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jeudi 7 février 2019

Un sondage BFMTV pour renforcer le RN de Marine Le Pen

BFMTV colporte les idées reçues depuis deux ans 

BFMTV mène un combat douteux, sur la base d'un sondage-maison véhiculant des messages ambigus


Sondage toxique du Parisien, un mois avant la présidentielle de 2007.
Royal sera battue de plus de six points !



Rien de nouveau sous le soleil de la chaîne privée dévouée à Macron.
Selon  BFMTV, Marine Le Pen reste crédible dans certains domaines, ceux qui ne font plus l'actualité. Un Français sur deux environ "imagine" (sic) que Marine Le Pen serait plus compétente qu'Emmanuel Macron sur les sujets d'immigration, de lutte contre la délinquance et contre le terrorisme, qui sont ses domaines réservés, selon la gauche et le centre. Ces estimations sont issues du sondage Elabe "L'Opinion en direct". Elabe titre par ailleurs sur "Marine Le Pen, chef d’un parti encore convalescent" (mars 2018)  ou avance des certitudes sur l'image de Laurent Wauquiez (LR, février 2018): "honnêteté, sympathie et capacité à rassembler la droite sont en baisse auprès de l’ensemble des Français. Mais son image se structure, notamment chez les sympathisants de droite." Mais les  assertions réductrices d'Elabe épargnent La France insoumise de Mélenchon qui semble exclue de son coeur de cible, la droite. Cette entreprise commerciale fait remonter Macron dans les sondages, le situant à environ 25%, quatre points au-dessus de celui présenté par l'Ifop-Fiducial paru ce mardi 5 février 2019 assurant pourtant que "la cote de popularité d’Emmanuel Macron a encore remonté. Le pourcentage des personnes qui approuvent ses actions a augmenté de 6 points," ne craint pas d'affirmer BFMTV.

Le 7 mai 2017, les Français ont installé Emmanuel Macron à l'Elysée plutôt que sa concurrente, Marine Le Pen. Mais, après plus de dix-huit mois d'exercice du pouvoir du premier, l'institut de sondage Elabe a voulu sonder l'imaginaire des Français. "Sur chacun des thèmes suivants, pensez-vous que Marine Le Pen ferait mieux qu'Emmanuel Macron si elle était présidente de la République?", ont ainsi demandé à leurs interlocuteurs les auteurs de cette nouvelle enquête "L'Opinion en direct" que nous publions ce mercredi après-midi. Seul un "institut" auto-proclamé peut en effet sonder les reins et les coeurs, a fortiori le subconscient... Les selles ne seraient-elles pas plus accessibles à ces sondeurs-là ?
Il en ressort qu'en matière d'immigration et de lutte contre le terrorisme, ils sont une majorité à estimer qu' "elle s'en sortirait mieux" - tournure condescendante qui sied à merveille aux suppôts de ce pouvoir arrogant -  que l'actuel chef de l'Etat. Dans le cas de la bataille engagée contre le terrorisme, les sondés ne lui donnent pas d'avantage sur Emmanuel Macron cependant. Cette entreprise de construction de l'opinion s'attaquerait-elle aux fondements supposés du RN ?

Le verdict dans le détail 

Résultat de recherche d'images pour "Le Parisien presidentielle 2017 1ER TOUR"Sachant qu'un "verdict" indique la solution d'un procès criminel portant à la fois sur la culpabilité et sur la peine prononcée, celui prononcé par nos sondeurs, manipulateurs de mots, de chiffres et de'analyses, n'est pas le produit de magistrats présumés impartiaux, mais bien de partisans vénaux.

Le verdict, dans son détail, est celui-ci: 
54% des Français pensent que la présidente du Rassemblement national ferait mieux que le patron de l'exécutif en ce qui concerne l'immigration, 52% vont dans le même sens en ce qui concerne la lutte contre la délinquance. 
En revanche, si 48% seraient prêts à lui accorder une plus grande confiance dans les dossiers touchant au terrorisme, ils sont cependant 51% à poser que "non", elle ne ferait pas mieux que le chef de l'Etat sur ce point. Un faible avantage qui annonce un doute grandissant au fil des semaines, jusqu'aux Européennes: ce thème n'est-il pas un enjeu central du scrutin de mai prochain ? Il appert que plus de 90% des électeurs de Marine Le Pen au premier tour de la dernière présidentielle lui prêtent une plus grande compétence dans ces segments de l'exercice de l'Etat. Vous avez noté le hiatus entre sympathisants et la majorité des Français, du moins les sondés. 

Mais Elabe a conduit ses sondés à se poser cette même question concernant d'autres nombreuses thématiques, non sécuritaires.
Et, surprise, sur aucune de celles-ci la figure d'extrême droite ne semble en mesure de surpasser Emmanuel Macron. Voyons donc si les sujets du pouvoir d'achat ou de la CSF entrent dans cette catégorie qui pénalise MLP...

