lundi 9 avril 2012

Présidentielle: la gauche lance des mal-logés dans la campagne


Le réseau du logement  se mobilise pour le weekend de Pâques




 
Le directeur de communication d'une candidate à la présidentielle,
Julien Bayou, manifeste à Paris dans  le 18e arrondissement



Une réquisition-spectacle

Les quelques personnes  sous influence sont encadrées par un petit nombre de manifestants: ce ne sont plus des sans-abri mais des mal-logés.
Les altermondialistes d'ATTAC, DAL et Jeudi noir instrumentalisent la misère à des fins électorales, à quinze jours du 1er tour de la présidentielle : c'est le délai que s'accordent habituellement les syndicats lorsqu'ils lancent des salariés dans des mouvements de grève.
Et l'agence de presse française n'est pas de reste en titrant en des termes guerriers que ce sont les mal-logés qui " passent à l'offensive "...

Ne sont-ils pas drôles les rimailleurs ?

Pâques au balcon, réquisition !"
On reconnaît bien là l'humour malheureux du jeune animateur du collectif Jeudi noir, Julien Bayou (ci-dessus, alors qu'il manifestait hier dimanche, pendant la campagne présidentiellequi a affublé la septuagénaire Gro-Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie les Verts, de lunettes rouges ? Il participa à la création de l'association Sauvons les riches et ne pouvait donc se rapprocher du PS avant le second tour.
Ce jeune directeur de la communication de l'ex-magistrate retraitée a participé à la fondation de Génération précaire et Jeudi noir a ouvert en janvier 2007 le Ministère de la Crise du Logement, avec les associations Macaq et Droit au Logement (DAL).

Et revoilà l'association Droit au Logement (DAL) et le collectif Jeudi Noir
Ensemble, ils ont interpellé les candidats, en occupant dimanche plus de quatorze heures une clinique désaffectée au pied de la butte Montmartre à Paris, là où habite le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë.
Commencée dans la discrétion vers 23h00 samedi, cette occupation s'est achevée dimanche vers 13h30 par l'évacuation des occupants, mal-logés et militants, sans incident et sans interpellation, rapporte l'A*P.
"Notre but est de placer le logement au coeur de la campagne", avait expliqué au début de l'opération Manuel Domergue, militant de Jeudi Noir, qui aurait voulu faire de la clinique Duhesme "le bâtiment emblématique de la fin de campagne".
Dans la matinée,  invité d'Europe 1 et i>télé pour les fêtes de Pâques, l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, a apporté un soutien charitable mais implicite aux squatteurs, jugeant "dommage que, dans une société civilisée comme la nôtre, il soit nécessaire de faire des coups de force pour faire entendre des problèmes réels".

Une " offensive " concertée
Jeudi, les professionnels de l'immobilier s'étaient déjà insurgés contre le silence des politiques, lors d'un colloque organisé par les huit fédérations du secteur et la Fondation Abbé Pierre.
Pour les activistes de DAL et de Jeudi Noir, seule une opération coup de poing est susceptible de mobiliser les candidats. DAL est réglé comme une horloge et ne se renouvelle pas, Jean-Baptiste Eyraud, son animateur politique, semble avoir une troublante prédilection pour le milieu médical, puisqu'il avait déjà mené une opération semblable lors de la campagne 2002, dans une ancienne clinique du XIe arrondissement de Paris, où il était parvenu à rester près de deux semaines, avec une centaine de personnes.
"Il faut mettre la pression et pousser la question des mal-logés qui est traitée uniquement sous l'angle des classes moyennes, alors que sont oubliés les jeunes, les migrants ou encore les salariés pauvres", argumente le porte-parole du DAL, le très compassionnel Jean-Baptiste Eyraud, dix ans plus tard, bien que son agitation de 2002 n'ait pas profité à Jospin. Sans doute, avec ses quelques amis issus du catholicisme social, de l'extrême-gauche et des milieux alternatifs, cherche-t-il à servir à nouveau les intérêts de la droite ?

Des actions sporadiques au moment d'élections

Présidentielles 2012
A la faveur de la nuit, 25 personnes, dont quatre familles volontaires et six enfants, ont donc investi l'ancienne clinique de soins palliatifs Duhesme, un immeuble de cinq étages dans le XVIIIe arrondissement. La plupart sont reconnus prioritaires Dalo (Droit au logement opposable) et aucune opération n'est jamais menée sans son lot d'enfants, de préférence à bras sous les caméras. "Le logement est salubre, à l'abandon depuis trois ans et il n'y a pas de projet pertinent, il est donc légitime qu'on l'occupe", avait commenté Simon Cottin-Marx, de Jeudi Noir.
"Un immeuble vide à Paris, une clinique désaffectée, c'est un non-sens", avait insisté Jean-Baptiste Eyraud. Selon lui, il y aurait en France trois millions de personnes "en grande difficulté de logement", alors qu'on recenserait quelque 2,1 millions de logements vacants. Il ne précise pas quelle est la proportion de clandestins parmi les trois millions, évalués à la louche.
Depuis son expulsion en février 2011 de la rue Matignon, près de l'Elysée, Jeudi Noir cherchait une nouvelle cible à occuper. Il avait tenté deux occupations, boulevard de la Madeleine (IIe), puis rue de Châteaudun (IXe), mais la police, prévenue très tôt, les avait immédiatement expulsés.

Un rituel électoral
C'est la deuxième occupation à laquelle coopèrent DAL et Jeudi Noir. La dernière remonte au 31 décembre 2006, avec le long squat d'un immeuble rue de la Banque (IIe), devenu plusieurs années le QG officieux des mal-logés parisiens.
Entre mars 2008 et juin 2009, des étudiants avaient occupé un immeuble au 69 rue de Sèvres. Puis, entre octobre 2009 et octobre 2010, Jeudi Noir avait organisé une occupation place des Vosges, dans un hôtel particulier voisin des vastes appartements occupés par des socialistes nantis, des riches que Hollande aime pourtant mais qu'il ne viendrait pas à l'idée de tracasser : Dominique Strauss-Kahn et la richissime Anne Sinclair ou Jack Lang.

Ca s'appelle un coup médiatique
A défaut d'avoir maintenu le siège suffisamment longtemps pour interférer dans la campagne, les militants se réjouissaient dimanche d'avoir permis "un coup de projecteur" sur la douloureuse question du logement.
Des associations qui doivent justifier les subventions qui les entretiennent, sans obligation de résultats ni astreinte au 35 heures...

2 commentaires:

  1. zero subvention pour DAL ou Jeudi-Noir (ce dernier étant un collectif informel)

    RépondreSupprimer
  2. la gauche lance les scuds tout azimut............les mal logés.........Anne lauvergeon chouchoute de Mitterrand qui bave sur Sarkozy à qui veut l'entendre. Je pensais qu'elle avait un droit de reserve. que ses prochains employeurs se mefient...........Attali ce soir au journal en accusant Sarkozy sans le nommer de mentir sur l'état des finances de la France et pujadas n'en pouvait plus.............le temps de parole de Attali n'est pas comptabilisé pourtant il faisait bien de l'anti sarkozy primaire a une heure de grande écoute sur une chaîne pour laquelle je paie la redevance. C'est honteux........

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):