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lundi 12 janvier 2009

Anti-sémitisme : appels au calme, suite à la multiplication d’agressions

La France doit-elle se laisser entraîner à se mêler d’affaires de familles ?

Les actions criminelles se multiplient
  • Hier soir dimanche, une bombe incendiaire a été lancée contre la synagogue de Saint-Denis, dans la banlieue de Paris, mais c'est un restaurant casher mitoyen qui a subi des dégâts. Sa vitrine a été brisée et un mur noirci par un début d'incendie, d’après la préfecture.
  • Lundi 5 janvier, quatre collégiens soupçonnés d'avoir agressé une adolescente juive ont été mis en examen jeudi par un juge de Pontoise, dont trois pour "violences volontaires" liées à "l'appartenance de la victime à un groupe religieux", a-t-on appris jeudi 8 janvier de leurs avocats.
    La jeune fille de 14 ans, accompagnée de sa mère, avait déposé plainte mardi au commissariat de Villiers-le-Bel pour des "violences volontaires aggravées" et des "insultes à caractère antisémite" faisant allusion au conflit israélo-palestinien.
  • La semaine dernière, c'est d'une attaque contre une synagogue à Toulouse que PaSiDupes a rendu compte

    Les appels au calme


    La semaine dernière, après l’attaque contre une synagogue à Toulouse, la ministre de l'Intérieur a réuni les représentants du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et du Conseil français du culte musulman (CFCM).
  • Pour l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), il s'agit du trentième acte antisémite recensé en France depuis le 27 décembre, date du lancement de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza.
  • Dans un communiqué, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, condamne avec "la plus grande fermeté les actes lâches et inadmissibles" perpétrés à Saint-Denis. "Tout sera mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de cette agression afin qu'ils répondent devant la justice de cet acte intolérable", assure-t-elle.
  • "Ces actes sont inacceptables et indignes de la France", a déclaré lundi le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Bruno Le Maire, sur LCI. "Les souffrances du peuple palestinien choquent tout le monde", a-t-il ajouté, se refusant à parler de "martyrisation" du peuple palestinien - terme utilisé dimanche par la secrétaire d'Etat chargée des droits de l'homme, Rama Yade. "Le conflit du Proche-Orient, la situation à Gaza ne doit en aucun cas avoir des répercussions ou une quelconque importation sur le territoire français", a souligné Bruno Le Maire.
  • La secrétaire d'Etat chargée de la Ville, Fadela Amara, doit réunir lundi soir les principales associations de quartiers comme SOS Racisme, l'AFEV, Changeons de regard, Droit de cité et Ni Putes Ni Soumises, qu'elle a fondée et présidée avant d'entrer au gouvernement.
    "On ne doit pas justifier au bout de la chaîne des actes antisémites dans notre pays sous prétexte qu'il se passe des choses terribles", a-t-elle expliqué dimanche sur France 2.
  • Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, interrogé sur RMC et BFM TV, a déclaré : "J'espère que tout le monde saura garder son sang froid", a dit lundi le porte-parole du Parti socialiste.
    Les pouvoirs publics et la classe politique doivent "donner les bonnes grilles de lecture pour dire que c'est un conflit entre
    Israël et les territoires palestiniens, pas un conflit entre les Juifs et les Arabes", a ajouté le député européen.
  • Dans un communiqué, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, assure "tous les Juifs de Saint-Denis et de France de (sa) solidarité". "L'actualité tragique qui s'écrit à Gaza ne saurait justifier la stigmatisation ou le recours à la violence, sur notre territoire."
  • De son côté, SOS Racisme "rappelle que tous ceux qui voudraient jouer le jeu de l'importation du conflit (...) sur notre territoire ne le font certainement pas pour aider ni les Israéliens, ni les Palestiniens".

    Des défilés sont-ils indispensables ?

    Certaines organisations ou associations et certains partis manquent au concert des appels à la paix civile et intercommunautaire, mais le double langage en la circonstance serait certes catastrophique et criminel.
  • Samedi 3 janvier, quelque 21.000 manifestants, selon la préfecture de police, avait défilé à l'appel d'un collectif entre République et la place Saint-Augustin, dans le VIIIe arrondissement de Paris, où se trouve l'ambassade d'Israël. Des heurts avaient éclaté à l'issue de cette manifestation et plusieurs véhicules avaient été incendiés.
    Samedi 10 après-midi , trente mille personnes, selon la préfecture de po lice, ont manifesté à Paris pour témoigner de leur soutien aux Palestiniens de la Bande de Gaza, appelant Israël à arrêter sa contre offensive.
    Aux cris de "Nous sommes tous des enfants de Gaza", "Europe complice, Israël assassin", ou encore "Montrez la vérité, médias français", les manifestants ont défilé à Paris en brandissant des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire "arrêtons le massacre du peuple palestinien", "Israël criminel de guerre".