Elle ne récolte qu'un score de 41% lorsqu'on examine la nécessité de réduire les inégalités ou l'injustice sociale, 37% quant à l'avenir de la protection sociale, 36% sur le niveau des dépenses publiques. On se demande dès lors pourquoi les Gilets jaunes continuent de défiler dans les rues après plus de trois mois...

Le même taux est attribué à Marine Le Pen quand on en vient à l'éducation. Respectivement 35% et 34% lui accordent leur suffrage à propos de l'impôt et de l'emploi. 

Résultat de recherche d'images pour "presidentielle Chirac Le Pen"
Les 82% de Chirac (2002) laissent Macron loin derrière en 2017 avec 66%

La place de la France dans l'Union européenne, son rôle dans le monde? Ils ne sont que 30% à imaginer [commentaire péjoratif] qu'elle réussirait mieux que son vainqueur par défaut. 
La réponse est la même au pourcentage près sur la situation économique. 

Enfin, sur la défense de l'environnement, Marine Le Pen ne recueille que 27%. Savoir ce que récolte Macron, à l'heure de la démission de Matthieu Orphelin, un proche de Hulot disant faire le constat du désintérêt de Macron pour la transition énergétique, son renoncement à sa promesse d'interdire le glyphosate ou son calendrier de fermetures de centrales nucléaires (il a promis que quatorze tranches fermeront d'ici 2035, dans plus de trois quinquennats, dont "quatre à six d'ici 2030", soit trois ans après un hypothétique second mandat..

Tandis que Macron stagne au quasi plus bas dans les sondages de popularité, c'est "la sérénité des électeurs du RN qui s'effrite", selon Robin Verner, journaliste à BFMTV, issu de Slate: ils ne sont plus que sept sur dix environ à affirmer qu'elle serait meilleure qu'Emmanuel Macron face à ces difficultés. Tout de même 70 misérables pour cent que peut lui envier Jupiter.  De toute façon, rien n'y fait : Elabe confirme son sentiment du 30 janvier 2019 : "Par rapport à décembre, Emmanuel Macron est perçu nettement plus dynamique et courageux"...

"Quand je m'examine, je m'inquiète, quand je me compare, je me rassure"
Cette citation de Talleyrand est une bien piètre consolation, mais qu'importe, quoi qu'il fasse ou renonce à faire, en fait, Macron est satisfait de ses oeuvres.

Les commerçants du sondage prêt à l'emploi ont décidé que les sondés sont des psy...

Elabe a donc interrogé la perception que les Français ont de la personnalité de Marine Le Pen. Tâche à la fois ambitieuse et aventureuse, mais prétexte à faire dire n'importe quoi à leur échantillon ! Si elle est jugée "dynamique" et "courageuse" par 59% et 56% des gens, le sondage met en évidence le revers de la médaille : elle a l'air "autoritaire" et "arrogante" pour 74% et 61% d'entre eux. C'est l'apparence et le sondeur n'a encore pas pénétré les tréfonds annoncés de sa psychologie...
Est-elle susceptible de "comprendre les Français comme vous"? Oui, rétorquent 34% des sondés. 33% seulement parmi eux la voient "capable de rassembler les Français". Avons-nous enfin atteint  les profondeurs de la psychologie lepenienne ?
Mais il y a, comme toujours, au moins deux manières de lire ces avis, assure le journaleux, probablement à la psychologie par le Pigier de Brive. Le taux des Français (les sondés !) la décrivent comme "arrogante" n'est rien par rapport à celui collant à la peau du président de la République, supérieur de quinze points, mais le sondage instille la notion, en espérant un effet de vases communicants susceptible de soulager l'ex-banquier. 

Ils sont aussi 78% à trouver Emmanuel Macron "autoritaire" mais, vous avez compris la technique, ce n'est quasiment rien par rapport aux 74% pour la députée RN du Pas-de-Calais, dont les électeurs ne voient manifestement pas sous cet angle. 

Autre exemple de Marine Le Pen comme faire-valoir de Macron, le trentenaire est certes plus souvent considéré plus "dynamique" qu'elle (70%) et "courageux" (57%), mais les Français (sondés) ne sont que 19% à  penser qu'il "comprend les gens comme (eux)", ce qui le place par conséquent quinze points derrière sa rivale. Mais ses qualités imaginées ne suffisent toujours pas, dans les commentaires. 

Sondage réalisé sur Internet (!) les 5 et 6 février 2019 sur un échantillon de 1001 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l'interviewé [sur Internet??] après stratification par région et catégorie d'agglomération.

dimanche 20 mars 2016

Le PS n'a "pas d'adversaire préféré" à droite: si c'est Cambadélis qui le dit !

Le PS aurait-il des égards pour Juppé ?

Fallait-il que le Premier secrétaire du Parti socialiste
 apportât cette précision?

