Gare à l'immobilisme socialiste
Jean-François Copé a sonné la "mobilisation générale" pour éviter que les électeurs de droite ne s'abstiennent ou votent avec les conservateurs extrémistes qu'inquiètent les nécessaires réformes de modernisation. "Ce qui nous importe c'est l'appel à la mobilisation générale", a confirmé J.-F. Copé. C'était à Brumath (Bas-Rhin), lors d'un meeting de soutien à Philippe Richert (ci-contre), la tête de liste UMP en Alsace - région de France, comme la Corse, gérée par la droite.
Les facteurs contraires à la majorité
Les sondages compliquent la campagne UMP pour les régionales et le chef de file des élus UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, a reconnu lundi 1er mars qu'elle est "difficile".
=> "C'est une campagne difficile, comme toutes les campagnes qui se tiennent au milieu d'un mandat présidentiel", a souligné le député de Seine-et-Marne;
=> L'ancien ministre délégué de J.-P. Raffarin (à l'Intérieur puis au Budget) a signalé "le risque de voir un certain nombre de nos électeurs ne pas aller voter, ou voter un peu contestataire, parfois pour le Front National".
"C'est oublier que quand on vote pour le FN, à cause du mécanisme des triangulaires, le FN se maintient au second tour et ça fait gagner la gauche".
Entre les deux tours, "c'est sans ambiguïté: on ne fera pas d'alliance avec le Front national", a ajouté J.-F. Copé, qui s'exprima avec M. Richert et le président (UMP) du Sénat, Gérard Larcher, un autre ancien ministre de Jean-Pierre Raffarin (et de Dominique de Villepin).
.
Cependant "on a toujours fait la distinction entre les candidats du FN et les gens qui votent pour le FN pour exprimer leur inquiétude, leur ras-le-bol", a encore observé le "patron" des députés de la majorité.
M. Copé s'exprimait en réponse à un appel en direction de l'UMP lancé par la tête de liste du FN en Alsace, Patrick Binder. Lundi, le candidat frontiste a déclaré à France Bleu Alsace qu'une victoire de la gauche dans la région frontalière - une hypothèse vraisemblable, selon plusieurs sondages récents - serait "une véritable catastrophe".
"Il ne faut pas que l'Alsace bascule à gauche, il faut qu'elle reste à droite. L'UMP n'a qu'à prendre ses responsabilités. Nous, nous tendrons la main si nous devons sauver la région", a déclaré M. Binder.
Cette déclaration n'est pas dénuée d'"hypocrisie", lui a répondu dans la soirée M. Copé, observant que le maintien du FN au second tour favoriserait la victoire de la gauche.
En savoir plus sur... Philippe Richert
Professeur de sciences naturelles né en 1953 à Ingwiller (Bas-Rhin), il devint conseiller général du Bas-Rhin dès 1982 et vice-président chargé de l'environnement sous la présidence de Marcel Rudloff en 1992.
Venu de l'UDF, il adhère à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) à sa création en 2002. Il est désigné tête de liste pour les élections régionales de 2010 en remplacement du président sortant de la Région, Adrien Zeller, décédé en août 2009.
Particulièrement investi dans les questions environnementales au Conseil Régional d'Alsace (1985-1992), à l'Assemblée des départements de France (1998-2001, puis 2004-2008, ainsi qu'à l'UDF) et plus particulièrement aux problèmes de la qualité de l'air et de la pollution atmosphérique, il est successivement chargé de missions parlementaires et gouvernementales. Il est également président d'honneur de l’Association de surveillance et d'étude de la pollution de l'air en Alsace (ASPA, dont il fut le premier président), et membre du conseil d'administration de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).
Redouté des puissants Verts de la Région, Philippe Richert est donc un candidat de poids à la succession du président sortant, l'UMP André Reichardt (1949). Successeur d'Adrien Zeller, celui-ci fut élu dès le premier tour, face à trois candidats (le MoDem et président par intérim sortant, Bernard Stoessel (et chef de l'opposition municipale au maire socialiste de Mulhouse Jean-Marie Bockel), le socialiste et président de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS), Jacques Bigot et le FN, Patrick Binder) par 26 voix sur 47.
