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vendredi 15 février 2019

Les agresseurs de la fille de Marine Le Pen face à la Justice

«Là, on entend:"on va la tabasser"», témoigne son cousin

Les deux délinquants ont été condamnés à 15 mois de prison, 
dont 7 mois de sursis simple 

La militante féministe Caroline De Haas (centre) lors d\'une action contre les violences faites aux femmes, le 24 novembre 2017, à Paris.La fille de Marine Le Pen, 19 ans, a été rouée de coups au sol par deux hommes, le 5 octobre dernier. Son cousin de 18 ans, quant à lui, reçu un coup de poing. Tarif pour agression aggravée à l’encontre de la fille de la présidente du RN (Rassemblement national) et de son cousin, huit mois - peut-être effectifs - et du sursis.
La jeune fille a été prise à partie alors qu’elle se trouvait avec des proches devant un bowling de la place Nelson-Mandela, en plein cœur de Nanterre (PCF).

Jugés ce jeudi au tribunal de Nanterre, les deux agresseurs de 47 et 32 ans - dont la presse dissimule les identités - Redhouane Joullane et Sohaib Tamma 
ont toujours nié courageusement, en bloc et tout au long du procès, être les coupables. Les identités des individus sont publiques, mais certains journaux choisissent de les anonymer :de quoi est-ce l'aveu ?
La préférence étrangère en actionhttps://t.co/svso9JnVKx
— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) 15 février 2019
La presse hypocrite dissimule les prénoms des victimes en les rebaptisant... 
Quant au prénom Redhouane, il évoque Rédoine Faïd, le criminel français d'origine algérienne et auteur de vols à main armée, d'attaque de fourgons blindés et d'évasions. Le prénom Sohaib, qui veut dire "roux" et féroce, renvoie au Pakistan. 

Deux versions très opposées des faits.
 

L’affaire aurait pu passer inaperçue et seuls l'AFP et 20minutes révèlent d'ailleurs l'agression. Mais les deux victimes sont Mathilde, la fille de Marine Le Pen, âgée de 19 ans et son neveu de 18 ans, Pierre. "Cela n’aurait jamais eu autant de retentissements sinon", commente à 20minutes maître Fabian Arakelian, avocat à Issy-les-Molineaux d’un des prévenus. Ce dernier, comme sa consœur ont d’ailleurs parlé de récupération politique dans leur plaidoirie et d’investigations bâclées. "Il a fallu trouver des coupables punir les agresseurs des petits enfants de Jean-Marie Le Pen."

Car, pour la défense, Redhouane Joullane, 47 ans et Sohaib Tamma, 32 ans, sont innocents : on peut en effet rapporter les faits en suivant le point de vue des agresseurs... 
Ces derniers ont toujours nié, évoquant une rixe entre différents individus à laquelle ils n’auraient pas participé et, qu'ils auraient même fuie.

Les victimes certifient qu’ils les ont roués de coups sans aucune raison. 
Aucun lien n’a d'ailleurs été établi entre l’agression et la filiation de la jeune fille avec la présidente du RN. Imaginons que des petits-enfants de l'épouse du locataire de l'Elysée soient roués de coups, par hasard, que pensez-vous que serait la conclusion du juge... 

L’avocat de la partie civile évoque du "pelotage"


Les faits remontent au 5 octobre dernier. Il est 2h20 quand la police est appelée pour « une rixe » qui serait survenue à la sortie du bar-restaurant La Quille, à Nanterre, où une soirée étudiante avait lieu. Là, il découvre
Mathilde en pleure et choquée qui vient d’être frappée au sol et son cousin Pierre qui a reçu un coup de poing sous l’œil. Les témoins et les victimes parlent de deux hommes. Ils seront interpellés en état d’ébriété, à peine vingt minutes plus tard dans la rue, formellement reconnus par Pierre depuis la voiture de police où il se trouve. Leur taux d’alcoolémie est alors à 0,69 mg d’alcool par litre d’air expiré pour Sohaib Tamma, un récidiviste qui a écopé par le passé d’une amende pour conduite en état d’ivresse, et de 0,98 pour Redhouane Joullane.

