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dimanche 17 février 2019

Le Monde dresse une liste de griefs présumés contre les Gilets jaunes

Le groupe est contrôlé par la société Le Monde libre, elle-même détenue par la paire Xavier Niel et Matthieu Pigasse

Le journal du soir cite les chiffres contestés du ministère de l'Intérieur : 41.500  Gilets jaunes en France.


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Photo du Huffington Post pour illustrer la mobilisation à Paris
des Gilets jaunes, "en recul", le 16 février 2019
Le gouvernement, relayé par les hommes d'affaires, a pour objectif de colporter l'idée que la mobilisation pour l’acte XIV était en baisse par rapport à la semaine précédente, ce qui est faux, puisqu'à Paris il étaient estimés à 4.000 le 9 février, mais à 5.000, le 16... 

Ne comptez pas que ces chiffres soient repris par Le Monde co-détenu par le banquier Pigasse qui détient en outre des pages de L'Obs, du quotidien suisse Le Temps, de l'Echo du Centre, de Témoignage chrétien, du Huffington Post ou des Inrockuptibles: ils est . Il faut également savoir, en termes de concentration de la presse et de son indépendance, que le co-propriétaire du Monde, avec Pigasse, est Xavier Niel, actionnaire de Mediapart et Bakchich.
Sur BFMTV, Dominique Rizet, journaliste qui a été fait colonel de gendarmerie de la réserve citoyenne, a fini par pointer la crédibilité d es chiffres officiels, lâchant que le ministère de l'Intérieur ferait mieux de cesser leur publication... 


Le Monde évoque uniquement les situations difficiles

Le choix des photos n'est pas anodin (ci-dessous, il ne s'agit pas de l'Acte XIV, mais de l'Acte XII...)

Après trois mois de mobilisation, des dizaines de milliers de « gilets jaunes » ont défilé, samedi 16 février, dans plusieurs villes de France lors d’un acte XIV relativement calme à Paris mais marqué de nouveau par des heurts à Toulouse et Bordeaux. [Le ton est donné : privilégier les cas de nature à faire du tort au mouvement]


Le ministère de l’intérieur a dénombré 41.500 manifestants en France, dont 5.000 dans la capitale, des chiffres en recul par rapport à la semaine précédente.
La notion de "recul" est constamment avancée
Les chiffres sont faits pour être instrumentalisés...

Bien que les chiffres soient manipulés,
Le Monde persiste et signe l'idée de "recul"  



Judiciarisation mise en avant par Le Monde
Pour cet acte XIV, les intentions du mouvement ont rarement été aussi peu lisibles, selon Le Monde de Niel et Pigasse, à l’issue d’une semaine où deux " gilets jaunes" emblématiques, le chauffeur routier Eric Drouet [un mois de prison avec sursis requis], et l’ex-boxeur Christophe Dettinger [condamné à un an de détention en semi-liberté], ont été jugés à Paris.
Le Monde est affirmatif...
Des rassemblements divers à Paris 
Dans la capitale, traditionnelle place forte de la contestation [mais Le Monde assure pareillement que Bordeaux en est un "bastion"], un cortège de plusieurs milliers de personnes [5.000 ? Ou 10.000 ?] qui s’étaient retrouvées place de l’Etoile a descendu les Champs-Elysées avant de traverser la Seine en direction du boulevard des Invalides. Sous un grand soleil, les manifestants défilaient dans le calme sur fond de slogans hostiles adressés aux forces de l’ordre [sous les ordres de Castaner et Macron].

Après de brefs face-à-face aux abords de l’esplanade des Invalides avec celles-ci, les « gilets jaunes » se sont dispersés, certains rejoignant les Champs-Elysées en début de soirée. Selon la préfecture de police, 26 personnes ont été interpellées, même si les tensions semblaient [sic] moindres que lors de l’acte XIII. Un manifestant avait alors eu la main arrachée lors de heurts devant l’Assemblée nationale.
Recul des violences, donc...


La mobilisation parisienne a toutefois connu un bref moment de tension quand le cortège a croisé la route du philosophe Alain Finkielkraut.
L'ensemble du "cortège" n'est pourtant pas impliqué : un groupe de musulmans radicaux - aussitôt qualifiés de "salafistes" par France info, pour les distinguer du plus grand nombre, modéré, espère-t-on - , avec références à l'"enfer" pour les "sales sionistes de merde". Des tweets assurent d'ailleurs que "La France est à nous", pas aux Juifs... 
Les complotistes y trouveront du grain à moudre en saisissant l'occasion de relancer l'idée d'un risque de colonisation de la France par le monde arabe, de l'intérieur et par ruissellement aux frontières poreuses de l'Union européenne : le grand remplacement.