Malgré les fortes tensions au sein du parti dont il a la charge, illustrées une énième fois par les débats sur la Loi Travail, Jean-Christophe Cambadélis trouve le temps de s'inquiéter pour ses adversaires politiques, une sollicitude forçant l'admiration, pour donner le change des accusations de proximité entre le gouvernement Valls tendant vers le centre et la tendance Juppé à LR.
Mardi 15 mars sur Twitter, le patron du PS a ainsi publiquement demandé des nouvelles d'Alain Juppé, s'interrogeant sur le silence de l'ancien Premier ministre:
De manière totalement gratuite et agressive, Cambadélis a ainsi dénoncé l'absence supposée de propositions de la part du candidat à la primaire de la droite et du centre. Le socialiste, qui a une idée sur tout, quitte à devoir la nuancer, s'inquiète du silence de son adversaire politique, surtout dans un imbroglio gouvernemental aussi touffu.
Au fond, en assurant que le PS n'a "pas d'adversaire préféré" à droite, Jean-Christophe Cambadélis est désobligeant à l'égard d'Alain Juppé  parce que le maire de Bordeaux est encore le favori des primaires de Les Républicains (LR). 

"Nous avons une droite qui au fond est très unie sur ce qu'elle doit faire," a d'ailleurs lâché lundi le patron du PS, sur Radio Classique, radio privée du Groupe Les Echos, avec le journal Le Parisien, qui dépendent de LVMH, numéro un mondial du luxe.

L'ancien trotskiste fait de la provoc' pré-électorale


Il caricature tour à tour les trois adversaires déclarés.  "Il y en a qui se cachent comme M. Juppé; il y en a qui affirment comme M. Fillon; il y en a qui louvoient comme Bruno Le Maire. Mais à chaque fois il y a le même projet ultralibéral."

A l'heure où le gouvernement Valls fait reculer la social-démocratie au profit du social-libéralisme qu'incarne son ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, Cambadélis déplace les curseurs vers la droite, en maniant l'hyperbole.

Concernant la discrétion médiatique d'Alain Juppé, 
tandis que Hollande n'a que des mots et reculades, le Premier secrétaire du PS affirme qu' "il n'a pas de mots, il n'a pas de phrases, il n'a pas d'avis". "Il y a dans cette attitude une part de mépris". Objectivement!

"Il méprise les concitoyens, estime le socialiste. Il ne veut pas dire ce qu'il pense, exprimer un avis parce qu'il a peur d'une polémique. Or, si on a peur d'une polémique dans une primaire, comment peut-on être candidat à une présidentielle?" a encore polémiqué Cambadélis, pour conclure.

Mais Alain Juppé soi-même riposte à l'offensive socialiste. 
Deux heures plus tard, l'ancien Premier ministre a lui-aussi posté un message sur Twitter dans lequel il dévoile son agenda du jour à l'apparatchik. Il précise que, ce mardi, il était dans la 10e circonscription du Nord pour soutenir le candidat LR qui affrontera le FN au second tour d'une législative partielle. Ce qui inspire ce commentaire au candidat à la primaire :
Qu'a fait le parisien Cambadélis pour éviter la Bérézina du PS aux législatives partielles ? 
En revanche, elle n'a pas échappé à Alain Juppé. Dimanche 13 mars, le candidat PS Alain Mezrag a été éliminé au premier tour avec 11,2% des voix, derrière le candidat LR, Vincent Ledoux, (16,8%) et la candidate FN, Virginie Rosez (25,2%). D'autant que le PS a aussi été éliminé dans la législative partielle de l'Aisne, dès le premier tour, dimanche dernier, recueillant seulement 15,7% des voix.

Cambadélis n'en est pas à sa première attaque d'Alain Juppé.

Encore une fois, à l'université d'été du PS, à La Rochelle en août 2015:

Une vidéo embarrassante, que l'AFP accepte de rendre difficile d'accès...
Le blog va faire son possible pour informer ses lecteurs.

En janvier 2016,  bien qu'
âgé de 64 ans, Cambadélis ne soit pas non plus un jeune premier, il avait encore maltraité le septuagénaire, le qualifiant d'"arrière-grand-père" et de "cheval de retour," avant de finalement... s'excuser piteusement.

  


Chassez les mauvaises manières trotskistes, elles reviennent au galop
En mars 2002, il y a quatre ans, mois pour mois, Lionel Jospin n'avait pas encore de programme qu'il avait déjà un adversaire, le "candidat RPR", comme si "taper" le président sortant était la principale motivation de sa candidature. "Je me bats pour que Jacques Chirac ne soit plus le président de la République," avait-il d'abord expliqué. Deuxième motif, un rien nationaliste: "Je pense que sa réélection ne serait pas une bonne chose pour mon pays." Troisième degré, infâme, cette fois: "Il manque d'énergie. Il a vieilli. L'exercice du pouvoir l'a usé. Il est d'une grande passivité." Cambadélis n'a encore rien inventé... Et de conclure par cette observation: "Il a cannibalisé les autres candidats de droite (à l'élection présidentielle). Il s'en est nourri. Mais il n'a plus de réserve alimentaire." Que ce soit Jospin ou Cambadélis, on ne change pas un trotskiste: trotskiste, un jour; trotskiste toujours. 
Et c'est de bon augure pour Les Républicains: en 2002, Jospin s'est fait éliminer dès le 1er tour...