=> En cas de duel PS-UMP, l'avocat Jacques Bigot (1952) -maire d'une ville de 25 183 habitants (Illkirch-Graffenstaden)- est donné vainqueur des régionales 2010 par une étude CSA du 1er mars pour le Parisien.
La responsabilité des électeurs du FN semble être déterminante, et pas seulement dans l'hypothèse d'une triangulaire.
Devoir de mémoire
=> Les 3 et 4 avril 2009 à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne), des extrémistes de gauche d'une protestation baptisée "Nato Game Over" ("fin de partie pour l'OTAN"), mirent un quartier de la ville à feu et à sang (Lire PaSiDupes) par les black blocks de sinistre mémoire - Lire PaSiDupes
Jean-François Copé a sonné la "mobilisation générale" pour éviter que les électeurs de droite ne s'abstiennent ou votent avec les conservateurs extrémistes qu'inquiètent les nécessaires réformes de modernisation. "Ce qui nous importe c'est l'appel à la mobilisation générale", a confirmé J.-F. Copé. C'était à Brumath (Bas-Rhin), lors d'un meeting de soutien à Philippe Richert (ci-contre), la tête de liste UMP en Alsace - région de France, comme la Corse, gérée par la droite.
Les facteurs contraires à la majorité
Les sondages compliquent la campagne UMP pour les régionales et le chef de file des élus UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, a reconnu lundi 1er mars qu'elle est "difficile".
=> "C'est une campagne difficile, comme toutes les campagnes qui se tiennent au milieu d'un mandat présidentiel", a souligné le député de Seine-et-Marne;
=> L'ancien ministre délégué de J.-P. Raffarin (à l'Intérieur puis au Budget) a signalé "le risque de voir un certain nombre de nos électeurs ne pas aller voter, ou voter un peu contestataire, parfois pour le Front National".
"C'est oublier que quand on vote pour le FN, à cause du mécanisme des triangulaires, le FN se maintient au second tour et ça fait gagner la gauche".
Entre les deux tours, "c'est sans ambiguïté: on ne fera pas d'alliance avec le Front national", a ajouté J.-F. Copé, qui s'exprima avec M. Richert et le président (UMP) du Sénat, Gérard Larcher, un autre ancien ministre de Jean-Pierre Raffarin (et de Dominique de Villepin).
.
Cependant "on a toujours fait la distinction entre les candidats du FN et les gens qui votent pour le FN pour exprimer leur inquiétude, leur ras-le-bol", a encore observé le "patron" des députés de la majorité.
M. Copé s'exprimait en réponse à un appel en direction de l'UMP lancé par la tête de liste du FN en Alsace, Patrick Binder. Lundi, le candidat frontiste a déclaré à France Bleu Alsace qu'une victoire de la gauche dans la région frontalière - une hypothèse vraisemblable, selon plusieurs sondages récents - serait "une véritable catastrophe".
"Il ne faut pas que l'Alsace bascule à gauche, il faut qu'elle reste à droite. L'UMP n'a qu'à prendre ses responsabilités. Nous, nous tendrons la main si nous devons sauver la région", a déclaré M. Binder.
Cette déclaration n'est pas dénuée d'"hypocrisie", lui a répondu dans la soirée M. Copé, observant que le maintien du FN au second tour favoriserait la victoire de la gauche.
En savoir plus sur... Philippe Richert
Professeur de sciences naturelles né en 1953 à Ingwiller (Bas-Rhin), il devint conseiller général du Bas-Rhin dès 1982 et vice-président chargé de l'environnement sous la présidence de Marcel Rudloff en 1992.
Venu de l'UDF, il adhère à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) à sa création en 2002. Il est désigné tête de liste pour les élections régionales de 2010 en remplacement du président sortant de la Région, Adrien Zeller, décédé en août 2009.