  • Parmi les associations pro-palestiniennes venues manifester, on notait la présence de l'Union juive française pour la paix. "C'est inadmissible d'agresser un peuple qui se bat contre la colonisation. Tout juif français ne soutient pas Israël", a expliqué Jean-Guy Greilsamer, l'un de ses membres qui a ajouté que l'association demandait que l'accord entre l'Union européenne et l'Etat hébreu soit suspendu. "Nous sommes pour des sanctions contre Israël", a-t-il précisé.

  • "Nous en appelons à l'Union européenne pour que des mesures soient prises pour arrêter ce massacre", a déclaré pour sa part Sylviane de Wangen, secrétaire générale de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS), en soulignant également l'importance pour les Palestiniens d'avoir leur propre Etat.

  • Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a expliqué qu'il était venu manifester "en solidarité avec le peuple palestinien et pour pointer du doigt l'hypocrisie de la communauté internationale".

  • Egalement dans le cortège, Alain Lipietz, député Vert européen, il s'est dit "indigné" par la situation dans la Bande de Gaza. "L'Europe pourrait taper du poing sur la table et dire 'ça suffit'. Elle ne le fait pas", a-t-il déploré.

  • Mark Cramer, membre de l'association Américains contre la guerre (AAW) France, qui rassemble des Américains vivant en France, s'est dit inquiet du peu de réaction du président-élu Barack Obama sur ce conflit. "Il y a des crimes de guerre. On ne peut pas rester silencieux", a-t-il affirmé.

  • "Nous sommes venues manifester notre mécontentement de ce qui se passe en Palestine, car manifester, c'est tout ce que nous pouvons faire. Là-bas, ce sont les enfants qui sont les plus touchés", expliquait Ajar, une jeune Française d'origine marocaine venue défiler avec plusieurs amies.

  • La manifestation était organisée à l'appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, regroupant de nombreuses organisations, parmi lesquelles Agir contre la guerre (ACG), ATTAC, le MRAP et Droits devant.

  • Plusieurs partis politiques français avaient également appelé à défiler contre Israël: Les Alternatifs, la LCR, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste), le Parti communiste français, le PCOF (Parti communiste des ouvriers de France) et les Verts.

  • Des syndicats, aussi: la CGT, la FSU, le Ligue des droits de l'homme (LDH) et l'UNEF figuraient aussi parmi les autres mouvements ou syndicats qui soutenaient la manifestation.

    Des manifestations similaires étaient également organisées dans de nombreuses villes françaises. A Nice et Paris, la fin des manifestations a été ponctuée d’incidents.
  • Dimanche, tandis que le Bondy Blog assure que les journalistes français sont dirigés par le lobby juif, Yahoo ! Actualités qui l’héberge rend très peu compte de l’activité des Juifs de France. Il faut chercher ailleurs une information neutre et équilibrée…
    12 000 personnes selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) se sont réunies dimanche après-midi avenue Matignon à Paris (VIIIe) pour soutenir l’action d’Israël. Drapés de grands drapeaux israéliens ou brandissant de petits drapeaux de l’Etat hébreu, les manifestants ont écouté des discours et chanté des chants en hébreu, mais aussi la Marseillaise.
    Le Grand rabbin de France, Gilles Bernheim, guide spirituel de la communauté juive, a déclaré "Israël se bat uniquement pour la liberté et la survie de son peuple, il n'y a aucune volonté de détruire un autre peuple".
    Parmi les personnalités, on notait la présence du chanteur Enrico Macias, du député-maire UMP du XVIe arrondissement, Claude Goasguen, et de Serge Klarsfeld, fondateur de l'association des Fils et Filles des déportés juifs de France.
    Le Crif avait appelé initialement à manifester devant l'ambassade d'Israël mais, faute d'autorisation, le rassemblement qui a duré une heure, s'est déroulé dans une rue voisine. Une délégation a tout de même été reçue à l'ambassade d'Israël.

    Juifs et musulmans sont tous des sémites et l’antisémitisme ressemble donc fort à un conflit de famille qui prend les proportions d’un suicide collectif ?

  • Si les auteurs de ces violences sont des Français amateurs de violences qui se sentent interpellés par ce conflit lointain, qu’ils sachent que leur place n’est pas ici, mais si ce.ne sont pas Français, ils doivent néanmoins respecter la population qui vit en paix en France, le pays qui les accueillent, d’autant qu’ils bénéficient peut-être du statut de réfugiés politiques. La France est en effet un pays pacifique et une terre d’asile pour les victimes de la guerre. On ne peut être pacifiste, solidaire de belligérants et reproduire dans l’hexagone le conflit israëlo-palestinien en petit, pour se donner l’illusion de participer à quelque chose de grand et historique.
  • Les manipulateurs utilisent un conflit politique de territoires pour faire se dresser des croyants de religions différentes les uns contre les autres, aux cris de Paix ici ou là...
  • 1 commentaire:

    1. Une question toute simple:
      pourquoi toutes ces associations, notamment d'Extrême Gauche, n'ont-elle jamais une seule fois pour "taper du poing sur la table" toutes les fois où le Hamas a tiré des roquettes sur les maisons israëliennes ou massacré des civils israëliens dans des attentats suicides?

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