Le Monde développe la notion d'insurrection politique, plutôt que sociale



Jurant combattre le complotisme,
Le Monde discerne pourtant  "différents appels parisiens coexistant sur les réseaux sociaux, avec des mots d’ordre divers. 
L’un [que Le Monde ne nomme pas] appelait à des "insurrections" et à "bloquer la place de l’Etoile le plus longtemps possible". Le plus suivi [quand même !] donnait, lui, rendez-vous pour une manifestation "déclarée et pacifique" dimanche sur l’artère parisienne, trois mois jour pour jour après le début du mouvement. [Un anniversaire, en attendant la célébration des premiers "100 jours"...]

Le Monde égrène les actes de violence en régions

Un incident à Rouen (PS) 
Une voiture bloquée par le cortège à Rouen a bousculé quatre personnes qui ont été prises en charge par les pompiers. De source policière, le conducteur, qui était avec sa femme et leur bébé, s’est retrouvé au cœur de la manifestation et des participants s’en sont pris au véhicule, montant dessus et jetant des projectiles [sans raisons, semble-t-il, selon le compte-rendu du Monde].
Le conducteur a pris peur. Il a quitté les lieux avant de se présenter au commissariat [en somme, il a pris la fuite !], selon la même source.
A la vérité, "la voiture a foncé sur un groupe de Gilets jaunes, selon des informations largement relayées sur les réseaux sociaux. Au moins trois personnes ont été blessées, indique BFM TV.

Attaque d’un fourgon de police à Lyon

Dans la ville de Gérard Collomb, ministre démissionnaire de l'Intérieur du gouvernement Philippe, plusieurs milliers de manifestants s’étaient rassemblés dès le début de l’après-midi dans le centre-ville, une mobilisation globalement similaire à celles des samedis précédents. En fin d’après-midi, la manifestation des « gilets jaunes » a bloqué pendant deux heures la circulation dans un sens de l’autoroute A7 qui traverse la ville de Lyon. Un véhicule de police, appartenant à la CRS autoroutière, était pris dans le trafic quand il a été violemment attaqué [comme une "violente agression" est un pléonasme, au même titre que la paire "islamiste radical", une "attaque en douceur", ça existe ça ?].

Cette violente attaque [bis] d’un fourgon de police, filmée de l’intérieur du véhicule et diffusée par la chaîne LCI, a été vivement condamnée par les autorités, en premier lieu par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner [qui esquive la presse et lui envoie son binôme, Laurent Nuñez-Belda]. "On est pris à partie et on reçoit des pavés", y déclare le policier qui filme la scène au début de la vidéo d'une durée de plus d’une minute.
Au volant, sa collègue tente de se frayer un chemin entre deux files de voitures, sous les jets de projectiles. La préfecture du Rhône a condamné "avec la plus grande fermeté [!] l’attaque de CRS hier lors des manifestations de gilets jaunes à Lyon", dans un communiqué publié dimanche matin.

Heurts à Bordeaux 

Quelque 5.000 « gilets jaunes » ont marché dans les rues de Bordeaux, le 16 février, avant que des heurts n’éclatent à la fin de la manifestation.

A Bordeaux [que Juppé a préféré abandonner à temps pour se réfugier au Conseil constitutionnel, si cher lui soit son "peuple", sic], un cortège de plusieurs milliers de personnes a emprunté les rues des quartiers cossus où des tags proclamaient notamment « mort aux riches ». Au bout de l’itinéraire, des violences ont éclaté : la police a répondu à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène à des jets de projectiles. La mobilisation a réuni 5.000 personnes dans la ville, selon une source policière [Il a bien fallu que Castaner tripote les chiffres sur Paris pour ne pas passer à nouveau pour un clown]

A Toulouse, de culture gauchiste, et pas que rose...

Plusieurs milliers de « gilets jaunes » ont battu le pavé à Toulouse, un des bastions du mouvement, derrière des pancartes comme « Fâché mais pas facho » ou encore « Dinosaures capitalistes, tremblez, le monde va changer ». « Seule la mort nous arrêtera », proclamait une banderole en tête de manifestation, lieu de prédilection de l'ultra gauche. Des échauffourées entre individus et forces de l’ordre ont éclaté en fin de rassemblement, avec des dégradations dans le centre, notamment des agences bancaires et immobilières.

