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mardi 15 janvier 2019

Lettre aux Français d'un Macron en panne sèche

'Que proposez-vous ?' interroge Macron sur ses cinq pages

Réponse imposée par le mouvement de protestation sociale des "Gilets jaunes"


Mais procédure encadrée, plusieurs media français ont diffusé dimanche soir la lettre d'Emmanuel Macron aux Français, rédigée par le président de la République pour encadrer le coup d'envoi du "grand débat national". 
Dans cette lettre à diffusion large, Emmanuel Macron fixe, d'une part, les conditions dans lesquelles se tiendra le débat et esquisse, d'autre part, les limites des sujets qui seront abordés.

Bavard et obsédé par l'idée qu'il a raison sur tout, le président livre aussi en préambule son analyse du mouvement des "Gilets jaunes", qui a marqué samedi 12 janvier sa neuvième semaine de mobilisation : "Le sens des injustices [en France] est plus vif qu'ailleurs. L'exigence d'entraide et de solidarité plus forte" et cela malgré un système de protection sociale que nous envie le monde, nous répète-t-on sans cesse.

Un débat national si grand que personne ne sait comment ça marche

La lettre d'Emmanuel Macron donne des détails sur les dates du grand débat national : prévu pour débuter mardi 15 janvier, il se déroulera jusqu'au 15 mars 2019. Il est ouvert aux Français de métropole, de l'outremer et résidant à l'étranger.

La consultation passera par "des débats près de chez vous", "à l'initiative des maires, des élus, des responsables associatifs, ou de simples citoyens" mis à contribution - après 18 mois de mépris total (et d'insultes) - et "internet pour faire valoir vos propositions et vos idées". "Les maires auront un rôle essentiel car ils sont vos élus et donc l'intermédiaire légitime de l'expression des citoyens."

Enfin, côté résultat du grand débat national, Emmanuel Macron dit qu'il en "rendra compte directement dans le mois qui suivra la fin du débat".

A quoi sert le grand débat national ?
Emmanuel Macron insiste sur le fait qu'il a été "élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles [il] demeure fidèle" et explique donc la finalité du débat : "de ce débat peut sortir une clarification de notre projet national et européen, de nouvelles manières d'envisager l'avenir, de nouvelles idées."

Il en souligne aussi les limites : "ce n'est ni une élection, ni un référendum".
"Vos propositions permettront de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l'action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international." 

4 thématiques abordées.
Le gouvernement a limite le débat à quatre thèmes : 
la fiscalité et les dépenses publiques — c'est-à-dire : "nos impôts, nos dépenses et l'action publique" ;
l'organisation de l'Etat et des services publics ;
la transition écologique 
et la démocratie et la citoyenneté.

Ce qu'Emmanuel Macron attend des Français.
Dans son courrier, l'élu choisi par moins de 2 français sur 5 demande à trois reprises aux Français, "que proposez-vous ?" et leur pose de nombreuses autres questions, que voici, inventaire à la Prévert: 

Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ?

Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?

Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ? 

Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ?

Voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?

Comment mieux organiser notre pacte social ? Quels objectifs définir en priorité?

Y a-t-il trop d'échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ?

Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d'action au plus près des citoyens ?

A quels niveaux et pour quels services ?

Comment voudriez-vous que l'Etat soit organisé et comment peut-il améliorer son action ?

Faut-il revoir le fonctionnement de l'administration et comment ?

Comment l'Etat et les collectivités locales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté et que proposez-vous ?

Comment finance-t-on la transition écologique : par l'impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?

Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ?

Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?

Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ?

Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?

Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ?

Comment faire partager ces choix à l'échelon européen et international pour que nos producteurs ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?

Faut-il reconnaître le vote blanc ?

Faut-il rendre le vote obligatoire ?

Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ?

Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d'élus ?

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Economique, Social et Environnemental doivent-ils jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Faut-il les transformer et comment ?

Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ?

Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ?

Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l'initiative ?

Que proposez-vous pour améliorer l'intégration dans notre Nation ?

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Elu sur un mal-entendu et entouré de "bleus-bites"prétentieux et arrogants comme lui, ils se sont cassé les dents sur les réalités de la vie.

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