Conflits d'intérêts et mafia? La Justice va devoir élargir ses investigations aux réseaux Bartolone
Claude Bartolone "se croit chez lui", tonne Bernard Debré.
Ca pue à gauche, semble dire Taubira |
"Il n'en fallait pas plus à une partie de l'opposition pour crier au scandale."
L'AFP (et Orange) s'en prennent ainsi à l'opposition qui a conservé sa dignité, à la différence des suppôts médiatiques de l'Etat-PS. "Je suis sans voix. Après on va aller pointer du doigt tous les responsables politiques", a déploré le député Les Républicains Bernard Debré. La décoration n'est pas en cause. C'est la réception qui est "dérangeante et désagréable", selon l'ancien ministre, qui a ajouté qu'"il n'a qu'à faire ça chez lui, dans son restaurant. Claude Bartolone se croit tout permis et chez lui".
Bartolone organise une réception à pour décorer son frère: "Il se croit tout permis" https://t.co/q4a1CLR4R4 pic.twitter.com/ryRt5vcNJZ— RMC (@RMCinfo) 10 Mars 2016
Le député Les Républicains Denis Fasquelle, cité par Le Figaro, a pour sa part adopté un autre angle pour exprimer sa désapprobation : "Cela ne me choque pas, dès lors que les frais ne sont pas pris en charge par l'Assemblée nationale. Ca sera à vérifier".
Claude Bartolone doit remettre à son frère Renato sa médaille de chevalier (1er grade) dans l'Ordre national du mérite pour ses "34 ans de services" en tant que restaurateur, en tant que patron du Marco Polo...
Claude Bartolone épinglé par Mediapart
Le 8 mars dernier, le site Mediapart avait fini par épingler Claude Bartolone pour n'avoir pas déclaré en 2014 une part qu'il détenait en 2012 dans le restaurant de son frère. Il n'était pas tenu à le faire d'après la Haute autorité pour la transparence.
Dans le modèle de "déclaration d'intérêts et d'activités" que les parlementaires doivent remplir figure une rubrique sur "les participations financières directes dans le capital d'une société à la date de l'élection". Or, souligne Mediapart, Claude Bartolone, élu PS de Seine-Saint-Denis, apparaît "jusqu'en novembre 2012 au capital du restaurant" Marco Polo, rue Saint-Sulpice (VIe arrondissement de Paris), près du Sénat. Le 15 novembre de cette année-là, Bartolone a en effet vendu sa dernière part pour 15,24 euros, sa valeur nominale.
Interrogée par l'Agence de presse officielle, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), créée par les lois post-affaire Cahuzac fin 2013, indique toutefois avoir donné pour consigne aux parlementaires qui l'avaient interrogée en janvier 2014 de mentionner les participations "à cette date-là". Il n'y a "aucun problème" avec la déclaration du président de l'Assemblée, a-t-on insisté à la Haute autorité.
Or, depuis décembre 2013, la HATVP est présidée par Jean-Louis Nadal, ancien procureur général près la Cour de cassation (2004-2011), et né en Tunisie comme les deux frères Siciliens...
Ce magistrat a connu son heure de gloire en s'en prenant aux syndicats policiers et au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, à ceux qui "affich[ent] pour la justice une forme de mépris".
Ce magistrat est vraiment des leurs, si on considère qu'en 2004 Jean-Louis Nadal avait d'abord écrit une note juridique à l'attention de l'État conseillant de recourir à un compromis dans cette affaire, pour finalement requérir en 2011 -après le changement de majorité- l'ouverture d'une enquête à l'encontre de Christine Lagarde devant la Cour de Justice de la République, en marge de la contestation de l'arbitrage rendu en 2008.
Mediapart s'interroge en outre sur la cession, dans le passé, d'autres parts de ce restaurant par Claude Bartolone , puisque, jusqu'au début des années 2000, le député socialiste possédait la moitié du Marco Polo.
Ses 249 autres parts ont été vendues à son frère "sans que l'on puisse savoir exactement quand, ni surtout pour quel montant" car "les comptes de l'année 2001 n'ont jamais été publiés", contrairement à ceux des autres années, précise le site.
Interrogé par Mediapart, Renato Bartolone a déclaré les avoir rachetées pour "2.000 ou 3.000 euros" au total. Ces cessions "ont toujours été faites sans plus-value, ni moins-value et à la valeur symbolique des titres", a affirmé au site d'investigation le directeur de cabinet du président de l'Assemblée.
La HATVP a déclaré à l'AFP n'avoir "aucun commentaire à faire" sur ces cessions, puisqu'elles sont en rapport avec des déclarations de patrimoine antérieures à 2012 -fournies à une commission antérieure-, sur laquelle la Haute autorité n'a pas de pouvoir de contrôle: les pièces n'ont jamais été produites...
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