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vendredi 1 août 2014

Dans le viseur du gouvernement, la LDJ est en sursis

Révolutionnaires et violentes, le NPA ou les Femen, organisations épargnées

Les prétextes de Hollande et Valls
Elle existe aussi et
prospère sous Hollande
Des pro-palestiniens manifestaient pourtant en dépit de l'interdiction de la préfecture de police mais, pour justifier son intention de dissoudre la LDJ, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, prend pourtant prétexte d'accrochages avec les activistes lancés par le NPA, parti trotskiste révolutionnaire. La Ligue de Défense Juive, organisation également musclée, s'était interposée entre les agresseurs et la synagoque de la rue de la Roquette, Paris 11e. 

Le motif de protection d'un lieu de culte ne pèse pas lourd en république laïque. 
Boutault à la manif pro-Hamas
à Barbès, le 23 juillet 2014
Au 17 de la rue des Rosiers, dans le 4e voisin, se trouve aussi une synagogue et le maire du 2e arrondissement où se situe le quartier multi-ethnique du Sentier, mais traditionnellement juif, n'est autre que Jacques Boutault (EELV) qui manifesta à Barbès avec les pro-Hamas. Lien PaSiDupes 
La manifestation était interdite et donna lieu à des émeutes, le 19 juillet, mais l'élu Verts n'est pas inquiété. En revanche, l'organisateur trotskiste du NPA, Alain Pojolat, est convoqué le 22 octobre devant la 24e chambre du TGI de Paris.

Or, s'il n'est pas journaliste, chacun garde aussi à l'esprit l'attentat de 1982, 7 rue des Rosiers, dont la motivation antisémite est avérée, puisque le restaurant Goldenberg situé dans le quartier du Marais à Paris était la cible du Fatah-Conseil révolutionnaire d'Abou Nidal, groupe dissident de l'OLP, identifié en 2011 par la justice française comme responsable de la fusillade qui a fait 6 morts et 22 blessés.

Des organisations terroristes ont la faveur du pouvoir socialiste
L'ex-Fatah est l'une des organisations terroristes placées sur la liste officielle du Canada, des USA, de l'U.E et du Royaume-Uni.
Une autre est le Hamas, Mouvement de résistance islamique, pour lequel les manifestants pro-palestiniens ont été autorisés à manifester, à l'appel du NPA et du PCF, est sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des USA et de l'Union européenne. Il est classé terroriste par Israël et par le Japon.

Les antifa aussi seraient plus convenables s'ils sont révolutionnaires ...
   
Le ministère de l’Intérieur étudie la possibilité juridique de dissoudre le groupuscule "d’autodéfense" juif.

La dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ) est aujourd’hui sérieusement envisagée par le ministère de l’Intérieur. A gauche, ses adversaires considèrent cette association d’autodéfense communautaire comme une milice. Comme les Femen, féministes révolutionnaires, ou les antifa, qu'ils soient de droite ou de gauche, les sionistes de la LDJ ont pris l'habitude de riposter aux menaces contre la communauté juive à partir de 2001.
Condamnés par les institutions juives anti-sionistes, ses membres ne sont qu’une poignée, mais sont cependant accusés, comme certains pro-palestiniens radicaux, d’attiser les tensions inter-communautaires en France, alors que se succèdent les manifestations liées au conflit armé à Gaza.

Motifs ethniques
La DLPAJ [Direction des libertés publiques et des affaires juridiques] cherche sans relâche des motifs d’interdiction de la LDJ, admet une source policière. "Nous menons l’analyse la plus fine possible pour être certains que c’est faisable," fait valoir cette direction du ministère de l’Intérieur. Le procédure est en effet encadrée en droit. L’article 212-1 du code de la sécurité intérieure mentionne sept critères pouvant justifier une dissolution par décret en Conseil des ministres. 
Femen à l'entraînement
Deux d’entre eux pourraient être invoqués contre la LDJ. L’un concerne les groupes qui "provoquent à la discrimination, à la haine ou à la violence pour motifs ethniques ou religieux, ou propagent des idées encourageant cette discrimination", mais les provocations dans une rue notoirement juive venaient des manifestants pro-palestiniens, et l’autre, ceux "qui présentent, par leur forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de milices privées". Ce que sont par ailleurs les Femen.

