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mercredi 26 avril 2006

Restaurateurs, cible de Marianne.
Toujours diviser les Français. Lutte des classes et des corporations, encore et toujours.
Les restaurateurs se sont montrés patients et respectueux de la loi. Qu’ils soient pendus. L’heure est à la violence, et ils ne sont pourtant pas descendus dans la rue ; ils n’ont saccagé aucun établissement de restauration rapide ; leurs syndicats n’ont pas battu leur amertume en neige. Honte sur eux d’avoir dialogué et obtenu gain de cause sans casser d’assiettes: un exemple à ne pas suivre, camarade !
Il convient donc de les désigner à l’ire populaire, tant il est vrai que, longtemps signe d’absence de maîtrise de soi, la colère est désormais légitime en toutes circonstances. La haine, ce serait même mieux et plus tendance encore, dans certaines zones.

‘Les restaurateurs touchent le gros lot’, tel est le titre de l’article. Tout le monde devrait s’en réjouir. Pas Marianne. Que penser dès lors du ralentissement de l’activité économique de tout un pays pendant de nombreuses semaines, si ‘les grands triomphateurs de la révolte anti-CPE’ sont les restaurateurs qui obtiennent ce qu’ils méritent sans prise d’otages. Les actions violentes de la gauche s’en trouveraient–elles désavouées? Qu’importent tous ceux qui ont perdu des heures de travail pour que les grèves anti-CPE servent à renforcer l’autorité de B. Thibault à la CGT.

Pour éviter que ne s’ouvre un nouveau front, et pour faire passer la pilule de la baisse promise mais refusée de la TVA.’ Ce respectable journaliste est tellement déformé par l’ESJ (major de sa promotion ?) qu’il ignore les vertus du dialogue. La formation y serait-elle déformante?
Il n’y a pas appris non plus l’honnêteté intellectuelle, car le refus vient de l’Europe et non du gouvernement français : Marianne, à l’évidence, ne craint pas de déplacer les responsabilités -par omission.... Le magazine chercherait-il à attiser les jalousies corporatistes ?

‘Le gouvernement leur a lâché un maximum.Marianne trouve même à redire à ’une ‘aide à l’emploi en hausse de 70%’, en pleine période de CPE… Le ministre Renaud Dutreil souligne bien que : ‘L’économie sera gagnante grâce au retour sur investissement et que ‘La profession va contribuer à faire baisser le chômage, mais, à en lire l’illustre P.M.O., le chômage n’est un problème que dans la presse en générale, et à France-Soir en particulier. ‘C’est peut-être vrai’, déclare l’économiste distingué de Marianne. On admirera le ‘peut-être’, au passage. Cà lui arrache ‘peut-être’ la bouche.

Passons donc à la suite : l’inévitable couplet sur ‘l’augmentation générale des bas salaires’ qu’il suggère finement et dont, sans lui, on ‘n’invoque (évoque?) jamais’ les retombées (c’est lui qui l’affirme).°Nous atteignons le niveau d’une copie moyenne d’élève de 1° SES…Superficiel, jugera le correcteur vachard, si çà existe encore.
2,50 € en kiosque pour çà !

‘Benoîtement’, pour ma part, j’y vois un soutien mérité à un secteur qui peine à survivre, bien que pourtant généralement reconnu, hors les murs de la cuisine de Marianne, pour sa contribution au rayonnement de la culture française, grâce à sa gastronomie. Le journaliste (très) moyen de Marianne est peut-être réduit à la portion congrue (je n'y crois pas!) –ou être partisan jusqu’à la moelle- pour lui préférer le kebab voisin, où la TVA est nettement plus favorable. Normal, selon le gastronome militant de Marianne. Ils prolifèrent pour les mêmes raisons fiscales que les ‘McDo’ et autres ‘Quick’, mais cette fois, çà devient injuste. Ce n’est certes pas de la gastronomie non plus, mais nul doute que les derniers nommés indisposent bien davantage cette fine bouche de P.M.O. et qu’ en vérité il a fait sa cantine du trois fois toqué le plus proche, en dépit de la TVA exorbitante et donc malgré l’addition trop salée au palais de quiconque ne se fait pas rembourser ses notes de frais.

En attendant le tour des prochains, les pêcheurs, par exemple, dans le collimateur de P.M.O., j’attends un article documenté de Marianne (et non pas du fin gourmet P.M.O.) qui s’intitulerait : « Sauvons la gastronomie française ». C’est ‘peut-être’ un peu franchouillard ?

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