A Lille, la socialiste

Ils étaient pus [plus] d’un millier de « gilets jaunes » dans les rues de Lille. Rassemblés place de la République, les manifestants se sont élancés dans les rues de la capitale des Flandres peu avant 14h30 aux cris de « Macron démission ».

Les dégâts matériels inquiètent Le Monde: il s'agit d'une permanence parlementaire LREM saccagée 
La permanence du député de la Sarthe Damien Pichereau (La République en marche, LREM), un commercial de 31 ans, a été prise pour cible au cours d’une manifestation de « gilets jaunes » au Mans. Sur Twitter, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand a condamné le « saccage ». Ce député est l'auteur d'un amendement au projet de loi de finances 2019 visant à créer une double grille de malus avec une différenciation des motorisations essence et diesel. 
Mention spéciale de Marlène Schiappa pour les collaboratrices de l'élu ... 
Le Monde ne mentionne qu'un seul cas isolé, mais il suffit à stigmatiser l'ensemble des Gilets jaunes partout en France.

Les figures du mouvement se font discrètes

Les figures historiques du mouvement sont elles-mêmes plutôt discrètes sur leurs intentions, notamment Eric Drouet, contre qui le parquet de Paris a requis vendredi un mois de prison avec sursis pour « organisation de rassemblements non autorisés ».
Eric Drouet, l’un des chefs de file des « gilets jaunes », était présent dans le cortège parisien, le 16 février.

Jeudi, le ministre de l’intérieur, Christophe
Castaner, avait par ailleurs dénoncé les menaces de « coup d’Etat » d’une autre figure des « gilets jaunes », Christophe Chalençon, filmé à son insu alors qu’il évoquait la perspective d’un renversement du pouvoir par des « paramilitaires ».
De même que les Gilets jaunes Hayk Shahinyan - le plus médiatisé actuellement - est présenté comme macronien et Jacline Mouraud comme sarkozyste et Maxime Nicolle taxé d'islamo-gauchisme, le Gilet jaune éborgné (et qui aurait perdu l'usage de son oeil droit) Jérôme Rodrigues serait révolutionnaire trotskiste, au vu de son selfie (ci-contre) avec l'anti-capitaliste Olivier Besancenot (NPA).

Trois mois de luttes, ça se fête

Après trois mois de contestation, le soutien aux « gilets jaunes » s’effrite dans l’opinion [estime Le Monde]. Pour la première fois depuis novembre, une majorité de Français [ou plutôt de sondés...] (56 %) souhaitent [souhaite] que la mobilisation s’arrête selon un sondage Elabe [pour BFMTV, il faut dire] diffusé mercredi. (lien PaSiDupes)
Sauf que la question n'avait encore jamais été posée en ces termes...
Et Le Monde ne fait pas de détail. Le voici (extrait de l'analyse Elabe) :
Dans le détail, l’approbation (soutien et sympathie) reste majoritaire auprès des classes populaires (69%, -3) et classes moyennes (60%, -4). Auprès des retraités, elle est en recul de 11 points (52%). L’approbation est minoritaire auprès des cadres, et en très net recul (29%, -19).
D’un point de vue politique, c’est principalement auprès de l’électorat d’Emmanuel Macron que le recul s’opère : alors que 43% approuvaient la mobilisation il y a deux semaines, ils ne sont plus que 27%, soit un recul de 16 points.
En revanche, l’approbation reste intacte auprès de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (78%, +1). Auprès de l’électorat de François Fillon, à la faveur d’une hausse de l’opposition et de l’hostilité (50%, +10), le sentiment d’approbation devient légèrement minoritaire (44%, -4).
S’il est en retrait auprès de l’électorat de Marine Le Pen, il reste très largement majoritaire : 73%, -9.
En Occitanie, mais aussi dans l’Est, plusieurs groupes appelaient, eux, à fêter les trois mois du mouvement par un « retour aux sources », avec des rassemblements sur les ronds-points samedi dès le matin. 
En Meurthe-et-Moselle, des « gilets jaunes » étaient, ainsi, de retour sur les ronds-points, notamment à Pont-à-Mousson, Lunéville ou Essey-lès-Nancy. « Aucun blocage, ni filtrage, ne sera toléré », a toutefois fait savoir la préfecture.


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