Marlène Schiappa n'a pas exprimé d'émotion particulière...
Appelé à la barre, Pierre explique qu’il était en train de commander un taxi lorsqu’il a aperçu sa cousine  avec deux hommes dont un "lui caressait le dos de haut en bas"Paul décide alors de les séparer et d’éloigner sa cousine. « On est de dos et là, on entend “on va la tabasser” et le temps que je me retourne, je me prenais un coup de poing. » Il assure, en le regardant droit dans les yeux, que c’est Redhouane Joullane qui lui a asséné le coup de poing au visage.

L’avocat de la partie civile - un brin sexiste - évoque du pelotage sur une très jeune fille par des adultes. 
Caroline de Haas, qui affirma en février 2018, qu' "un homme sur deux ou trois est un agresseur" sexuel, n'a pas encore bronché, s'agissant d'une victime portant le nom de Le Pen et d'agresseurs porteurs de prénoms musulmans et de noms berbères.
Quand, en janvier 2018, le ministre Gérald Darmanin fut accusé de viol par une call-girl, 
celle qui intervint en mai 2017, dans le débat sur le harcèlement de rue contre les femmes dans le quartier Chapelle-Pajol (Paris) - proposant notamment de régler le problème par l'élargissement des trottoirs - s'empara du dossier et convainquit la call-girl de porter plainte pour viol "par surprise" et chargea des amies avocates féministes de défendre l'accusation, pendant qu'elle-même en fit la promotion dans les media.
Tirée par les cheveux, précipitée au sol et rouée de coups
La suite des événements est principalement rapportée par des témoins visuels :  Mathilde a en effet expliqué aux policiers ne pas vraiment se souvenir de ce qui s’était passé. Selon plusieurs témoignages concordants le plus jeune des deux individus la tirer par les cheveux pour la mettre au sol et, toujours en la tenant, lui mettre des coups de pied au visage. Quant au second, il lui aurait donné des coups de poing. Elle sera emmenée à l’hôpital Foche pour une suspicion de nez cassé, ce qui sera confirmé et qui lui vaudra 15 jours d’ITT.
En novembre 2016, l’Institut national d’études démographiques (INED) a présenté les premiers résultats de l’enquête 'Violences et rapports de genre' : contextes et conséquences des violences subies par les femmes et par les hommes (Virage). Une étude soutenue par le ministère des Droits des femmes afin d’apporter de nouvelles connaissances et aider les pouvoirs publics dans la lutte contre les violences faites aux femmes. A ce poste depuis mai 2017, Marlène Schiappa tweete à tour de bras, mais a dû se fouler tous les doigts de la main le 5 octobre derniernous lui souhaitons un prompt rétablissement. Chiennes de garde, Les Effronté.es, "Femmes solidaires", Stop harcèlement de rue et Osez le féminisme !s'honoreraient de rattraper le coup... Et gagneraient en crédibilité.
Des versions que contestent les deux prévenus. 
"On souhaitait passer rapidement à La Quille, prendre une petite bière et partir, explique Sohaib Tamma, fonctionnaire de mairie de Nanterre (communiste depuis la Première guerre mondiale). A un moment il y a eu une énorme rixe sur le boulevard, avec des gens torse nu. On a décidé de partir." " Pour ne pas s’attirer des problèmes", complète le vertueux second prévenu, déjà condamné trois fois par le passé. Il jure sur la tête de sa mère qu'il se souvient parfaitement de toute la soirée et "persiste et signe" sa version. 
"C’est curieux parce que les témoins et les victimes, tous ces gens n’ont pas vu de grosse rixe. Ils ne parlent pas de gens torse nu, s'étonne le président. Des gens torse nu, au moins d’octobre, ça ne passe pourtant pas inaperçu."

Une condamnation sans grande surprise
L’un des avocats des prévenus avait conscience et confia, lorsque l’audience fut levée, que le président n’était pas convaincu par la version des prévenus. Tout comme la procureure qui pointa du doigt leur fort taux d’alcoolémie, la concordance des descriptions des divers témoins et victimes.

Condamnés à 15 mois de prison dont 7 mois avec sursis, les deux individus devront également verser à Mathilde 1.288 euros de frais médicaux et 2.000 euros pour préjudice moral et à Pierre, 1.000 euros pour préjudice moral. La défense des deux hommes a indiqué réfléchir à l'opportunité de faire appel.

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