"Gâchis", "fiasco", "déroute", "Waterloo", la presse étrille Hollande
La presse de jeudi étrille le zozo pour ce nouveau "fiasco"
Il voit dans ce renoncement une "déchéance d'autorité" et Paul-Henri du Limbert dénonce "le gâchis", estimant que "le premier - et principal - coupable est évidemment à chercher à l'Élysée". Mais il demande malgré tout aux Républicains de "s'abstenir de triompher trop bruyamment." L'éditorialiste, comme nombre de ses confrères, pense qu'il "est à craindre que l'opinion publique mette dans le même sac tous ceux qui ont applaudi [dans sa globalité,] le discours du 16 novembre à Versailles [sous le coup de l'émotion des attentats islamistes] - la gauche et la droite réunies - et [mais] qui ont mis quatre mois pour gâcher ce rare moment d'unité nationale". Quant au temps perdu par l'exécutif dans la lutte pour l'emploi,le pouvoir d'achat et les publiques, ce ne serait pas un immense gâchis ?
Libération regrette le "désastre"
Grégoire Biseau a le sentiment qu'il y avait "dans ce pari trop d'arrières-pensées et de calculs". Pour autant, il se retourne contre le "jeu de la droite" qui aurait a été "tout aussi désolant". Le secret espoir de faire chuter François Hollande l'a finalement emporté sur toute autre considération", polémique-t-il, dans un souci de partage des responsabilités.
L'Opinion moque l'anaphore
"Moi président de la République, je réaliserai, en matière de réforme institutionnelle, un flop d'une intensité qu'aucun de mes prédécesseurs n'a jamais pu approcher" ironise cruellement Nicolas Beytout.
L'Humanité se dit soulagé
"François Hollande a sifflé hier la fin d'une sinistre comédie. Ouf ! Mais que de dégâts semés sur la route qui devait mener au Congrès de Versailles!", déclare également Patrick Apel-Muller, celui qui relança le journal communiste de bandes dessinées Pif Gadget.
La Croix pointe des moyens disproportionnés au résultat
"On aura rarement vu cela, dans l'Histoire de la République. Une débauche de déclarations, de prises de position, de débats dans la presse, de joutes parlementaires, tout cela pour aboutir à rien", regrette Guillaume Goubert.
Les Echos pleure sur l'image écornée de Hollande
"François Hollande a bousculé [?] l'image Hollande", d'après une Cécile Cornudet, nostalgique de "l'homme de la synthèse". Une idée fausse ? "On savait où on était. Et puis, tout à coup, on n'a plus su. Le fleuve était sorti de son lit," raconte la désorientée.
La Voix du Nord rit jaune
"Quatre mois [ou quatre ans] et un enterrement," s'amuse Hervé Favre, évoquant les quatre mois de vifs débats qui ont déchiré la gauche. "Finalement, vouloir retourner à Versailles n'était pas une si bonne idée pour un monarque républicain surtout quand la révolution gronde dans ses rangs" et surtout en dehors, conclut-il.
Les Dernières Nouvelles d'Alsace fait les comptes
"Le coût politique de ce fiasco monumental n'est pas encore chiffrable, mais pour François Hollande, il sera à coup sûr extrêmement élevé", commente Pascal Coquis qui qualifie "l'homme de la synthèse" de "Machiavel aux petits pieds".
Le Courrier picard tente un bilan
Bertrand Meinnel note que "de demi-victoires [exemple?] en défaites à chaque projet important, le chemin présidentiel tourne à la déroute".
Midi Libre n'y voit qu'un raté
Pour Yann Marec, cet épisode "restera gravé comme un énorme raté".
L'Alsace évoque une bérézina
Raymond Couraud résume l'opinion générale: "tout ça, pour ça?!" et y voit un "Waterloo politique". Waterloo, en Belgique...
Et Sud-Ouest évoque le renoncement de... Taubira
Bruno Dive imagine en effet que l'on puisse "rembobiner le film en arrière [rembobiner en avant serait plus compliqué...], (et) réclamer le retour place Vendôme [les cent jours] de Christiane Taubira, dont il faut rappeler qu'elle a démissionné à grand fracas sur cette question." Hommes de peu de foi...
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