Nos amis allemands n'ont que faire de la préférence européenne
En 2015, les États-Unis ont relégué la France derrière eux comme principal partenaire commercial de l'Allemagne
C'est une première depuis le milieu des années 1970,
selon des chiffres officiels publiés mercredi. Nommé secrétaire d'État au Commerce extérieur en septembre 2014, Matthias Fekl (ci-contre), 36 ans, n'a donc pas rempli son contrat, si délicate soit la tâche derrière Thomas Thévenoud, débarqué en raison de sa situation fiscale liée à une "allergie administrative". La jeunesse du premier n'a rien arrangé, pas plus que le second n'a réglé le conflit entre catégories de chauffeurs de taxis.
Ancien partisan de Dominique Strauss-Kahn, devenu un fidèle de François Hollande et sorti de l'ombre lors de l'affaire Cahuzac, Fekl avait un moment été pressenti comme successeur de Fabius aux Affaires étrangères !
Né à Francfort d'un père allemand et d'une mère française, il a grandi à Berlin avant de rejoindre Paris pour ses études et a conservé la double nationalité française et allemande. La question se pose donc de savoir si a démarché les USA pour l'Allemagne.
"En 2015, des biens d'une valeur de 173,2 milliards d'euros ont été échangés entre l'Allemagne et les États-Unis (exportations et importations)", ce qui fait des États-Unis "le partenaire commercial le plus important de l'Allemagne", devant la France (170,1 milliards d'euros) et les Pays-Bas (167,6 milliards d'euros), détaille l'Office fédéral des statistiques Destatis, dans un communiqué. A seulement 3 milliards derrière, les Pays Bas également doubleront-ils la France en 2016 ?
Les États-Unis sont les principaux clients de l'Allemagne en Europe
C'est vers le nouveau continent que l'Allemagne a le plus exporté en 2015. La France, premier pays client des produits allemands depuis 1961, est passée au second rang. C'est de Chine que l'Allemagne a le plus importé, la France arrivant en troisième position derrière les Pays-Bas.
Le recul de la France est général.
Le qualificatif de "premier partenaire commercial" était pourtant très souvent utilisé pour convaincre de la solidité des liens politiques et économiques entre les deux pays et louer la relation privilégiée entre la France et l'Allemagne, moteurs de l'économie européenne. L'un des moteurs est en panne, à l'instar de l'A330 présidentiel cloué au sol à Lima.
Dans la presse, les diseurs de patenôtres à Hollande marmonnent que c'est la faute au dynamisme de l'économie américaine et à la faiblesse de l'euro par rapport au dollar qui ont fortement stimulé les échanges entre l'Allemagne et les États-Unis, sur l'année écoulée. Sauf que l'euro est le même en France et en Allemagne et que sa faiblesse est censée stimuler pareillement les exportations des deux partenaires européens hors de la zone euro, quoi qu'en dise l'AFP.
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