Particulièrement investi dans les questions environnementales au Conseil Régional d'Alsace (1985-1992), à l'Assemblée des départements de France (1998-2001, puis 2004-2008, ainsi qu'à l'UDF) et plus particulièrement aux problèmes de la qualité de l'air et de la pollution atmosphérique, il est successivement chargé de missions parlementaires et gouvernementales. Il est également président d'honneur de l’Association de surveillance et d'étude de la pollution de l'air en Alsace (ASPA, dont il fut le premier président), et membre du conseil d'administration de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).
Redouté des puissants Verts de la Région, Philippe Richert est donc un candidat de poids à la succession du président sortant, l'UMP André Reichardt (1949). Successeur d'Adrien Zeller, celui-ci fut élu dès le premier tour, face à trois candidats (le MoDem et président par intérim sortant, Bernard Stoessel (et chef de l'opposition municipale au maire socialiste de Mulhouse Jean-Marie Bockel), le socialiste et président de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS), Jacques Bigot et le FN, Patrick Binder) par 26 voix sur 47.
=> En cas de duel PS-UMP, l'avocat Jacques Bigot (1952) -maire d'une ville de 25 183 habitants (Illkirch-Graffenstaden)- est donné vainqueur des régionales 2010 par une étude CSA du 1er mars pour le Parisien.
La responsabilité des électeurs du FN semble être déterminante, et pas seulement dans l'hypothèse d'une triangulaire.
Devoir de mémoire
=> Les 3 et 4 avril 2009 à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne), des extrémistes de gauche d'une protestation baptisée "Nato Game Over" ("fin de partie pour l'OTAN"), mirent un quartier de la ville à feu et à sang (Lire PaSiDupes) par les black blocks de sinistre mémoire - Lire PaSiDupes
Les trois malheureux manifestants anti-OTAN qui avaient été interpellés le 3 avril en possession de substances incendiaires, sur le parking de l’hypermarché Auchan d’Illkirch-Graffenstaden, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Strasbourg. Quel fut le rôle positif de Bigot, maire d’Illkirch-Graffenstaden ?
=> L'Etat a sorti au moins 10 millions d'euros de la poche des contribuables, en compensation des dégradations subies lors du sommet de l'OTAN. L'Organisation militaire atlantique aura donc rapporté au tourisme strasbourgeois et à la CUS. La participation financière de l'Etat a été acquise au cours d'une réunion à l'Elysée avec Christian Frémont, le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy.
Le gouvernement a en outre décidé l'extension d'une ligne de tramway vers Kehl, en Allemagne, permettant de desservir le quartier du Port du Rhin où plusieurs bâtiments (un hôtel, une pharmacie, des locaux des douanes) avaient été incendiés par des casseurs en marge de la manifestation anti-Otan du 4 avril. Lire PaSiDupes
=> Lorsqu'en juin 2009 un projet d'externalisation d'une partie des services informatiques de Hewlett-Packard (HP) provoqua le blocage des accès de l'usine située à Illkirch-Graffenstaden par des salariés d'Alcatel-Lucent, quel fut le rôle positif de Bigot, maire Illkirch-Graffenstaden ?
=> Et lorsque Bigot arriva à la CUS, le socialiste commença par alourdir le service de développement économique, en engraissant les effectifs qui doublèrent en un an, passant de vingt à quarante personnes proche du PS. C'est ce que les socialistes appèlent « muscler » un service... Pour des muscles secs, c'est l'UMP.
=> L'Etat a sorti au moins 10 millions d'euros de la poche des contribuables, en compensation des dégradations subies lors du sommet de l'OTAN. L'Organisation militaire atlantique aura donc rapporté au tourisme strasbourgeois et à la CUS. La participation financière de l'Etat a été acquise au cours d'une réunion à l'Elysée avec Christian Frémont, le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy.
