POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 27 avril 2006

Sécurisation des stages.
Pendant une trentaine d’années et malgré une longue période avec la gauche unie au pouvoir, les jeunes se sont plus ou moins résignés à ce que se dégradent les stages non ou peu rémunérés, les missions d’intérim et autres CDD : si la gauche n’y apportait pas de remèdes, c’était que la condition du stagiaire était inévitablement précaire. Or, c’est la droite qui s’est intéressée à leur situation.

La charte des stages en entreprise, signée mercredi, permettra de "sécuriser" le secteur selon le gouvernement et le patronat. Cette charte "renforce l'équilibre entre la nécessité de développer les stages, meilleure passerelle vers l'emploi, et le besoin de les sécuriser", a déclaré le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher, lors de la cérémonie de signature.
"Dans les prochaines années, nous allons avoir besoin de centaines de milliers de stages, et c'est pourquoi nous appelons à une stricte application de la charte", a ajouté François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur, selon lequel "l'arbre des abus ne doit pas cacher la forêt des stages utiles".
L'Etat va demander au ministre de la Fonction Publique, Christian Jacob, de "réfléchir" à la manière dont ce secteur devra "accueillir ses stagiaires", a précisé M. Larcher.

La charte énonce les grands principes à respecter, rappelant la "fonction pédagogique" d'un stage qui "ne peut être assimilé à un emploi".
Elle s'inscrit dans le cadre de la loi sur l'égalité des chances du 31 mars 2006, qui impose
-une "convention de stage obligatoire,
-une limitation de la durée des stages hors parcours pédagogique à six mois
-et une gratification obligatoire pour les stages de plus de 3 mois".

->Une franchise de cotisations sociales à hauteur de 360 euros est ainsi prévue par l'Etat pour permettre une meilleure indemnisation des stagiaires.
->Le montant de la rémunération devra, lui, être négocié entre les partenaires sociaux au niveau des branches professionnelles, dans un délai de "moins d'un an", a précisé M. Larcher.
->La charte sera complétée par une "convention de stage type" engageant pour la première fois les trois parties (entreprise, établissement d'enseignement supérieur et stagiaire) et qui fera l'objet d'un décret.
->L'encadrement du stagiaire, aussi bien par l'enseignant que par l'entreprise, devient ainsi obligatoire, de même que le suivi de son stage, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Côté patronal, le Medef, la CGPME, l'UPA et l'Unapl se sont engagés à promouvoir la charte et à la "respecter"."Je crois que cette charte va limiter les abus. Car ils existent, même s'ils sont difficiles à évaluer", a déclaré la présidente du Medef, Laurence Parisot, tandis que la CFE-CGC a salué "un code de bonne conduite, une mesure incitative indispensable" qui doit "conduire à mettre un terme aux abus".
Côté étudiant, la charte a été signée par l’association Fage et les syndicats Uni et PDE, mais l'UNEF a dénoncé "une opération de communication qui ne résoudra en rien la précarité des stagiaires".
L’UNEF démontre encore, s’il était besoin, combien elle est REACTIONNAIRE et se complaît dans l’archaïsme. Pourtant, le temps passant, elle ne manquera pas de revendiquer cette avancée qu’elle aura tenté de bloquer. Se nourrit-elle de tous les malaises ?
Le collectif de stagiaires "Génération précaire", qui demande l'inscription du stagiaire dans le Code du travail et une rémunération minimale et progressive, a refusé de signer une charte "cache-misère".
Veulent-ils vraiment que leur condition s’améliore ? On en serait convaincu s’ils saluaient ces mesures comme il se doit. Mais ce ‘collectif’ bidon, affidé de l’UNEF, s’aligne servilement sur celle-ci. Son existence ne se justifie donc pas, sinon que pour donner à croire qu’un plus grand nombre est hostile à cette charte de progrès !
Les Verts ont dénoncé "un ersatz", proposant quant à eux de "limiter les stages à 6 mois et de les rémunérer de façon à permettre aux jeunes de couvrir leurs besoins élémentaires".
Les Verts n’existent que lorsqu’ils s’opposent et ils ont cruellement besoin de rappeler qu’ils sont encore là. Ma foi… ! Ils empruntent des mots allemands comme pour se grandir les petits Verts amers face aux Grünen ?
Critiquez, critiquez, il en reste toujours quelque chose.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):