La LDJ, n’étant pas dotée de statuts légaux, n’est pas officiellement une association. Mais l’article 212-1 permet également la dissolution de "groupements de fait" - appliquée par exemple au groupe suprémaciste noir Tribu Ka en 2006, ou encore aux groupes d’extrême droite Jeunesses nationalistes révolutionnaires et Troisième voie de Serge Ayoub, en juillet 2013, suite à la mort du jeune Clément Méric. Il semblerait donc que l'extrême gauche ne recèle aucun groupe d'ultra-gauche...  "En matière de dissolution, il n’y a strictement aucune différence entre une association et un groupement de fait, explique Nicolas Gardères, l’avocat de Serge Ayoub. Même non déclaré, un tel groupe émet des tracts, anime une page Facebook, organise des réunions, appelle à des rassemblements… Autant de choses que la dissolution interdit. Son logo ne doit plus apparaître." Et si l’organisation poursuit malgré tout ses activités, ses dirigeants encourent des poursuites pour "reconstitution de ligue dissoute".

Les groupes radicaux dissimulateurs 

Selon l’avocat (par ailleurs militant EE-LV), la LDJ répondrait à la définition d’une milice privée, 
Le drapeau djihadiste du front Al-Nosra
 rebelles armés affilié à al-Qaïda
flotte au coeur de Paris
avec les manifestants pro-palestiniens
en ce qu’elle présente "une organisation hiérarchique paramilitaire, l’obéissance de tous à un chef, des entraînements collectifs aux arts martiaux, une capacité à orchestrer des coups de forces". 
La dissolution du mouvement n’est, pour autant, pas encore acquise, tnt elle est partiale. Les services juridiques de Beauvau veulent d’abord s’assurer que leur argumentaire est imparable, un aveu d'incertitude lourd de sens sur le bien-fondé d'un projet d'action partisane. "On ne prendra pas le risque de perdre en justice contre la LDJ, explique une source policière. D’autant que depuis quelques années, ce mouvement est légitimé de fait par la montée de antisémitisme, dont les émeutes pro-Gaza sont la démonstration sur le sol français et que certains faits ou accusations sont ou prescrits ou infondés. 

Mercredi, les services du ministère ont d’ailleurs décortiqué la réponse du Conseil d’Etat au recours déposé par Serge Ayoub, qui contestait la dissolution de ses organisations. L’étude de l’arrêt, qui confirme deux dissolutions et en annule une, doit permettre d'étayer les arguments juridiques du gouvernement et de sécuriser une éventuelle procédure à l’encontre de la LDJ.

Les spécialistes des mouvements radicaux sont toutefois divisés sur l’opportunité des dissolutions.
Le NPA est gravement responsable des émeutes de Barbès

En effet, de telles organisations ont au moins l’avantage de concentrer les militants ultras, facilitant leur surveillance par les autorités. Elles canalisent leur engagement et évitent souvent les débordements les plus extrêmes. A l’inverse, une dissolution risque de disséminer et de livrer à eux-mêmes les éléments les plus radicaux.

Hollande ne dissout que les extrémistes de droite
Groupe Action antifasciste Paris-banlieue de Clément Méric, 
avec foulards et cagoules 

Le président réclame à la gauche un brevet de bon socialiste
Le père de François Hollande est en effet un ancien partisan de l'OAS et candidat de Me Jean-Louis Tixier-Vignancour...

Restent aussi les Femen
Une organisation para-militaire longtemps hébergée par la Mairie de Paris dans le 18e arrondissement, au coeur de Paris, là où eurent lieu les violences urbaines de Barbès.

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