Le gouvernement a en outre décidé l'extension d'une ligne de tramway vers Kehl, en Allemagne, permettant de desservir le quartier du Port du Rhin où plusieurs bâtiments (un hôtel, une pharmacie, des locaux des douanes) avaient été incendiés par des casseurs en marge de la manifestation anti-Otan du 4 avril. Lire PaSiDupes
=> Lorsqu'en juin 2009 un projet d'externalisation d'une partie des services informatiques de Hewlett-Packard (HP) provoqua le blocage des accès de l'usine située à Illkirch-Graffenstaden par des salariés d'Alcatel-Lucent, quel fut le rôle positif de Bigot, maire Illkirch-Graffenstaden ?
=> Et lorsque Bigot arriva à la CUS, le socialiste commença par alourdir le service de développement économique, en engraissant les effectifs qui doublèrent en un an, passant de vingt à quarante personnes proche du PS. C'est ce que les socialistes appèlent « muscler » un service... Pour des muscles secs, c'est l'UMP.
objectivement, on se demande pourquoi les militants ou plus généralement les électeurs du FN devraient voter UMP ?
RépondreSupprimerDans les deux cas UMP ou PS, c'est la même politique immigrationniste et mondialiste qui sera suivie.
Quant aux subtilités régionales, il faut vraiment y regarder à la loupe pour apercevoir l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette comme différence entre les deux politiques. En IDF, les plus graves sursaut d'opposition pour l'UMP consistent à s'abstenir. Bonjour les opposants !
Si l'UMP veut gagner les élections, qu'elle fasse une vraie politique de droite . Ce qui ne veut pas dire du tout la politique du grand capital.
à Pol-Emic
RépondreSupprimerLes électeurs frontistes peuvent en effet préférer l'extrême gauche et la servir, ça les regarde !
Mais ce serait se faire du tort et ils ne sont sans doute pas tous masos ?
Recherchent-ils le mépris et la haine du PS, du Frnt de gauche et du NPA, "tous ensemble" ?
C'est mal les connaître.
Faut-il rappeler la honteuse alliance de l'UMP à l'extrème gauche pour faire barrage à M.LePen à henin beaumont en 2009 ? Les electeurs du fn savent ce qu'ils doivent faire à présent, d'autant plus que N.Sarkozy a très vite oublié qu'il devait sa victoire aux élécteurs du fn.
RépondreSupprimerc'est un argument parfaitement éventé que l'argument utilitariste.
RépondreSupprimerPourquoi choisir entre deux ennemis puisque tous deux me veulent du mal et l'ont bien prouvé ?
Quand l'UMP vote avec Jean Paul Huchon des textes largement inspirés par l'extrême gauche, qui sert qui ?
Certains ont la mémoire courte.
RépondreSupprimer1998 = tout ce que la gauche comptait de "plurielle", des associations antiracistes made in Rue de Solférino (SOS Racisme, par ex) aux syndicats, en passant par les partis politiques de la l’alliance gouvernementale anti-tout à l’extrême-gauche(PS, PRS, MDC, Verts, PCF), s’étaient donné rendez-vous derrière le très unitaire banderole « Millon démission ! ».
Millon, vous connaissez, au FN ?
je n'ai pas très bien saisi l'allusion à Millon sauf que je me souviens parfaitement qu'il a été rejeté par tout le monde à la gauche du FN y compris par son propre parti.
RépondreSupprimerJe me souviens aussi parfaitement du front républicain anti-FN lors de l'entre deux tours de la présidentielle de 2002.
Donc pas de vote utile pour l'extrême droite.
"Voter pour le FN c'est faire gagner la gauche au 2° tour". La faute à qui? N'est ce pas la faute de l'UMP qui fait une politique de gauche? N'est ce pas la faute de Sarkozy qui est si fier de son ouverture à gauche? N'est ce pas la faute de cette droite molle qui ne sait que nous faire avaler des couleuvres? N'est ce pas la faute de tous ces grands stratèges qui refusent toute alliance avec le FN? Et vous nous reprocheriez maintenant de vous exprimer notre raz le bol? Je me moque de vos calculs électoraux sophistiqués, vous avez trahi ceux qui vous ont élu, subissez en les conséquences!
RépondreSupprimer