Areva remporte un "méga-contrat" en Turquie
Hollande fait commerce du nucléaire
L'information a été révélée par le ministère turc de l'Energie
La Turquie a attribué au groupe nucléaire français Areva, en association avec le japonais Mistubishi Heavy Industries (MHI), le marché de la construction de sa deuxième centrale nucléaire. En jeu, un premier contrat, chiffré à plus de 15 milliards d'euros, pour quatre réacteurs Atmea-1, d'une puissance légèrement inférieure aux EPR.
Première vente de réacteurs pour Areva depuis 2007
Ce contrat, qui a été validé définitivement vendredi, est une belle victoire pour Areva, qui essuyait les échecs à répétition depuis cinq ans. Il représente la première vente de réacteurs depuis 2007 et un accord avec la Chine. Par la suite, "le contrat du siècle" (20 milliards pour 4 réacteurs) avec Abu Dhabi avait échappé à Areva en 2009. Une déconvenue suivie par la catastrophe de Fukushima, qui a freiné les programmes nucléaires dans beaucoup de pays, sans oublier les multiples dérapages de coût et de délais dans la construction d'EPR en Finlande et en France.
Outre Areva, le contrat concerne aussi GDF Suez, en tant que futur exploitant de la centrale. Le groupe, qui gère déjà via sa filiale Electrabel un parc de 7 réacteurs en Belgique, va ainsi conserver ses compétences dans le nucléaire sur le long terme, puisque ses réacteurs belges sont appelés à fermer d'ici 2025 dans le cadre d'une sortie du royaume de l'atome. En attendant l'officialisation, les deux entreprises françaises ont vu leurs actions grimper à la bourse de Paris (+ 2,44% pour Areva, + 0,83% pour GDF Suez). L'état français est actionnaire à hauteur de 14,33 % dans Areva et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), un organisme public, à 68,88 %.
Et GDF-Suez est actionnaire d'Areva.
L'un des rares contrats entre la Turquie et une entreprise française
Hollande participe au développement du nucléaire industriel dans le monde
Dans un but de réduction de sa dépendance à l'énergie russe et iranienne, la Turquie a annoncé son intention de lancer la construction de trois centrales d'ici à cinq ans. Ankara a déjà conclu un accord avec la Russie pour une première centrale à Akkuyu, dans le sud du pays. Cette autre centrale fournie par Areva et MHI se situera sur le site de Sinop, tout au nord de la Turquie. Relancée fin janvier 2013, les relations économiques entre la France et la Turquie restent difficiles en raison des crises diplomatiques entre les deux pays (désaccord sur le génocide arménien et sur l'entrée dans l'UE). Ce serait l'un des rares grands contrats d'Etat attribués récemment par Ankara à une entreprise française
Selon le calendrier défini par les deux parties, le coup d'envoi des travaux de construction sur le site de Sinop devrait intervenir en 2017, pour une mise en service des quatre tranches étalée entre 2023/2024 et 2028.
Rendez-vous pour la reprise des manifestations socialo-écolo après 2017 !
Ni Cécile Duflot (EELV), ni Sortir du Nucléaire n'a encore pas bougé une seule oreille...
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