La Justice reprend son cours après la présidentielle...
L'ancien ministre socialiste, Christian Pierret, a été placé en garde à vue jeudi après avoir été interpellé à l'issue d'une audience au tribunal de Saint-Dié.
L'actuel maire de Saint-Dié-des-Vosges, Christian Pierret (1946), a été placé en garde à vue jeudi, à Épinal, après avoir été interpellé dans une affaire portant sur des vacations fictives de sapeurs-pompiers, a-t-on appris auprès deTrois policiers ont publiquement invité M. Pierret à les suivre pour être entendu.
Selon l'avocat de l'ex-secrétaire d'État chargé de l'Industrie (1997), Maître Gilles-Jean Portejoie, cette garde à vue intervient "dans le cadre d'un dossier différent de celui plaidé jeudi". Il s'agirait d'une affaire financière dans le cadre de la municipalité, a-t-on pudiquement indiqué "de bonne source".
Il est "difficilement compréhensible" que le "premier magistrat d'une commune, très présent dans sa ville, qui peut se rendre disponible à tout moment, puisse être interpellé dans de telles conditions", s'est indigné l'avocat.
L'audience de jeudi, à l'issue de laquelle M. Pierret a été interpellé, portait sur un dossier pour détournements de fonds publics instruit depuis trois ans.
Trois pompiers sont accusés d'avoir touché le surplus de vacations forfaitaires majorées: le maire, alors secrétaire d'Etat à l'Industrie, est accusé d'avoir signé un certificat ordonnant de les payer sur le budget de la ville.
Jeudi, le procureur a requis trois mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende contre Christian Pierret à qui l'on reproche d'avoir signé en 1999 un certificat administratif confirmant que les sapeurs-pompiers devaient être rémunérés sur le budget de la ville.
Les détournements portent sur une somme totale d'environ 230 000 euros.
En septembre 2010, Ch. Pierret annonça sa candidature à la primaire présidentielle socialiste de 2011, se présentant comme un "social démocrate modéré."
En 2012, François Hollande à Saint-Dié ne pouvait ignorer les démêlés judiciaires de l'énarque Christian Pierret auquel il apportait son soutien.
Dans un entretien de mars 2010, Christian Pierret s'est déclaré proche des idées de Dominique Strauss-Kahn mais est alors resté très critique envers ses autres concurrents potentiels, déclarant qu' " il faut arrêter les petites formules comme le fait François Hollande ou ânonner des vieilles idées comme Martine Aubry ". Après s'être déclaré " réservé " quant à la candidature de Sa Cynique Majesté Royal (qui a, selon lui, " avancé sans ligne claire en 2007 "), cet élu franc-maçon a estimé que ses quatre principaux concurrents potentiels (Strauss-Kahn, Aubry, Royal et Hollande) étaient en train de " confisquer les primaires ".
Il lui manqua cependant quelques parrainages de maires de villes socialistes de plus de 10 000 habitants, ce qui ne lui permit pas de se porter candidat à la primaire. Raison officielle.
" C’est un saumon qui a su remonter tous les courants ", raille un bon connaisseur de l’homme, selon le dévoué Républicain Lorrain. Il reconnaît à ce maire actif une grande intelligence mais aussi son opportunisme, voire un aspect " un peu mégalo ". Poursuivi par la justice à plusieurs reprises (on parle de coups bas politiques, selon le quotidien régional), Christian Pierret a toujours été blanchi. Mais l’homme peut déplaire. Son rival local, le député UMP Gérard Cherpion se refuse ainsi à dire le fond de sa pensée le concernant… Mais c'est le Républicain Lorrain, propriété du Crédit Mutuel-CIC (dont EBRA, pour la presse régionale: Est républicain, Le Progrès, l'Alsace...), qui, en militant actif, l'affirmait en décembre 2010 et qui assume parfaitement son ridicule aujourd'hui...
Puisqu'on vous dit que la presse est toute dédiée à la droite !
Allez hop, un de plus, un de moins, le panier à crabes est de plus en plus important.
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