.
Et
l'agence de presse française n'est pas de reste en titrant en des
termes guerriers que ce sont les mal-logés qui " passent
à l'offensive "...
Ne sont-ils pas drôles les rimailleurs ?
Pâques au balcon, réquisition !"
On
reconnaît bien là l'humour malheureux du jeune animateur du
collectif Jeudi noir, Julien Bayou (ci-dessus, alors qu'il manifestait hier dimanche, pendant la campagne présidentielle) qui a affublé la septuagénaire
Gro-Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie les Verts, de lunettes
rouges ? Il participa à la création de l'association Sauvons
les riches et ne pouvait donc se rapprocher du PS avant le second
tour.
Ce
jeune directeur de la communication de l'ex-magistrate retraitée a
participé à
la fondation de Génération
précaire
et Jeudi noir a ouvert en janvier 2007
le Ministère de la Crise du Logement, avec les associations Macaq
et Droit
au Logement
(DAL).
Et
revoilà
l'association Droit au Logement (DAL) et le collectif Jeudi Noir
Ensemble,
ils ont interpellé les candidats, en occupant dimanche plus de
quatorze heures une clinique désaffectée au pied de la butte
Montmartre à Paris, là où habite le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë.
"Notre but est de placer
le logement au coeur de la campagne", avait expliqué au
début de l'opération Manuel Domergue, militant de Jeudi Noir, qui
aurait voulu faire de la clinique Duhesme "le bâtiment
emblématique de la fin de campagne".
Dans la matinée, invité d'Europe 1 et i>télé pour les fêtes de Pâques, l'archevêque
de Paris, Mgr André Vingt-Trois,
a apporté un soutien charitable mais implicite aux squatteurs,
jugeant "dommage que, dans une société civilisée comme la
nôtre, il soit nécessaire de faire des coups de force pour faire
entendre des problèmes réels".
Une " offensive "
concertée
Jeudi, les professionnels de
l'immobilier s'étaient déjà insurgés contre le silence des
politiques, lors d'un colloque organisé par les huit fédérations
du secteur et la Fondation Abbé Pierre.
Pour les activistes de DAL et de
Jeudi Noir, seule une opération coup de poing est susceptible de
mobiliser les candidats. DAL est réglé comme une horloge et ne se
renouvelle pas, Jean-Baptiste Eyraud, son animateur politique, semble
avoir une troublante prédilection pour le milieu médical, puisqu'il
avait déjà mené une opération semblable lors de la campagne 2002,
dans une ancienne clinique du XIe arrondissement de Paris, où il
était parvenu à rester près de deux semaines, avec une centaine de
personnes.
"Il
faut mettre la pression et pousser la question des mal-logés qui est
traitée uniquement sous l'angle des classes moyennes, alors que sont
oubliés les jeunes, les migrants ou encore les salariés pauvres",
argumente le porte-parole du DAL, le très compassionnel
Jean-Baptiste Eyraud, dix ans plus tard, bien que son agitation de
2002 n'ait pas profité à Jospin. Sans doute, avec ses quelques amis
issus du catholicisme
social,
de l'extrême-gauche
et des milieux alternatifs, cherche-t-il
à servir à nouveau les intérêts de la droite ?
Des
actions sporadiques au moment d'élections
Présidentielles 2012
A la faveur de la nuit, 25
personnes, dont quatre familles volontaires et six enfants, ont donc
investi l'ancienne clinique de soins palliatifs Duhesme, un immeuble
de cinq étages dans le XVIIIe arrondissement. La plupart sont
reconnus prioritaires Dalo (Droit au logement opposable) et aucune
opération n'est jamais menée sans son lot d'enfants, de préférence
à bras sous les caméras. "Le logement est salubre, à
l'abandon depuis trois ans et il n'y a pas de projet pertinent, il
est donc légitime qu'on l'occupe", avait commenté Simon
Cottin-Marx, de Jeudi Noir.
"Un immeuble vide à
Paris, une clinique désaffectée, c'est un non-sens", avait
insisté Jean-Baptiste Eyraud. Selon lui, il y aurait en France trois
millions de personnes "en grande difficulté de logement",
alors qu'on recenserait quelque 2,1 millions de logements vacants. Il
ne précise pas quelle est la proportion de clandestins parmi les
trois millions, évalués à la louche.
Depuis son expulsion en février
2011 de la rue Matignon, près de l'Elysée, Jeudi Noir cherchait une
nouvelle cible à occuper. Il avait tenté deux occupations,
boulevard de la Madeleine (IIe), puis rue de Châteaudun (IXe), mais
la police, prévenue très tôt, les avait immédiatement expulsés.
Un rituel électoral
C'est la deuxième occupation à
laquelle coopèrent DAL et Jeudi Noir. La dernière remonte au 31
décembre 2006, avec le long squat d'un immeuble rue de la Banque
(IIe), devenu plusieurs années le QG officieux des mal-logés
parisiens.
Entre mars 2008 et juin 2009, des
étudiants avaient occupé un immeuble au 69 rue de Sèvres. Puis,
entre octobre 2009 et octobre 2010, Jeudi Noir avait organisé une
occupation place des Vosges, dans un hôtel particulier voisin des
vastes appartements occupés par des socialistes nantis, des riches
que Hollande aime pourtant mais qu'il ne viendrait pas à l'idée de
tracasser : Dominique Strauss-Kahn et la richissime Anne
Sinclair ou Jack Lang.
Ca s'appelle un
coup médiatique
A défaut d'avoir
maintenu le siège suffisamment longtemps pour interférer dans la
campagne, les militants se réjouissaient dimanche d'avoir permis "un
coup de projecteur" sur la douloureuse question du logement.
Des associations qui
doivent justifier les subventions qui les entretiennent, sans
obligation de résultats ni astreinte au 35 heures...
zero subvention pour DAL ou Jeudi-Noir (ce dernier étant un collectif informel)
RépondreSupprimerla gauche lance les scuds tout azimut............les mal logés.........Anne lauvergeon chouchoute de Mitterrand qui bave sur Sarkozy à qui veut l'entendre. Je pensais qu'elle avait un droit de reserve. que ses prochains employeurs se mefient...........Attali ce soir au journal en accusant Sarkozy sans le nommer de mentir sur l'état des finances de la France et pujadas n'en pouvait plus.............le temps de parole de Attali n'est pas comptabilisé pourtant il faisait bien de l'anti sarkozy primaire a une heure de grande écoute sur une chaîne pour laquelle je paie la redevance. C'est honteux........
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