Valérie Pécresse fait valoir que l'Ile-de-France doit déjà faire face à "plus de 100 bidonvilles"
"La cote d'alerte est clairement dépassée, a prévenu V. Pécresse
Au lendemain de l'annonce de l'ouverture de centres de "pré-orientation" pour les migrants, la présidente LR de la Région Ile-de-France a réagi mardi.
"Donc je ne peux pas être hostile à la création de centres d'orientation des migrants, mais le sujet n'est pas là", a-t-elle poursuivi. "Le sujet est comment est-ce qu'on raccompagne chez eux tous les étrangers en situation irrégulière qui aujourd'hui thrombosent nos centres d'hébergement d'urgence".
Comme s'il ignorait la situation en annonçant lundi l'ouverture de ces centrespour les migrants en Ile-de-France, le préfet d'Ile-de-France, Michel Cadot, le représentant du ministère de l'Intérieur, a parié sur un examen rapide de leur situation administrative.
"Je demande aujourd'hui au gouvernement d'agir", a martelé Pécresse
"Nous avons besoin aujourd'hui que le gouvernement, tous les mois, nous informe des reconduites effectives à la frontière qu'il va pratiquer", a déclaré Valérie Pécresse. "Nous avons besoin de cette transparence". Le gouvernement dit 'quand on est clandestin, on doit rentrer chez soi', eh bien qu'il le prouve".
Le plus grand camp installé sur la "Petite ceinture"de Paris, entre les portes des Poissonniers et Clignancourt à Paris : "On est Européens, pourquoi on n'a pas de droits ?" demandent des dizaines de Rom d'un bidonville qui a compté jusqu'à 400 habitants, installés depuis des mois sur une voie de chemin de fer désaffectée dans le nord de Paris. |
"Ca fait des mois et des mois qu'on laisse arriver les migrants sans rien faire (...) et on a des personnes qui dorment dans la rue, dans des situations indignes, indignes aussi pour les riverains qui doivent subir des nuisances épouvantables".
La présidente de la région IDF a également dénoncé "une forme de double langage" de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.
"A la fois la maire de Paris dit qu'elle veut accueillir,donc il y a un appel d'air et, en même temps, on voit bien que sa première préoccupation est surtout de déplacer en banlieue les migrants qu'elle ne saurait voir dans Paris".
"Moi, je suis responsable de la cohésion d'un territoire de 12 millions d'habitants, les habitants de tous les départements d'Ile-de-France ont la même dignité, ce n'est pas aux départements de la banlieue de subir les nuisances que Paris ne veut pas subir", a-t-elle insisté.
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